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Commentaire de Cédric

sur Tant pis pour le PS ?


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Cédric 1er septembre 2007 01:21

Mais là encore, il y a maldonne à différents niveaux. Il ne s’agit pas de s’accrocher à l’aide sociale comme, si je puis dire, la misère sur le monde. Cependant, les acteurs sociaux ainsi que le PS (qui est pourtant tout aussi impliqué que la droite dans cet état de fait) constatent que, quand on parle de restructuration des aides, on finit par parler de la restriction de leur champ d’application si ce n’est de leur suppression. Je vous accorde qu’il est difficile d’en venir à cette dernière extrémité, cependant je vous renvois aux dernières « rénovations » du RMI qu’il convient de nommer aujourd’hui RMA. On comprend également la crispation de toutes les associations ayant un objet « social » quand on sait le discours qui est tenu à leur propos. Cela permet de les supprimer surtout quand elles sont dans des zones que l’on appelle aujourd’hui « quartiers, cités », etc... Revers de la médaille, les mêmes autorités qui ont présidé à leur mise à mort ont déploré par la suite l’absence de relais dans ces zones au moment des émeutes. Je ne vous parle pas du ministre de l’intérieur de l’époque mais de ceux qui étaient chargés de nettoyer derrière lui.

Quant à l’homoparentalité, là-aussi vaste débat. Je trouve curieux que vous fassiez un détour par la lutte des classes comme si tous les couples homosexuels étaient riches. Regardons la loi telle qu’elle est faite : le célibataire qui veut veut adopter a plus de possibilité de le faire s’il est hétérosexuel. Un homo doit mentir pour adopter dans les mêmes conditions, je ne pense pas que cela soit un avantage. Concernant les couples, il y a encore moins d’ambiguïtés puisque la loi ne le permet pas. Concernant les techniques de procréation médicalement assistées, il faut passer par l’exil. L’avantage me paraît là encore pour le moins ténu et il est tout autant accessible aux hétéros qui en ont les moyens. En clair, un homo pauvre est encore moins avantagé en la matière qu’un hétéro de la même condition sociale. Reste l’intérêt de l’enfant. La tarte à la crème traditionnelle des anti-adoptions par des homos. Une estimation, et je sais la fiabilité douteuse de ce genre de source mais on fait avec ce que l’on a, évalue à 100 000 le nombre de familles homoparentales. Donc au moins autant d’enfant qui sont dans une situation juridique précaire, dans un vide les concernant que le juge alors que ce n’est pas son rôle (mais le politique préfère botter en touche et discuter de l’intérêt de l’enfant) essaie de combler. Le cas d’école est le suivant : vous avez un couple homoparental qui ont 2 gamins qu’ils ont adopté. L’adoptant est toujours le même et il est donc le seul parent reconnu par la loi. Manque de bol, un piano à queue lui tombe sur la tête et notre parent décède sans famille vivante autre que les deux moutards. Que se passe-t-il pour les mioches ? On les envoie à la Ddass aux mains de ces fameux travailleurs sociaux puisque l’autre parent n’existe pas aux yeux de la loi. Au traumatisme du décès, on rajoute le traumatisme de la privation de la personne qui est objectivement leur autre parent (on peut évidemment penser qu’ils ont aussi des parents dans un bidonville de Port-au-Prince mais je ne suis pas certain que la vie y soit plus douce). De vous à moi : est-ce dans l’intérêt de l’enfant ? Je crois que non et je préfère un parti politique qui se pose ce genre de question plutôt que d’autres qui vont passer les 20 prochaines années à gloser sur l’intérêt de l’enfant. Pourquoi s’arrêteraient-ils, cela fait déjà 20 ans qu’ils le font.


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