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Commentaire de FAUST

sur Nicolas Sarkozy au Medef : un discours pour rien qui en dit beaucoup


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FAUST FAUST 3 septembre 2007 22:20

J’attire votre attention sur le fait que le président réclame au nom de tous les salariés des augmentations de salaire (son analyse du pouvoir d’achat et des indices insee est pertinente et impertinente à la fois, tout le paradoxe communicationel de l’homme Ubiquitique). Je vois ici une occasion de me réjouir et comprend par la même qu’il est inutile qu’il se rende au congrès des syndicats « salariés » car il a d’ors et déjà perçu l’une des revendications majeures et classiques des organisations de défense des ouvriers, cadres, fonctionnaires et retraités.

Je regrette cependant qu’il s’en prenne à la productivité de nos entreprises. Sait il qu’elles sont bien souvent à gouvernance étrangère, puisque les fonds de pension (KPR, Carlysle, Blackstone etc.) sont entrés en force dans les conseils d’administration ? Cela montre que nos entreprises sont de bonnes gagneuses. Rentables, profitables, énergiques, obéissantes. Le fait que des banques françaises ou des assimilées (je pense aux bonnes grosses et grasses compagnies d’assurance telle Axa) préfèrent prendre position sur les « majors » française plutôt que de tendre la main aux petits entrepreneurs (ou souhaitant le devenir) est aussi un gros problème, qui n’est pas abordé dans le discours. Dynamiser le tissu économique sans vouloir injecter de l’argent dans les PME, c’est comme pisser dans un violon. Créer des entreprises c’est créer de la valeur potentielle. On n’avance pas avec une voiture sans essence. Et les banques, elles préfèrent mettre l’essence dans les pétroliers. (va comprendre !) On ne prete qu’aux riches dit on. Hélas ! Or un patron de pme (surtout au début) n’est pas riche, il est même souvent endetté.

Le MEDEF n’est pas l’endroit pour définir une politique économique. Car le MEDEF n’est pas assez aujourd’hui représentatif du tissu économique français. C’est comme croire que Davos est l’endroit où l’avenir du monde se joue. L’avenir du monde se joue à l’école, et monsieur Darcos qui n’est pas bien conseiller sans doutes, suprime des postes dans l’educ’nat. (en masse, pas au compte goutte !) Quand je voie que la démographie française remplit les maternelles et le primaire, et que nos braves ministres n’ont pas été foutus de compter les naissances de 1998 à 2004 pour anticiper ce besoin, je me dis qu’ils sont à la limite de la faute professionnelle. Le président cherche à se concilier les bonnes grâces des dirigeant d’entreprise, des marins, de la police, des catholiques, des ouvriers, des retraités, des footballeurs, des artistes, des agriculteurs, des pro européens, des parents d’élèves, des ... MAIS C’EST IMPOSSIBLE ! on ne peut satisfaire tout le monde. Le réveil, c’est pour bientôt : fini de rêver peuple français, la réalité te rattrape. (et je rejoins ceux qui trouvent les dirigeants socialistes - enfin je veux dire du PS... - trop mièvres, trop lents, trop loins !) Pas d’opposition crédible, pas de projet qui tienne, image déplorable, gouvernement de théatre, parlements d’assoupis et montée des individualismes : Marianne, tu as une bien sale gueule et tu fais peine à voir. (J’ai peut être crié un peu fort là ! y’a d’l’amour derrière tout ça)


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