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Commentaire de Cédric

sur La délation et le président Sarkozy : faire confiance à l'administration ou à la responsabilité de chacun ?


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Cédric 4 septembre 2007 12:47

Les dénonciations sont inscrites dans le code pénal depuis bien longtemps et il appartient à l’administration de les traiter comme des informations. Quand cette information n’a aucun fondement alors il ne se passe rien. En clair, rien de bien nouveau depuis l’Ancien Régime, ce qui change réellement c’est la nature même du pouvoir.

De ce constat, on peut comprendre pourquoi votre article est totalement biaisé et cherche à entretenir la confusion pour justifier la volonté de Sarkozy de protéger les milieux d’affaires dont il est très proche. Ce n’est pas le principe même de la dénonciation qui est dérangeant. Pour lutter contre la maffia en Italie par exemple, le principe de l’anonymat est même primordial. Pour pouvoir avoir connaissance des principaux scandales financiers de ces dernières années, c’est même une nécessité.

Alors, vous avez beau jeu de rappeler le passé français, tous ces régimes dans l’histoire mondiale qui s’en servit pour mener ses politiques de répression politique ou raciales. Mais la très grande différence, celle dont vous ne parlez évidemment pas car cela pourrait faire tomber à plat votre démonstration, c’est que ces régimes sont tout sauf des démocraties. Vous avez beau jeu de faire croire qu’il s’agit de la main du pouvoir administratif, « les fonctionnaires, touts des salauds », en oubliant que ces fonctionnaires ne font qu’appliquer une politique qui n’est pas décidée par eux. C’était l’axe de défense d’un Papon et c’est en ce sens qu’il en était le plus gênant pour ses détracteurs parce qu’il renvoyait à une réalité. Cependant, heureusement, nous vivons aujourd’hui en démocratie. Il devient donc bien pratique de renvoyer les commentaires, en particulier des magistrats, à une réalité qui n’est plus la nôtre.

Les propos de Nicolas Sarkozy ont sans aucun doute beaucoup plus à voir avec l’affaire Clearstream qu’avec une volonté d’éducation des masses ou de solidarité.


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