Un petit pavé qui me semble important a disparu à la fin de cette contribution : c’est un rappel de la place dominante que le cdi (contrat à durée indéterminée) doit continuer à tenir, en tant que contrat de référence, face à la multiplication et à la banalisation des contrats précaires qui fleurissent actuellement.
« Le CDI doit rester la norme et il ne faut pas confondre mobilité dans l’emploi et précarité ; pour ce faire, si l’on facilite la mobilité des salariés en sécurisant leur parcours, en contrepartie, les entreprises faisant massivement et régulièrement appel à des emplois précaires doivent être pénalisées par rapport aux entreprises qui jouent le jeu d’un partenariat sécure et pérenne avec leurs employés. Cette pénalité peut prendre la forme d’une modulation des charges patronales destinées au financement du chômage, comme cela se pratique aux Etats-Unis. »
Petit rappel : quand vous n’êtes pas embauché en CDI aujourd’hui, vous ne pouvez pas signer de contrat de location pour un logement si vous n’avez pas de caution sérieuse (parents par exemple, même quand vous avez plus de 40 ans et avez travaillé régulièrement !!), vous ne pouvez pas obtenir de prêts ou alors sur des courtes durées et à des taux prohibitifs, ... bref vous ne pouvez pas construire votre vie personnelle sur du long terme.
OR, l’actuelle politique de l’emploi propose la mise en place d’un contrat unique qui va obligatoirement fragiliser la position des salariés (en rallongeant la période d’essai, en facilitant le licenciement), comme le fait l’actuel CNE ... tout est pensé pour faciliter l’embauche coté patronat, mais rien en contrepartie n’a été étudié pour lutter contre les effets pervers que les méthodes utilisées vont induire dans la vie de tous les jours des salariés concernés.
2 poids, 2 mesures donc ...