Je rejoins la majorité des commentaires précédents en disant qu’il y a une distinction à faire entre ce qui relève des actes que vous dénoncez et la majorité des bizutages. Bien souvent, la chose est bien innocente et elle permet aux nouveaux arrivants de se connaître un peu mieux d’autant plus quand il y a de fortes disparités d’âge, d’origine sociale ou ethnique. C’était notamment le cas dans l’école de notariat dans laquelle j’étais. Cela permettait notamment aux étudiantes africaines de sortir de leur relatif isolement par rapport aux autres étudiants de la même promotion (je ne saurais vous dire pourquoi mais mon école avait vraisemblablement d’excellentes relations avec l’Afrique centrale). Il était assez drôle d’organiser un atelier « saut à la corde » avec 10 étudiants en même temps devant le Palais de Justice et de voir quelques avocats et autres auxiliaires de justice venir participer à une ambiance bon enfant (ce qui relativise sans doute la volonté de faire appliquer les lois et règlements contre le bizutage j’en conviens).
Cependant, là où je vous rejoins complètement c’est dans les dérapages auxquels peuvent conduire ce genre de manifestation. Il est essentiel que la chose soit encadrée par des personnes responsables, que le libre arbitre des personnes soient respectés. La tentation est grande de vouloir contraindre la personne qui ne souhaite pas participer. Bien souvent, ce refus ne porte que sur les activités proprement dites. Nous avions trouvé un moyen de préserver à la fois cette attente bien légitime avec ce qui fait l’esprit du bizutage en demandant à ces personnes d’aider à l’organisation (il y a toujours à faire ne serait-ce que déplacer des tables, découper des pizzas pour la bouffe de midi, etc...). Dans ce cadre, la loi retrouve une utilité intéressante, un bref rappel à celle-ci permet de calmer les esprits.