En prenant un peu de recul, je dirais que le PS a 2 problèmes visibles, et un problème peu visible.
Le premier problème et que si Mitterrant et mort, si Jospin a presque fait un inventaire, l’idéologie socialiste elle ne s’est pas régénérée, n’a pas encore changée de millénaire. Quoi de commun entre les idées conservatrices droitières de Royal, les idées conservatrices gauchisantes de Fabius et les idées réformatrices sociales-démocrates de DSK ? Quel est le liant ? Qui est l’architecte ?
Le deuxième problème est que si le PS a décidé de passer par des primaires (et c’est tant mieux), la direction a pour l’instant plutôt raté l’organisation de la campagne. Le clan royaliste est parti très tôt pour occuper le vide créé et a été protégé un moment par Hollande, mais depuis les autres candidats se sont aussi lancés (ce qui est tout à fait normal et souhaitable), mais dans une certaine cacophonie médiatiquement entretenue. Désolé M. le 1er secrétaire, c’est un zéro pointé en matière d’organisation démocratique du débat. Et sans débat sainement équilibré, il faut s’attendre à tout et surtout n’importe quoi.
Enfin, dernier problème, les militants socialistes, par l’afflux internet, ont probablement changé. Ils ne sont pas issus de luttes syndicales, pas formattés par une institution socialiste quelconque, peu respectueux d’un panthéon socialiste, ils sont beaucoup plus libres, et surtout ont les moyens de revendiquer par eux-même via le web.
Le PS, comme la France, est mûr pour le changement. Reste à savoir s’il s’agira d’une réforme, d’une révolution ou d’un cataclysme.