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Commentaire de Martin sur AgoraVox

sur Comment contrer les lobbies de toute sorte et comment aller vers la démocratie


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Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 9 septembre 2007 14:44

Monsieur Justin Themiddle je vous remercie d’avoir lu au moins le début de mon texte. Ceci-dit je suis étonné que l’on puisse réagir aux commentaires sans avoir lu leur texte entier, sans avoir examiné l’ensemble de l’information que contient le commentaire.

Lorsqu’un lecteur cherche à déterminer l’apport que contient un article, arrête-t-il sa lecture dès la première phrase qui lui pose quelques difficultés ?

Si les lecteurs se donnent la peine d’accorder une appréciation, de laisser un commentaire constructif, qu’il me soit permis d’émettre le souhait qu’ils ne fassent ce geste de réagir qu’après avoir lu l’ensemble de mon très modeste exposé.

Et tout cas je vous remercie d’avoir attiré mon attention sur le fait que la phrase à la quelle vous réagissez peut prêter à confusion.

Je n’ai pas écrit : « lorsqu’il y a un doute toute décision politique doit être soumise à la validation »

J’ai écrit : « lorsqu’il y a un doute toute décision politique doit POUVOIR être soumise à la validation »

Cela signifie que toutes les loi, les traité, les orientation du gouvernement ne sont pas systématiquement soumis au référendum.

Cela signifie que si quelqu’un doute sur n’importe quelle loi, sur n’importe quel traité, sur n’importe quelle orientation du gouvernement, ce citoyen quelconque doit avoir la possibilité de déclencher un référendum. À ce moment-la il doit réunir certaines conditions, notamment il doit par exemple recueillir un certain nombre de signatures qui supportent son initiative. S’il parvient à réunir ces conditions alors la question est soumise au référendum.

Le nombre de supporteurs nécessaires pour déclencher un référendum sur l’initiative des citoyens devrait être fixé de manière réaliste : une personne avec la bonne proposition pour le référendum devrait pouvoir convaincre le nombre minimum de supporteurs nécessaires. Au niveau de la France et même au niveau de l’Union européenne, afin de pouvoir être soumise au référendum, l’initiative (proposition pour le référendum) devrait avoir besoin de 10 000 citoyens supporteurs (dix mille) qui déclarent qu’ils soutiennent l’initiative. C’est mon opinion. Si le nombre était plus élevé, seuls les partis politiques pourraient dans la pratique déclencher les référendums - mais le but recherché c’est que justement les citoyens puissent exercer le contrôle au dessus des partis politiques.

De toute façon, lors du vote, les électeurs élimineront les propositions peu convaincantes.

Il ne faut pas que les politiques soient les seuls à pouvoir décider, selon leurs calculs, sur quelles questions particulières les citoyens peuvent exprimer leur volonté par référendum et sur quelles autres questions les citoyens n’ont pas le droit d’imposer leur volonté majoritaire.

Les référendums sont un outil souple, ils peuvent avoir aussi la forme de questionnaires à choix multiples et la majorité des voix exprimées par les citoyens sur chaque question devrait emporter la décision.

Pour certains question décidées actuellement par les politiques seuls les référendums devraient être obligatoires. Il conviendrait donc de disposer de référendums de deux types, d’une part obligatoires (pour les questions fondamentales : constitution, adhésions des États à l’Union européenne, politique d’immigration depuis d’autres continents, etc.) et d’autre part sur l’initiative des citoyens.

Puisque la France fait partie de l’Union européenne, ce système devrait être mis en place au niveau paneuropéen concernant les question de l’Union européenne, ainsi qu’au niveau de chaque État membre de l’Union européenne !

Le référendum d’initiative populaire n’est pas un fantasme, ce n’est pas une utopie, ce serait au contraire le fondement même de la démocratie qui actuellement manque à l’Union européenne et dans tous les États Membres de l’Union européenne.

Comment peut-on se permettre de parler de fantasme ou de l’utopie quand ce système existe dans plusieurs pays ?

Ceci-dit, même si le système politique basé sur la démocratie directe n’existait pas faudrait-il le refuser sous prétexte que ça n’a jamais été vu ? La société peut évoluer en tout point, y compris dans son système politique. Autrement nous en serions restés au stade préhistorique de l’homme des cavernes.

À l’époque préhistorique de l’homme des cavernes l’internet était une utopie ou un fantasme, comme l’étaient tant de rêves qui sont devenus des réalités d’aujourd’hui. Les humains son capables de réaliser les utopies.

Le référendum d’initiative populaire existe par exemple en Suisse, où les citoyens suisses peuvent demander pour toute question et à tout moment, par une procédure qui s’appelle « initiative populaire », qu’on procède à une « votation populaire ».

Selon la portée de la question, les référendums devraient être une procédure normale au niveau de l’Union européenne, de l’État membre, de la région ou au niveau local.

Quant à la participation qui sur certaines questions risque d’être faible : ce n’est pas un argument contre. C’est le propre de la démocratie de permettre toutes les opinions. Si certains citoyens ne sont ni pour ni contre une certaine question, ça doit être leur droit : en démocratie véritable toute décision politique doit être prise à la majorité des voix des citoyens qui désirent s’exprimer.

Et j’insiste encore une fois : ce n’est pas parce qu’en France et dans l’Union européenne nous ne vivons pas dans une démocratie véritable qu’il faut admettre que c’est une situation définitive. Il doit être possible de proposer et d’agir afin d’évoluer vers la démocratie véritable.


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