Bonjour Argoul,
Votre article ouvre bien le débat qui doit avoir lieu entre activité humaine, les cycles biogéochimiques et les écosystèmes.
Je rejoins votre point de vue sur la critique à porter aux intégristes de tout poil ; qu’ils soient écologistes ou, à l’opposé, économistes néoclassiques qui appliquent tous un dogme dont ils sont incapables de fournir le moindre élément raisonnable nous permettant de mesurer, ou de définir une mesure approximative, de l’impact de l’activité humaine réelle dans l’environnement global de vie. Sans ce type d’approche, nous sommes incapables de faire des choix en connaissance de causes.
Le père fondateur de l’économie thermodynamique, l’économiste Georgescu-Roegen, écrivait : Certes, il y a une crise de l’énergie, mais à ce qu’il paraît la vraie crise est la crise de la sagesse humaine. Il résume assez bien la situation actuelle, même si ses propos datent d’environ trente ans.
Il serait donc intéressant que biologistes et économistes puissent enfin mettre en application des modèles de prévision qui puissent communiquer entre eux. Selon les fondements principaux des approches théoriques, c’est à l’économie de faire sa réforme interne, ayant manquée le virage des développements successifs de la thermodynamique qui ont permis de réconcilier évolution biologique et évolution physique, en érigeant, selon Jevons, une mécanique de l’utilité et de l’intérêt individuel, basée principalement sur les principes de la mécanique newtonienne, obsolète dans toutes les autres sciences.
Ayant deux dogmes opposés et une vision occidentale qui se cantonne principalement au principe du tiers exclu, il est somme toute très difficile de dialoguer dans un monde trop ouvert. Il suffit pourtant d’un peu de bonne volonté et d’une ouverture d’esprit permettant un échange ; but premier de la communication.