@ l’auteur,
J’avoue avoir été profondément déçu par votre article. Alors que son titre m’a attiré, sa lecture m’a consterné.
Je suis allé, moi aussi, à Auschwitz, en mai 2006 mais, à la lecture de votre article, j’ai l’impression que nous n’avons pas visité le même endroit.
Vous focalisez sur des anecodtes et des détails pour alimenter votre réflexion sur ce que vous appelez le tourisme de la mémoire ...
En conclusion, vous dérivez sur des propos convenus sur le négationnisme (« quand on voit ce qu’on voit, on a bien raison de penser ce qu’on pense ma p’tite dame !) et achevez sur la crainte d’une »parc d’attractionisation" ...
Les photos, l’épisode de l’enfant qui fait du bruit, les parkings payants, le centre commerciale à proximité ... vos propos sont d’une grande médiocrité ... se stationner, se nourrir, acheter des souvenirs et aller pisser me semble inéluctable lorsqu’un site attire plusieurs millions de visiteurs par an. Pourquoi vous focalisez vous là dessus ? Quel intérêt dans votre démonstration ? Faudrait-il que le stationnement soit sauvage dans un champ boueux, que les visiteurs ne puissent ni boire ni manger, ni pisser alors qu’un visite complète prend plusieurs heures ? Faudrait-il que le site soit sale et inaccessible pour avoir grâce à vos yeux et le rendre ainsi insoupçonnable de « parc d’attractionisation » ??
Se faire prendre en photo à tel et tel endroit ... qu’est-ce que cela peut bien vous faire ? Quelle est donc cette censure comportementale que vous souhaiteriez mettre en place ? Il faudrait que les gens se tiennent bien droit, qu’ils ne sourient pas, qu’ils défilent au pas de l’oie et surtout qu’il ne prenne aucune photo et n’emporte aucun souvenir ?
Bien au contraire, ce que j’ai apprécié, c’est que dans un lieu comme celui-là, synonyme de privation de libertés, et bien, la notre soit totale : si je me souviens bien, l’entrée individuelle est gratuite, vous êtes libre de circuler où bon vous semble. Vous pouvez acheter les services d’un guide ou bien faire la visite tout seul : c’est à la carte. La seule chose qu’on demande, c’est le silence et le respect. Que demander de plus ?
En outre, vous ne parlez pas de Birkenau, ce qui est regrettable.
C’est bizarre votre façon de concevoir la transmission de la mémoire.
Bien cordialement,
Icks PEY