@ Icks Pey : Je ne vois pas en quoi l’auteur de l’article donnerait un comportement précis à adopter dans ce genre de visite. Il pose au contraire des questions quant à la réaction d’une femme gênée par le comportement d’un enfant. Une interrogation qui ne me semble pas inintéressante, loin de là.
Le fait d’adopter une attitude qui peut sembler détachée s’explique sans doute par l’impossibilité de savoir gérer ce que l’on ressent dans ces lieux. Agir mécaniquement c’est aussi, peut-être, se protéger, exorciser.
Que des ados se prennent en photo et « s’amusent » (l’ironie qui consiste à se photographier devant un mur d’exécution est sans doute le plus clair des pieds de nez à la mort ; une façon très claire de se sentir en vie au moment où l’on vous instille le désespoir sans le moyen de s’en protéger) dans ces lieux me semble complètement normal. On peut se demander en quoi des élèves ont leur place dans ce genre de visite. Vous ne trouverez aucun élève pour vous faire l’apologie du génocide, ou de la collaboration. Quand ils absorbent le programme d’histoire en troisième, la plupart des élèves sont consternés et seuls face à plusieurs incompréhensions (Comment cela fut-il possible ? Pourquoi a-t-on laissé faire ? Questions auxquelles aucune réponse n’est apportée.) et un devoir qu’on leur présente comme leur responsabilité : faire en sorte que cela ne se reproduise plus. Ce qui revient à mon avis à leur demander de faire en sorte que cela n’ait jamais eu lieu...
Je ne prétends pas qu’il faille éviter d’ammener ses élèves visiter des lieux lourds d’Histoire, parce que l’école peut créer des occasions qui pour certains ne se représenteront peut-être pas, notamment. Mais pour autant, hormis un respect des lieux qui semble naturel à inculquer, il ne faut pas ouvrir la porte à une culpabilisation systématique. Ne serait-ce que parce que c’est dans la liberté de la parole, des attitudes, que peut surgir l’occasion du dialogue le plus intéressant.
(NB : je ne sais plus qui regrettait que les cimetières passent pour des jardins publics, mais je ne pousserais pas si loin la critique. Le Père Lachaise est un des plus beaux endroits de promenade de Paris il me semble. De plus, ce n’est pas parce que l’on a sacralisé les cimetières dans notre culture autour du silence - et de l’oubli ?- que c’est une bonne chose. Un enfant qui a traversé un cimetière le soir en rentrant de l’école n’en deviendra pas insensible pour autant, et n’en respecte pas moins les lieux si on lui a appris à le faire. Tout comme un enfant qui a regardé des films d’horreur ne va pas se mettre automatiquement à ’dézinguer’ ses voisins...)
14/09 20:42 - Utaupix
Le Struthof a brûlé, il y a quelques années et subi quelques dommages, si on peut exprimer (...)
12/09 14:21 - Anka
@ Icks Pey : Je ne vois pas en quoi l’auteur de l’article donnerait un comportement (...)
12/09 13:06 - TSS
pourquoi aller aussi loin ,il suffit d’aller au camp du STRUTHOF(c’est en (...)
12/09 10:57 - Icks PEY
@ l’auteur, J’avoue avoir été profondément déçu par votre article. Alors que son (...)
10/09 20:36 - Briseur d’idoles
10/09 15:49 - Gazi BORAT
Le problème ici résulte de la confrontation d’un mercantilisme qui vise à tirer profit (...)
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