Le rapport du Général Petraeus ne fait qu’énoncer des évidences : l’affaire irakienne est pliée depuis longtemps, les kurdes et les chiites ont été libérés et les réserves pétrolières ont été confisquées aux voleurs et rendues à leurs seuls véritables propriétaires.
Il ne reste plus que le problème qui est à l’origine de tous les massacres commis par le régime de Saddam Hussein : l’Irak n’existe pas, il rassemble des peuples qui n’ont jamais pu vivre ensemble.
Depuis des siècles.
Qu’y faire ? Apparemment rien et la solution est remise à plus tard. Et après tout il ne sagira, demain comme aujourd’hui, que de maintenir un niveau de troupes suffisant pour éviter des massacres de grande ampleur. L’expérience de ces quatres années montre que les américains y parviennent sans trop de mal.
Le même genre de problème risque d’ailleurs fort de se reproduire un jour, si Israël détruit le régime de Bachir al Assad, les « Syriens » se précipiteront les uns sur les autres pour s’entredévorer. Quel est le pays du Moyen-Orient qui peut se targuer d’être une véritable nation ? L’Egypte, la Jordanie, le Liban ?
L’Etat-Nation est une notion politique qui n’existe que pour les peuples qui ont atteint un certain nveau de développement. Voilà tout.
Si l’on peut reprocher quelque chose aux stratèges américains, c’est de n’avoir pas vu que leur intervention provoquerait une étincelle qui embraserait tout le pays.
Et maintenant ? Les occidentaux peuvent-ils s’en laver les mains et laisser s’accomplir les horreurs des réglements de compte religieux ou ethniques ? Difficile moralement de proner cette solution ! Il faudra sans doute s’y résoudre un jour, mais pas sans avoir tout fait pour l’éviter pendant de longues années encore.