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Commentaire de eric

sur A droite, toutes !


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eric 13 septembre 2007 10:14

A poils ? Il fallait commencer par se raser camarade !

Je ne trouve pas cet article beaucoup plus nul que les autres du même genre. L’idée est toujours la même, nous sommes les forces du bien en lutte contre les forces du mal.

Dans chacun entre eux se dessine en creux ce qu’est un homme de gauche.

Ici, la passionnante question de la pilosité.

L’homme de gauche passionné par les inégalités dont il pourrait être victime, affecte un égalitarisme de façade qui touche tous les domaines ;

Un des plus rigolo est la passion pour l’inégalité homme femme. Hors période électorale, ou il faut faire semblant de s’intéresser aux pauvres même quand on est « à gauche », tapez inégalités sur google et vous verrez sortir tous les sites de gauche avec la femme en première ligne

C‘est une des contradiction les plus comiques de la pensée de gauche. Croire que l‘état des relations hommes femmes pourrait être quoi que ce soit d‘autre que le résultat d‘un compromis accepté entre eux à une époque données et non le résultat d’une domination imposée, c’est bien affirmer que la femme serait une faible chose, manipulable, incapable par elle-même de s’émanciper sans le recours au politique et au collectif. C’est croire aussi à la violence et à la force physique comme déterminant dans les rapports hommes femmes.

Cette préoccupation centrale témoigne d’un vécu « inter-genre » difficile à gauche qui transparaît nettement dans les apparences et notamment vestimentaire et pileuses.

L’homme de gauche visiblement s’interroge sur sa virilité. Se méfiant de tout comportement masculin de peur d’être taxé de machisme par sa compagne, il fini par douter de lui-même. Heureusement, il lit beaucoup. Dans ses tentatives désespérées pour la comprendre, il a lu dans le cosmo de sa copine que les femmes n’étaient pas insensibles aux signes sexuels secondaires. Toutes le professions marquées à gauche présentent donc des florilèges de variations pileuses diverses et reconnaissables. La barbe franche de l’instit non encore élu à l’assemblée nationale. La barbe trois jour savamment entretenue du journaliste ; le bouton de barbe sur favoris du communicant ou de l’intermittent.

Pourtant, son « inconscient collectif » lui souffle qu’il fait fausse route.

Dans les séries télévisées bien pensantes du service public de l’audiovisuel, les méchants de droite ( patrons, policiers, etc...) présentent toujours la double particularités d’avoir avec les femmes un succès d’autant plus incompréhensible qu’ils se comportent toujours comme d’épouvantables phallocrates. D’autre part, ils son toujours rasés de prêt.

L’auteur passe à coté de l’enjeu central.. Il est au bord de comprendre qu’à droite, la margarine n’est pas un enjeu idéologique et qu’au fond, comme le pressentait Claire Brétecher, il n’y a pas de sucre de gauche. Beau progrès de l’intelligence politique. L’homme de gauche tentant la droite est au bord de découvrir que la politique c’est l’art d’organiser le vivre ensemble et non pas un choix existentiel entre le bien et le mal, portant obligation de choisir entre beurre et margarine, sucre roux ou blanc, aux hasard des variations de la ligne générale. Au moins en démocratie. Mais que sait il de la démocratie, lui qui est sincèrement convaincu que qui ne vote pas comme lui est nécessairement un salaud ?

L’homme de gauche qui fantasme en secret, de Maxime le Forestier à l’auberge espagnole, en passant par les invasions barbares et les députés PS qui ne rêvent que de « petites attachées parlementaire UDF » (authentique) que de jeunes filles de bonne famille sorties de l’enseignement catho, ne regarde plus sa compagne qui montre désépérément son nombril comme lui ses poils pour proclamer au monde qu’elle reste une femme malgré la sacro sainte égalité.

Alors, la mort dans l’âme, et en espérant que ce renoncement passera inaperçu, comme tous les hommes de gauche qui ont vraiment réussis, il se rase.

Et ceux que l’auteur à croisé en quittant la droite son bien dans ce cas.

Lui, a compris que derrière l’innocent rasoir, se profile une trahison idéologique profonde. Il sait, il sent, que ce n’est pas par hasard si Sarkozy est aussi bien rasé que Berslusconi. Et il a raison. Il a sûrement noté aussi que Ségolène a résolument adopté le look « petite attachée parlementaire UDF » et si il a voté pour elle c’est parce que TSS.

Gillette mach 3 voila l’ennemi ! Dans la lutte contre l’élite ultralibérale mondialisée et bien rasée, c’est le rasoirs qui est le vrai marqueur de l’engagement militant ! Dans sa tentative courageuse, il n’a pas su aller jusqu’au sacrifice suprême, celui de ses poils de gauche. D’où l’échec.

Camarade maintenant que tu y a goûté, tu y reviendra. Le plaisir perversement de droite de manger sa tartine pour elle-même sans avoir à se demander si elle est politiquement correcte !

Mais, lors de ta prochaine tentative, va directement a l’essentiel, rase toi ! Non seulement ta femme remarquera quelque chose mais tu découvrira peut être quelques une des raisons qui font qu’il est si doux d’être à droite. (bon, ces choses là se font à deux, il va falloir aussi la convaincre de troquer son jean grunge sur nombril apparent contre une jupe plissée queue de cheval et ce sera pas de la tarte si elle est une vrai militante, mais être à droite est une ascèse et on y parvient pas du jour au lendemain....)


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