Lorsque vous affirmez que la vue de chair dénudée provoque des frustrations chez certains, et qu’au final les viols sont une conséquences d’une certaine forme de décadence, vous créez une relation directe entre la délinquance sexuelle et la morale (ou l’absence de morale sexuelle) contemporaine.
Autrement dit, dans la mesure où autrefois la rigidité était la norme, il ne devait pas y avoir de délinquance sexuelle.
Hors ceci est tout simplement faux. C’est un pur mensonge, un fantasme, une idiotie.
je me souviens avoir vu il y a quelque mois un reportage sur la déinquance dans les années 50. On y voyait deux voyous se justifiant d’un viol collectif : « elle le voulait ». Un peu comme dans les procès de tournante qui ont émaillés la rubrique faits divers, ces dernières années.
Si ces évènements ont eu lieu avant et après la libération des moeurs, c’est donc que la frustation n’a que peu de rapport avec le problème.
En revanche ce qui a changé, c’est le fait que les femmes ne se laissent plus faire. Que les vrais victimes des violences soient reconnues. Et c’est paradoxalement ce qui vous donne l’impression que la délinquance sexuelle est quelque chose de nouveau. En réalité, c’est juste qu’on ne le laisse plus impuni !
Voila le pourquoi de ma remarque « à côté de la plaque » sur « le temps des salopes ».
ps : évidemment, je n’idéalise pas non plus notre époque. De grand progrès ont été fait. D’autres, tout aussi importants doivent être fait.
pps : Je viens de penser à une affaire de viols en série des années 90 dans le sud-ouest de la France. Un type qu’on surnomait « le chat » ou « le felin » (je ne me souviens plus) a sévi pendant près de 10ans faisant plus de 20 victimes.
Lorsqu’il a été pris une chose est apparus : la violence, la rigueur de son éducation. Il ne s’agit pas de tout mettre sur le dos de son éducation (psychologie de comptoir), mais la question reste posée : à quel point sa perversité est-elle due aux névroses engendrées par une éducation ultra-rigoriste ?
On est encore, à mon avis, très loin du niveau de déliquescence morale qui pourrait avoir comme conséquence les crimes sexuels.