Mes premières questions vous concernent directement car ces sujets, où chacun se révèle dans son goût pour le voyeurisme et ses dérivés, ne peuvent s’attaquer que sous l’angle personnel.
Pourquoi avoir choisi de parler de cette affaire sur agoravox actuellement, là, cette semaine ?
Pourquoi n’en auriez-vous pas plutôt parlé d’ici deux mois ?
Pourquoi agoravox l’a mis en ’Une’ à mon grand désarroi ?
Pourquoi ne pas avoir parlé plutôt de l’affaire Gregory pour illustrer l’esthétisme du malheur ?
Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
J’imagine déjà par le jeu de l’écriture les réponses tournées de manière à ne pas s’engager personnellement dans ses avoeux. Donc je vous convie au courage de l’introspection. Sauriez-vous avouer, de par le choix du thème, que l’immolation de cette jeune enfant sur l’autel des média vous PLAIT ? Vous y prenez du plaisir du fait de sentir pouvoir prendre du recul journalistique et de vous hisser au delà des autres, de même que ceux apportant leur commentaires se hissent au delà de ceux qui n’apportent rien, de même que moi, donc, me salissant par ce commentaire, j’essaye de me sortir de cette merde médiatique. Maddie : vous ne la connaissez pas. Ce n’est qu’un bout de chair que la société vous vend pour écrire un article sur elle-même, donc sur vous, et les commentateurs font de même dans la grande messe orgique qu’orchestre les médias. Quelque part, si Maddie est décédée, nous devenons tous ses assassins.
Je n’aurais pas peur d’avouer mes instincts voyeuristes sur certains sujets, ni d’avouer mon ego quand je parle par exemple de politique ... ou n’importe quel autre déviance, je suis humain comme nous le sommes tous. Mais pour cette affaire, désolé, le niveau est tellement bas que je ne comprends pas votre choix d’article, ni la manière conventionnelle dont vous avez choisi de le traiter.
Des questions intéressantes élevant le débat sont toutes trouvées. Prenez n’importe quel domaine (philo, morale, social, media, economique, poesie) et faites un rapprochement quelconque. Rapprocher « l’esthétisme du malheur » de « l’esthétisme du laid » par exemple ? Le thème a été traité n fois en littérature par les plus grands. Mais vous n’auriez pas été à la une d’Agoravox sauf si votre plume est superbe ce dont je ne doute pas sur des sujets qui vous élèveraient (là je taquine de bonne guerre, désolé).
Je répète : thème vu et revu, à la mode, traité de manière trop conventionnelle. Simplement dommage qu’il soit à la une, il ne mérite pas autant.