Affaire McCann : l’esthétique du malheur
Depuis qu’on écrit sur elle - ces derniers jours, Le Parisien, Paris-Match et Le Nouvel Observateur -, je me demande pourquoi l’affaire McCann passionne à ce point. Elle mobilise les médias, les magazines people, des personnalités, même sportives, qui ne nous avaient pas accoutumés à les voir sortir de leurs occupations quotidiennes avec générosité.
Cette fascination, sans qu’une seconde je prétende donner un avis sur le fond, touche la forme que revêt inévitablement le malheur. Force est de considérer que la tragédie a une esthétique et qu’elle plaît d’autant plus si elle brille de l’éclat sombre des énigmes qu’on souhaite confusément ne jamais voir résolues.
Avant de tenter une explication, une digression sur l’Ecole nationale de la magistrature (ENM).
La première nomination, à ma connaissance, opérée par la ministre de la Justice tranche heureusement sur la pratique ancienne qui choisissait des personnalités capables d’être assimilées aisément par l’institution ou l’établissement à réformer. Pour l’ENM, il semble que, sans doute pour le plus grand bien de celle-ci, on ait fait l’inverse en décidant de promouvoir un magistrat adepte des grands espaces plutôt que du pré carré des revendications corporatistes : Jean-François Thony. C’est l’Ecole qui devra s’adapter à lui, et non le contraire. A mon sens, il aura du travail. Je n’oublie pas qu’il n’y a pas si longtemps une promotion d’auditeurs a voté une motion de soutien au juge Burgaud et que tout récemment une promotion "enthousiaste" (Le Monde) de 280 élèves s’est abritée sous l’aile d’Eva Joly. Décidément, la magistrature en devenir ne comprendra jamais où ses admirations devraient la conduire. Elle sera toujours idolâtre du clinquant discutable plutôt que de l’humilité remarquable, des donneurs de leçons (au nom de quelles réussites ?) plutôt que des discrets exceptionnels. Il y a des magistrats qui ne font pas des aller-retour entre la Norvège et la France, qui ne festoient pas lors de l’interpellation de personnes soupçonnées, et qui auraient pu et dû être distingués par une promotion intelligente. Le président Hayat à Nice, le formidable juge Chapart qui a terminé le dossier des disparus de Mourmelon. Un jour, peut-être, on ne confondra plus à Bordeaux la grandeur de la magistrature avec sa capacité virile de faire mal. On a le droit de rêver.
Revenons à l’affaire McCann. La disparition de la petite Maddie, l’exhibition permanente de ses parents, la beauté du couple et de leurs enfants, les péripéties d’une procédure portugaise qu’on appréhende mal avec ses rebondissements, le caractère étonnamment festif donné à ce qui devrait être un chemin de croix et de peine, le débat public sur les soupçons et les charges, une forte odeur de mondanité, l’argent qui coule à flot, l’impudeur et la vulgarité des parasites du malheur des autres, l’obscurité et le mystère, tout est, depuis quelques mois, de nature à faire de cette tragédie un must sur tous les plans.
Mais il y a plus et mieux, ou pire. Je me demande si l’histoire de cette dramatique épreuve ne correspond pas à la contradiction de l’opinion publique, sous toutes les latitudes, d’être à la fois juge au quotidien et haletante devant l’inconnu inentamable. Au fond, le citoyen curieux croit tout savoir et ne veut pas tout apprendre. Détective du dimanche, persuadé d’avoir les lumières qui conviennent, il se félicite de s’affronter à une nuit qui lui fait peur et le fait trembler en se regardant soi-même. Il y a des crimes qui indignent seulement. L’enlèvement qui se situe entre l’espoir et le désespoir, entre la mort et la vie, remue infiniment plus en nous. C’est comme si notre être, tout à coup, se découvrait chevalier blanc étrangement fraternel, prêt à épouser la cause des parents de Maddie et se risquant à abriter des pensées et des soupçons vite refoulés à leur sujet.
Approfondissons. Ce qui advient en dernière analyse, c’est l’émergence d’une sorte de curiosité trouble pour les mécanismes intimes qui ont peut-être fait des coupables de cet élégant couple, ou de l’homme, ou de la femme, victimes d’une dévastation secrète, naufragés du coeur et de la vie derrière leur surface lisse et polie, incarnation d’un désordre d’autant plus fascinant qu’il se dégage à peine d’apparences qui parviennent tant bien que mal à l’occulter.
C’est très injuste, mais il est des malheurs qui sont vécus sans éclat, avec la douleur plate et quotidienne de sensibilités brisées, dans le silence et l’indifférence. Et il y a des catastrophes comme des spectacles. L’esthétique entoure l’irréparable d’une aura donnant l’impression que le monde entier se rassemble autour du pire prévisible, comme s’il s’agissait d’un feu de joie.
Maddie est presque devenue un prétexte. On l’oublie au milieu de ce qu’on lui consacre. Ce serait fabuleux si un signe, un signe de vie, rendait vaine et inutile cette étrange et trop longue danse macabre.
76 réactions à cet article
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L’auteur « Il y a des magistrats qui ne font pas des aller-retour entre la Norvège et la France, qui ne festoient pas lors de l’interpellation de personnes soupçonnées, et qui auraient pu et dû être distingués par une promotion intelligente. »
à qui pensez-vous exactement Monsieur Bilger ?
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Cher M.Bilger
C’est évident qu’il faut réformer la justice française. Mais dans quelle direction ? Ni Clément ni Dati n’ont tiré la moindre conséquence de l’affaire d’Outreau. Clément était ouvertement hostile au rapport de la Commission d’enquête parlementaire, mais Dati fait comme s’il n’existait pas. D’ailleurs, ce que Sarkozy appelle « réforme de la Justice » n’a rien à voir avec les enseignements que l’on pouvait tirer d’Outreau.
Et ne faut-il pas préférer la trajectoire d’Eva Joly au discours de cet avocat qui, d’après l’article de Pascale Robert-Diard du 26 juin 2003 dans Le Monde, plaidait à propos de l’affaire ELF : « Pour entrer dans cette tour de Babel, cette citadelle ésotérique, on est obligé de subir la loi d’airain de la corruption » ? Personne n’est obligé de courir à tout prix après l’argent et les places bien rémunérées.
On ne doit pas, non plus, accorder une immunité générale aux abus de pouvoir dans tous les domaines, comme cherchent à le faire progressivement les institutions françaises depuis l’élection de François Mitterrand. Ce que la LOLF (votée par la « gauche » et appliquée avec grande joie par la « droite ») favorise également.
Où veut en venir Sarkozy avec son discours sur la « dépénalisation » du droit des affaires ? Lire, par exemple :
http://grenoble.indymedia.org/index.php?page=article&id=5406*
qui fait suite à ces deux autres articles :
http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=228
http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=235
C’est vrai que Sarkozy n’est pas le seul. Royal ou Bayrou auraient fait à peu près pareil, et même des Buffet et des Bové. On est bien lotis, avec tous ces politiques... Mais Sarkozy donne-t-il l’exemple avec ses vacances payées par les riches ? Que devient l’apparence d’impartialité de la Présidence de la République ?
Quant à la médiatisation de l’affaire des MC Cann, ne s’agit-il pas de l’habituel bourrage de crâne médiatique pour « distraire » la population de ses problèmes quotidiens qui reflètent de plus en plus ouvertement la dégradation d’une situation sociale ?
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Merci pour toutes ces interrogations que vous nous soumettez et qui sont parfaitement légitimes.
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Merci, Monsieur Bilger, de votre réponse. J’avoue que, depuis, je m’inquiète également des propositions mises en avant par cet article de Claude Allègre dans Le Point :
http://www.lepoint.fr/content/debats/article.html?id=200517
intitulé : « Oui, il faut réformer la justice ».
Sur le principe, on est bien d’accord. Mais il ne faut pas faire le coup de la paille et la poutre. Réformer la justice, oui. Mais en mieux, pas en pire.
Claude Allègre s’en prend au corporatisme de la magistrature de l’ordre judiciaire, mais on dirait qu’il n’a pas envie de voir celui des juges administratifs, des professeurs d’université, des directeurs de laboratoire et d’établissement, des conseillers d’Etat, du monde politique, des avocats influents... Sans vouloir offenser personne. Et ce que certains auteurs ont appelé la « nomenklatura française » ne se trouve pas, principalement, dans la magistrature de l’ordre judiciaire.
Aussi, lorsque Claude Allègre écrit :
« Il [le Conseil Supérieur de la Magistrature] devrait comprendre des professeurs de droit, des conseillers d’Etat, des avocats, des parlementaires, car ce sont eux qui font la loi, et quelques magistrats, car ce sont eux qui l’appliquent »
je trouve qu’il préconise un remède mille fois pire que la maladie. Car cela renforcerait encore l’immunité de facto, déjà bien réelle, de ces corporations influentes et reviendrait à instaurer, de fait, une véritable dictature de quelques « élites » dans l’ensemble de nos institutions.
Dans ce contexte, la référence de Claude Allègre à la Chine des Tang (618-907) ne me semble pas très inspirée. Nous vivons plus de deux siècles après la Révolution Française. Quant à la Chine des mandarins, que les propositions de Claude Allègre rappellent à bien d’égards, elle a fini par stagner et générer une société verrouillée.
Donnera-t-on la parole aux citoyens ? Sur un point, Claude Allègre dit vrai, lorsqu’il écrit :
« L’audition parlementaire du procès d’Outreau a été jugée inconvenante par de nombreux magistrats. Pourtant, pour le citoyen de base, ce fut un grand moment de démocratie... »
Justement, mais le citoyen de base veut continuer à pouvoir s’exprimer. Dommage que Claude Allègre veuille ensuite lui ôter la parole au bénéfice exclusif des « élites ».
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Il arrive souvent qu’un tapage médiatique cherche un but précis. Dans l’affaire Mc Cann, on dirait presque une sorte d’ « anti-Outreau ». A savoir, qu’après des coupables désignés (il faut lire les médias de l’époque) qui se sont avérés innocents, voici l’alibi des « parents modèle » que l’on cloue soudain au pilori. Comme quoi, semble-t-on vouloir nous dire, il faut tout de même se méfier des « petits citoyens »...
Mais ce n’est pas la seule campagne médiatique qui demande une certaine circonspection. Par exemple, en ce qui concerne l’article de Claude Allègre cité par Scarlet, il ne faudrait pas que, sous prétexte d’équilibrer le « pouvoir des juges », on nous fasse gober un renforcement d’autres « pouvoirs » corporatifs encore plus puissants. Notamment, celui des professeurs d’université et des hiérarchies académiques.
N’oublions pas que les professeurs associés à des universités sont nombreux au sommet de la magistrature, judiciaire comme administrative. Il arrive même, surtout dans la juridiction administrative, que des professeurs ou des maîtres de conférences associés jugent des litiges des universités, de la recherche ou de leurs ministères de tutelle. Compte tenu du fait que les professeurs associés sont rémunérés à ce titre par le Ministère de tutelle des universités, et qu’en principe leur enseignement a vocation à être évalué par ce ministère, il semble bien qu’un problème se pose sur le plan de l’apparence d’impartialité. Mais ni les institutions, ni les politiques, ne veulent en entendre parler.
Ce n’est d’ailleurs qu’un exemple des aspects du fonctionnement institutionnel qui mériteraient un examen que tout le monde refuse. Pour en rester à la question du pouvoir des lobbies universitaires, force est de constater que, parmi les treize personnalités chargées de réflechir à la réforme des institutions, on relève notamment, autour d’Edouard Balladur :
- deux anciens ministres de l’Education nationale (Lang et Ferry)
- plusieurs professeurs ou professeurs associés (Bourlanges, Schrameck, Carcassonne, Levade, Mathieu, Béchillon, Chagnollaud).
Neuf sur treize, donc. Avec tout le respect dû à ces sages, on peut s’interroger sur la représentation citoyenne d’une instance ainsi formée.
Sur la question de l’apparence d’impartialité des institutions françaises, on trouve entre autres ces liens :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=15260
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=19084
Dans ce deuxième article, Isabelle Debergue écrivait en février dernier :
Pour une commission d’enquête sur l’apparence d’impartialité de la Justice française
Outreau et le rapport de la commission d’enquête parlementaire, ainsi que les auditions effectuées par cette commission, avaient occupé une place importante dans les médias et dans les débats publics. Mais maintenant qu’il s’agirait de traduire dans des mesures concrètes les conséquences de ces débats et constatations, une discrétion générale règne. Peu de dépêches et de déclarations sur les deux lois en cours d’adoption (formation et responsabilité des magistrats, équilibre de la procédure pénale). La campagne présidentielle n’évoque guère la réforme de la Justice. Il y aurait pourtant beaucoup à dire sur ces lois qui ont déjà déçu des acquittés d’Outreau et introduisent de surcroît des dispositions inattendues à l’insu de la grande majorité des citoyens. Mais un autre aspect essentiel apparaît de plus en plus clairement : la question fondamentale de l’apparence d’impartialité de la Justice est systématiquement ignorée. Insuffisamment abordé par la commission d’enquête sur Outreau, ce point central des déclarations et conventions sur les droits et libertés fondamentaux nécessiterait une enquête spécifique par une nouvelle commission.
(...)
Pour l’accès aux fonctions de juge administratif, le Code en vigueur, dans son article L233-4 basé sur la même loi de 1986, accorde une place particulière aux « professeurs et maîtres de conférences titulaires des universités ». De même un nombre significatif de magistrats, surtout au sommet des juridictions exerce-t-il en même temps des fonctions dans l’enseignement supérieur (notamment, de professeur associé aux universités). Pas seulement dans la juridiction administrative, d’ailleurs. Or, au cours des deux dernières décennies, les universités et les organismes de recherche se sont trouvés impliqués dans un nombre croissant de contentieux dont les OGM et l’amiante fournissent des illustrations particulièrement médiatisées, jusqu’à la mise en examen de trois prestigieuses institutions dans l’affaire de l’amiante de Jussieu. La situation très précaire de doctorants et jeunes chercheurs a également apporté un certain nombre de litiges. On voit, malgré cela, des magistrats qui sont en même temps des professeurs associés rémunérés à ce titre par le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, intervenir dans le jugement de contentieux de ce ministère et des établissements qui en dépendent. Cette situation paraît manifestement anachronique, et la relation pourrait être bien plus longue. Pas seulement pour la Justice proprement dite, mais aussi pour le contexte global dans lequel elle est gouvernée, gérée, évaluée... et dans lequel sont préparées les dispositions qui la régissent.
C’est pourquoi il me semblerait pertinent qu’une commission d’enquête parlementaire soit mise en place, consacrée spécifiquement à la question de l’apparence d’impartialité de la Justice française et des institutions qui l’entourent, ainsi qu’aux garanties réelles de cette impartialité. Mais, pour ne pas en arriver à une impasse, comme cela s’est produit après le rapport parlementaire sur Outreau, une participation citoyenne beaucoup plus conséquente, ouverte et permanente paraît indispensable.
(fin de citation)
Voir aussi le site d’Isabelle :
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Mais justement non... Comme le montre très bien l’article de M. Bilger, ce qui fait qu’un fait divers (ou fait d’hiver)marque ou non, fait la une et ameute gogos et people, c’est l’ésthétique des choses. Or la mère de l’enfant est belle , son mari aussi, cela ressemble au couple idéal.( ils passent bien, « on les fait en gros plan, coco, zoom, je te dis.... ») . Cela change des sombres affaires d’acloolisme du Nord de la France , d’inceste ou de viol chez des « bac moins 6 », comme Outreau ou , plus loin , de l’affaire Deweare et du notaire .
En plus,Mc Cann, c’était l’été, période traditionnellement creuse pour l’actualité, donc par ricochet, riche pour les faits divers ( B. Cantat c/ Trintignant fin juillet, etc). Un bon fait divers ne doit pas étre d’hiver...
Enfin, le public aime les choses qui bousculent l’ordre établi, tout habitué des Cour d’Assises le sait. Qu’une mère ait (éventuellement) tué son enfant, maquillé le tout ; versé des larmes dignes pendant des mois , et soit coupable, ca ca fait b... ( Cf. l’affaire Courjeau et les bébés congelés au frigo pendant 5 ans à l’insu du mari. Ca c’est bon, coco...) Un Gendarme qui tue un voleur, ou l’inverse, ou les loups entre eux, c’est banal, dans l’ordre des choses. Un fourgon blindé qui explose et la cervelle des convoyeurs à dix mètres autour, passe encore, mais si les convoyeurs étaient complices des braqueurs (ca arrive souvent), ca y en a bon, coco, on le fait, on le « couvre », réserves l’hotel et les voitures de location.
Des « experts » aux autres feuilletons policiers pseudo-réalistes qui inondent nos soirées télépvisuelles jusqu’à l’écoeurement, le fait d’hiver est un spectacle. Il doit donc étre beau, avec du sang, des larmes, un peu de sperme (si les enfants sont couchés), ses rites (on ne doit pas savoir tout de suite qui est coupable, et quand on le sait, il doit y avoir les « pour » et les anti", . Mais Dreyfus est mort, il faut trouver d’autres anti-Dreyfusards... Avant, la police et la justice étaient un métier. C’est devenu un spectacle. Ne nous étonnons donc pas que image et médias dominent ( d’où les remarques pertinente de M. Bilger sur le syndrome « je veux passer à la télé » des bébé-magistrats de l’ENM.
Ah si, quand méme, M. Burgaus, il est souvent et longtemps passé à la télé, « après »... A réfléchir à Bordeaux...
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@SANDRO
L’article...vraiment...dans son fond dans ses conséquences, c’est votre intervention !
Bravo et merci pour cette réaction.
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Le petit Lambert il est où ?? devenu grand ? un peu de traçabilité svp !
et son alter-égo frais émolu de Saint-Cyr chef de la Maréchaussée sur les berges de la Moselotte ?
Faire gober à la France entière des histoires de la Lorraine profonde. Scénarios forgés dans la cervelle des grand-mères de ces bambins sans expérience ni secondés par des anciens. Ca fait des années qu on connait ce syndrome du jeune fonctionnaire .... Rien ne change !
La rencontre Airbus et Sainte-Odile......... 15 ans après toujours aussi grand guignolesque et sinistre ! Airbus est « européen » avec des fonds de partout du Monde même américains. Et vous les magistrats évoluez style secret défence... vous les Magistrats défendez un Etat dans l Etat. D’ailleurs les quelques moineaux qui nous restent ... une hécatombe sans nulle pareille 1O% de restants..... donc les passereaux crient la vérité sur les toits l"approche du tarmac d’Entzheim-Strasbourg par ces gros oiseaux était confiné entre Rhin et les sommets vosgiens comme du temps de la guerre froide comme si le Mur de berlin n’était pas tombé en 89.
Depuis pour rejoindre la piste les grosses machinesont la permission de survoler le Pays de Bade.
Où est l’erreur ? Etat et ses haut-fonctionnaires. Non ? Monsieur l’Avocat général cette bafouille n’est que diversion. Es ce une commande par le stuff « politic doctor » ou une initiative de votre part ?
On nix fer Ungued comme nous disons entre Alsaciens.
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A l’auteur Mr Bilger.
Edit article > je me demande pourquoi l’affaire McCann passionne à ce point <
La réponse se trouve une fois de plus dans la question, vu que vous venez d’ajouter votre participation à la chose au travers de cet article.
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(Désolé pour le bug)
Suite >
La réponse se trouve dans la question vu que vous venez de participer à la chose via cet article.
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@ Aruba
T’a rien saisi mon brave
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On comprend mal (ou au contraire on comprend trop bien...) la digression fielleuse de M. Bilger concernant Eva Joly... L’envie est un vilain défaut et l’on attendrait de Monsieur le Procureur que son envie assez subalterne prenne une forme plus discrète... Ah ! l’obscurité quelle chose difficile à supporter ! Reste ce brave Yves Calvi et son émission de recyclage des « has been » appelée C dans l’air ! Il fera appel à Monsieur Bilger très bientôt, patience !!!
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vous vous trompez.Cela fait bien longtemps que j’estime que son exemple, si on analyse tout, n’est pas le meilleur pour la magistrature. L’accusation de jalousie-pas de votre part-est grotesque.
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@ Léon
Il faut comprendre que Eva Joly a été un peu trop curieuse dans ses investigations financières avec le peu de moyens que l’on sait. De plus, elle a osé, libre de sa parole, faire un rapprochement entre Sarkozi et Berlusconi..Impardonnable !!
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Cette affaire est-elle aussi passionnante que cela ? Vivant en Angleterre, cela fait environ une semaine que je lis les articles qui lui sont consacrés. Et la raison est que je me demande aujourd’hui si les parents sont coupables, doute qui ne m’avait jamais auparavant effleuré l’esprit. Les parents ont certainement voulu garder l’affaire sous les feux médiatiques, mais les journaux, vous les appelez presse people en France, ici c’est la gutter press (la presse gouttière et c’est un euphémisme) font la une tous les jours avec cette histoire parce que cela fait vendre des journaux. Il suffit de lire à ce sujet Private Eye, l’équivalent de notre Canard Enchaîné. Je vais vous dire ce qui fascine, parce que c’est comme cela aujourd’hui que je le ressens. Il paraît incroyable que les parents soient coupables, pour toutes les mauvaises raisons. Parce que c’est un couple de médecins, jeunes et photogéniques. Parce que le battage médiatique orchestré par des parents desespérés de retrouver leur enfant se transforme tout à coup en une terrible manipulation dont nous sommes les victimes consentantes. Mais il y a toujours des affaires comme cela pour enflammer l’imagination. Souvenez-vous de l’affaire Dominici, de Bruay en Artois, du petit Bulger en Angleterre. C’est parce que l’innocence peut parfois emprunter les habits du démon que nous cherchons à comprendre. Voir Gitta Sereny et ses biographies, Speer en particulier, qui cherchent toujours à élucider comment l’innocence et le mal peuvent cohabiter. Pour le moment, nous ne savons rien. Il y a beaucoup de rumeurs, aucune certitude, alors la meilleure chose à faire dans ce cas est d’attendre et d’espérer, pour tout le monde, une conclusion.
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Juste un bémol tout de même
Tout deux médecins, ils laissent néanmoins leurs trois gosses de 2 à 4 ans, seuls, dans une chambre d’hôtel à l’Etranger sans surveillance. Etrange, non ? Je n’oserai jamais laisser comme ça ma gosse aussi jeune et franchement je trouve cela vraiment inconscient et preuve d’un certain détachement.
Du coup l’accusation des flics portugais comme quoi la gamine auraient succombé à une surdose de somnifère, ne me parait pas si idiote. Car pour être peinards et sûrs que les gosses n’allaient pas se réveiller et brailler à tue-tête ou jouer avec les allumettes, peut être les ont-ils tout simplement aider à pioncer grave... et là...
Mais , ils sont médecins... donc au courant des doses à administrer. bref, rien de sûr, mais quand même ils ont été pour le moins inconscients
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Vous ne citez pas l’affaire Gregory dont un des principaux acteur est sorti innocenté grace à l’annulation de la partie accablante du dossier d’accusation
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« je me demande pourquoi l’affaire McCann passionne à ce point. »
C’est simple.
Ils sont beaux, riches et intelligents, sans problèmes évidents (c’est pas des racailles, des crasseux ou des sous développés du bulbe, quoi) Il ne méritaient vraiment pas ça !
Leur superbe petite fille a disparu mystérieusement sans que les deux autres enfants ne s’en soient aperçus, sans laisser de traces évidentes. Meurtres, accident, viol, vente d’enfant, toute les supputations sont encore possibles, ce qui donne de quoi déblatérer sans fin dans les medias
Des gens sont accusés, vilipendés, ils auraient pu même étaient lynchés par la foule des débiles, puis innocentés.
La foule se passionne, les adore, les plaints, puis les déteste, leur jette la pierre, les soutient, campe devant leur maison.... etc
La pape les reçoit en personne. Mais que fait SARKO ?????
Et cerise sur le gâteau, maintenant la mère est montrée du doigt.....
Tout est réunis pour un super polar !
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Il y a des tas de sujets dans cet article. Le commentaire ci-dessous ne concerne que le passage sur les magistrats et le clinquant.
Vous avez écrit récemment être satisfait du fait que vos préconisations aient été mis en oeuvre par le nouveau gouvernement. Il me semble néanmoins qu’il en manque une, pourtant assez centrale, sur laquelle vous aviez pas mal attiré l’attention avant les élections : une certaine indépendance de la justice.
On peut critiquer les manières médiatisées de certains membres du Parquet, qui semblent « faire des coups » en inculpant des notoriétés. Mais cette manière de faire a, sinon des justifications, tout au moins des explications profondes.
Elles sont peut-être à chercher dans un sentiment de subordination excessive vis à vis de l’exécutif, d’impunité de certaines personnes et types de délits, et la recherche d’appuis extérieurs comme les médias en tant qu’une certaine sauvegarde d’indépendance.
On peut critiquer les stars de la brigade financière, mais ils n’ont guère eu l’occasion de se transformer en ronds-de-cuir d’une administration centenaire, étant à eux tous beaucoup moins nombreux que les départements comptabilité et droit d’une grande entreprise française. M Pons gère à lui seul 5 ou 6 des dossiers les plus explosifs de la précédente législature.
Nous n’attendons pas de vous que vous nous confirmiez la procédure rituelle d’enterrement des affaires gênantes. Elle est suffisamment patente, et nous en devinons tous l’essentiel. Je suppose qu’elle puisse induire un climat macabre et porter sur le moral de certains.
Dix ans après l’appel de Genève, nous avons bien compris qu’il y a un droit pour nous, et un droit pour les résidents intermittents des îles Caïman. Eva Joly en fait trop ? Que proposez-vous pour que votre institution ne nous paraisse plus comme la justice des puissants ?
Je ne sais pas pourquoi nous sommes tous voyeurs et nous intéressons à quelques faits divers de manière souvent malsaine. C’est sans doute aux psychologues d’en parler. Mais je vois encore beaucoup moins pourquoi presque personne ne s’est intéressé :
- à la grâce par Chirac d’un ancien ministre accusé d’avoir financé illégalement le RPR à l’époque où Chirac en était président,
- à l’appartement de Sarkozy, alors que peu de temps auparavant, une petite histoire de logement pénalement inattaquable avait immédiatement coûté son poste à son successeur M Gaymard.
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L’indépendance de la justice n’est pas le problème qui m’a préoccupé parce qu’il ne me semble pas actuel. Ce que je voudrais c’est l’instauration d’une responsabilité pour les magistrats.
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« On a besoin d’une magistrature qui échapperait aux nominations politiques choquantes. »
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@ Bilger
...et responsabilité pénale pour les journalistes !
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@ Philippe Bilger
Qu’appelez vous « auditeurs » , s’agit-ils d’élèves de l’école de la Magistrature ? Si c’est le cas , je n’arrive pas à croire qu’une promotion « d’auditeurs » ait voté une motion de soutien au juge Burgaud , est-ce réellement possible ??? Quelle crédibilité en tant que futurs juges auront les signataires de cete motion ? C’est accablant !
Pour digresser sur ce « juge » Burgaud , je ne comprend pas comment se fait-il qu’il n’ait pas été limogé de la magistrature à la suite de ses exactions . On se demande dans ce cas quelle gigantesque accumulation de fautes professionnelles doit commettre un juge pour être viré ... Pour la magistrature , maintenir en fonction un tel juge , c’est comme si une entreprise de transport gardait comme chauffeur un camionneur alcoolique , toxicomane , cardiaque , bigleux , ayant en plus cassé un gros camion et son chargement dans un accident responsable !
Pour ce qui est de l’affaire Maddie , ne s’agit-il pas de la fascination du public provoquée par un « crime parfait » , dont , selon toute vraissemblance , l’auteur restera à jamais inconnu ?
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Ce sont des élèves-magistrats.Pour le reste, ce sont des auditeurs appartenant à la section syndicale à Bordeaux, ce qui est déja émorme et que j’avais correctement évoqué dans un précédent billet.
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NPM 14 septembre 2007 20:36Franchement, « votre » juge Burgo.. Lamentable. Rarement vu quelque se défendre si mal..
Ses méthodes d’auditions.. Je pense que c’est un con, hélas. Simplement un con.
Bon, peut être, qu’il peut encore s’améliorer (?). N’empéche, il devrait trouver un autre métier.
Par ailleur, bien d’accord avec vous sur les juges qui excite le populeux. Témoins, ces affaires où la vie et la carriére d’un ministre a été brisé. Vraiment, il faut être maso pour faire de la politique de haut niveau de nos jours !
Quand à vos auditeurs, ca fait peur. Je commence à comprendre les réactions des avocats lors de la Convention UMP sur la Justice..
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@Gilles, Vous savez que votre commentaire est très pertinent : Tout deux médecins, ils laissent néanmoins leurs trois gosses de 2 à 4 ans, seuls, dans une chambre d’hôtel à l’Etranger sans surveillance. Etrange, non ? Je n’oserai jamais laisser comme ça ma gosse aussi jeune et franchement je trouve cela vraiment inconscient et preuve d’un certain détachement
Parce qu’il m’est arrivé avec mes deux enfants de prendre des risques que je pensais calculés. Et ils ne deviennent des risques qu’à postériori. On fait une évaluation d’une situation et on prend une décision. Il se trouve que dans le cas des McCann, la décision n’était pas la bonne, mais jamais en tant que mère je ne pourrai condamner ces parents pour avoir pensé que leur fille était en sécurité dans une chambre d’hôtel dont ils pouvaient voir la porte (d’après ce que j’ai compris). Combien de fois dans votre vie prendrez-vous des décisions, de les laisser partir pour un voyage scolaire, sortir le soir avec des amis, etc. etc. qui pourront s’avérer être à postériori de mauvaises décisions et combien de parents viendront vous dire, « qu’à leur place » ils n’auraient jamais fait la même chose. Etre parent est difficile parce qu’il y aura toujours quelqu’un qui sera meilleur que vous.
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NPM 14 septembre 2007 20:37« Tout deux médecins, ils laissent néanmoins leurs trois gosses de 2 à 4 ans, seuls, dans une chambre d’hôtel à l’Etranger sans surveillance. Etrange, non ? »
Il me semble que l’un de leur amis est allé plusieurs fois voir les enfants, ce qui limite les possibilités horaires de disparitions. Car la mére à prévenue la police le matin..
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Alors,là, pas du tout d’accord ! Moi aussi j’ai eu deux enfants, que mon épouse (mère au foyer) beaucoup, et moi-même (un peu) avons assumés durant leur petite et grande enfance. Croyez-m’en, c’était pas de la tarte, car habitant en rase campagne, et ne pouvant compter sur aucun grand parent parce que tous décédés, nous avons consenti à une surveillance de tous les instants ! A aucun moment nous n’aurions laissés les deux rejetons seuls dans une chambre inconnue, en pays inconnu, c’est d’ailleurs la première réflexion qui, comme à Gilles, est arrivée à la pensée de mon épouse !
Ajoutez à cela que pour les « British », tout ce qui est à l’est et au sud de la Grande Bretagne appartient à un « under-developed third world », vous admettrez, à tout le moins, que l’attitude du couple McCann est pour le moins désinvolte, voire irresponsable ! Mis dans une telle situation, je me serais probablement écrasé le plus mollement possible, mortifié par la culpabilité !
Faut-il voir dans l’attitude des McCann une nouvelle expression de la fameuse « British Pride » ? Sus aux « Argies », comme en 82 !
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Assez d’accord avec l’analyse de Gilles (voir plus haut).
C’est pourquoi j’ai proposé un autre titre.
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ah mystère Bilger et la yellow presse !
M’étonnera toujours comment ce FONCTIONNAIRE de l’Etat pouvait faire campagne ouvertement sur Avox pour l’ex petit soldat qui a rangé pendant son service militaire les bureaux disséminés de Pasqua le généralissime du Sac. Y avait déjà des photocopieuses à l’époque ?
Comment vous tient il en laisse ?
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Vous pouvez traduire ? M’avez-vous bien lu pour m’imputer une campagne en faveur de NS ?C’est absurde même si j’ai approuvé ses positions judiciaires.
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Grâce à l’excellent article de F.Caviglioli dans l’Obs de cette semaine, on apprend entre autres que la charmante compagnie était royalement éméchée ce soir du 3 mai, ce qu’aucun support n’avait révélé jusqu’à présent. 14 bouteilles à 3 ou 4 couples, ça peut générer des dérapages et altérer la mémoire des plus vaillants. Belle démonstration aussi de la façon dont l’opinion publique peut du jour au lendemain se retourner et de la dangerosité du pouvoir des médias. Les Mc Cann ont voulu jouer au reality show, en direct et sans filet, mais la manipulation médiatique est un art qui ne s’improvise pas. Même les pros y laissent des plumes. Il est à craindre que l’histoire ne soit un très mauvais scénario. Quelles questions doit-on se poser ? 1) Quelle était la réelle situation sentimentale et financière du couple avant l’événement ? Quelle est-elle aujourd’hui ? (facilement vérifiable, vu les millions d’euros reçus en dons) 2) Les convives qui dînaient avec les parents ce soir-là n’en savent-ils pas plus qu’ils ne veulent en dire ? 3) Votre propre enfant aurait disparu, auriez-vous créé un site marchand (avec paiement sécurisé) pour vendre des posters et des bracelets-gadgets au nom de votre fille ? 4) Feriez-vous appel au cabinet d’avocats qui a défendu Pinochet ? De 2 choses l’une. Soit nous assistons à l’une des premières affaires du XXI ème siècle de manipulation scientifique des medias et d’internet dans laquelle la réalité dépasse la fiction et à côté de laquelle, Petiot, Landru, Emile Louis et consorts sont des enfants de coeur, soit nous sommes à côté de la plaque et nos doutes sont nuls et non avenus. Il faut malheureusement de nos jours regarder du côté de l’argent. Les médias, internet sont une source de rapports financiers insoupçonnés et insoupçonnables. Nous en avons la preuve sous les yeux avec cette monstrueuse exploitation médiatique dans laquelle tout le monde a marché, des medias, aux pipoles et jusqu’au pape ! Avec des pics à plus de 800.000 exemplaires vendus par numéro, le magazines consacrés aux people ont connu un été historique et les prix des photos payées aux paparazzi se sont envolés pour dépasser 70.000 euros... Décidément, le show semble trop bien orchestré pour être honnête. Souhaitons simplement que la petite Maddie qui n’est pour rien dans ce lamentable film d’horreur soit bien vivante et planquée chez une vieille tante au fin fond du Sussex en attendant que l’affaire soit balayée par d’autres. L’enquête en cours nous le dira.
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Je ne lis pas la presse sur ce genre de fait-divers, toutefois, il est difficile d’éviter les informations nationales, européennes. Cependant, j’ai suivi l’émission C dans l’air, dernièrement, c’était le sujet, afin de connaître le point de vue de plus spécialistes que moi.
Comme ce fut très justement dit ci-dessus, le couple McCann a laissé ses enfants sans surveillance, dans un pays étranger, et selon la police portugaise, dans une pièce où la porte était restée ouverte, pendant que les parents, eux, à 50 m de là, faisaient la fête.
Toujours selon la police portugaise, les McCann, avec leurs amis de fête, auraient consommé ce soir là, 14 bouteilles de vin, dont 4 pour les parents de la petite Maddie. Cela fait un peu beaucoup, même si l’on sait que les anglais ont quelque faiblesse avec l’alcool. Il suffit pour s’en convaincre de se promener devant les centres commerciaux de Dunkerque ou de Calais et de regarder les chariots que poussent certains anglais, qui contiennent, très souvent, des montagnes d’alcools de toutes espèces.
Alors, des parents un peu « imbibés »...
Des enfants, parait-il, turbulents...
Une touffe de cheveux de l’enfant retrouvée dans le coffre de la voiture de location...
Une enfant non biologique...
Quelle sera la vérité ? La connaîtra t-on seulement un jour ? C’est un fait-divers de trop !
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Bonsoir,
A-t-on fouillé le congélateur ?
.....désolé...
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Je rajouterais 1 question :
- Un couple de médecins (dont un spécialiste) a-t-il les moyens de nos jours de s’offrir une baby-sitter ? Si la réponse est non, nous avons tous beaucoup de souci à nous faire.-
@ l’auteur .Vous vous interessez personnelement a cette affaire ou est ce l’hyper-mediation de cette affaire qui vous interesse et vous questionne ?...Ou est l’interet ???
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..interet d’interet...pas lourd... capital ?...Au niveau de la défense cette affaire semble « rondement » mené
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L’intérêt je le vois dans la recherche approfondie de ce qui peut superficiellement et intensément passionner des gens de toutes sortes dans cette affaire.
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Selon une journaliste, s’il y a mensonge, le point positif des parents est l’entente dans les déclarations qu’ils soutiennent. Ce serait leur force.
La recherche ADN est difficile pour une enfant qui ne serait pas biologique.
Je me demande quel genre de témoignages on peut avancer avec au moins une bouteille de vin dans l’estomac. 14 bouteilles de bues, il faut espérer qu’ils étaient au moins 6 pour les vider ; cela fait tout de même + de 2 bouteilles par personne. Il faut compter également avec la chaleur. Dans ces conditions, et je suppose dans un certain état second, comment peut-on défendre une même version des faits ? Ils ne devaient pas être très frais ! « Le rideau de la conscience devait être tiré depuis un moment » !
Après toutes les suppositions peuvent être faites.
Pauvre jeunesse ! Qu’ils soient puissants ou misérables, lorsqu’ils ont bu vos parents sont minables !
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Thème inintéressant au possible bien que l’article présente des idées sur le people, le voyeurisme et la poubelle humaine ... mais ce sont des idées vues et revues depuis belle lurette, sans nouveauté.
Sans traiter le détail d’une affaire, il aurait suffit de prendre un peu de recul sur l’évolution de ce genre d’affaire depuis l’avènement des masses média, pour donner à un tel article de la consistance.
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Quel dommage que vous nous priviez de vos idées, certainement nouvelles !
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Mes premières questions vous concernent directement car ces sujets, où chacun se révèle dans son goût pour le voyeurisme et ses dérivés, ne peuvent s’attaquer que sous l’angle personnel.
Pourquoi avoir choisi de parler de cette affaire sur agoravox actuellement, là, cette semaine ?
Pourquoi n’en auriez-vous pas plutôt parlé d’ici deux mois ?
Pourquoi agoravox l’a mis en ’Une’ à mon grand désarroi ?
Pourquoi ne pas avoir parlé plutôt de l’affaire Gregory pour illustrer l’esthétisme du malheur ?
Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
J’imagine déjà par le jeu de l’écriture les réponses tournées de manière à ne pas s’engager personnellement dans ses avoeux. Donc je vous convie au courage de l’introspection. Sauriez-vous avouer, de par le choix du thème, que l’immolation de cette jeune enfant sur l’autel des média vous PLAIT ? Vous y prenez du plaisir du fait de sentir pouvoir prendre du recul journalistique et de vous hisser au delà des autres, de même que ceux apportant leur commentaires se hissent au delà de ceux qui n’apportent rien, de même que moi, donc, me salissant par ce commentaire, j’essaye de me sortir de cette merde médiatique. Maddie : vous ne la connaissez pas. Ce n’est qu’un bout de chair que la société vous vend pour écrire un article sur elle-même, donc sur vous, et les commentateurs font de même dans la grande messe orgique qu’orchestre les médias. Quelque part, si Maddie est décédée, nous devenons tous ses assassins.
Je n’aurais pas peur d’avouer mes instincts voyeuristes sur certains sujets, ni d’avouer mon ego quand je parle par exemple de politique ... ou n’importe quel autre déviance, je suis humain comme nous le sommes tous. Mais pour cette affaire, désolé, le niveau est tellement bas que je ne comprends pas votre choix d’article, ni la manière conventionnelle dont vous avez choisi de le traiter.
Des questions intéressantes élevant le débat sont toutes trouvées. Prenez n’importe quel domaine (philo, morale, social, media, economique, poesie) et faites un rapprochement quelconque. Rapprocher « l’esthétisme du malheur » de « l’esthétisme du laid » par exemple ? Le thème a été traité n fois en littérature par les plus grands. Mais vous n’auriez pas été à la une d’Agoravox sauf si votre plume est superbe ce dont je ne doute pas sur des sujets qui vous élèveraient (là je taquine de bonne guerre, désolé).
Je répète : thème vu et revu, à la mode, traité de manière trop conventionnelle. Simplement dommage qu’il soit à la une, il ne mérite pas autant.
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Pour AV je n’y suis pour rien.J’ai sur mon blog voulu élucider les raisons profondes et superficielles qui pouvaient expliquer la frénésie autour de cette affaire.
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Voici des sites recensant les autres enfants disparus dont personne ne parle, bien que la plupart aient été enlevés en France :
http://www.sosenfantsdisparus.fr/avis/dispmin.php
Il est vrai que la plupart sont l’objet d’enlèvements parentaux. Il y a cependant Denise PIPITONE, une jeune fille comme Madeleine, enlevée sans raison, voire pire et jamais retrouvée. Mais la pauvre : ses parents, malheureusement, ne sont pas suspectés par un pays étranger de l’avoir assassinée. Elle n’a pas de tee-shirt à son effigie, papa ne fait pas de business avec gordon et sa maman n’a pas une belle gueule à faire du business sur un site web. Peut-être faire un article sur AV pour diffuser son image, à la petite Denise ?
Pour les parents faisant face à l’enlèvement de leur enfant (certains commentaires ayant exprimé une certaine anxiété à l’idée que leurs enfants se fassent enlever), il existe un numéro unique en europe : le 116000 (vérifier qu’il est maintenant en place). Le numéro est destiné à lutter contre la pornographie enfantine. Beaucoup pense au meurtre de Maddie mais cela peut ne pas être un meurtre tout en étant aussi pire, et plus sordide.
Et puis pendant que j’y suis un site recensant les affaires louches, meurtres/suicides et disparitions non résolus (je n’ai pas vérifié le site) :
http://www.have-it.com/denonciation/pages/meurtres/_meurtre_assassinat.html
Avec toutes ces possibilités, on a pas fini d’écrire des articles ...
... mais ce serait moins people : cela lasserait.
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Bonjour.
Je ne pense pas que la justice doive être indépendante du pouvoir politique, cela ne signifie pas avoir des homme politique qui échappent aux rigueur de la loi. Je veux seulement dire que il n’y a pas de structure qui puisse être au dessus du pouvoir du peuple, et le peuple choisi les hommes politiques qui vont diriger le pays en leur nom le temps des diverses élections. Ensuite que la complexité des relations humaines qui vont du « coquinages » aux cousinages en passant par la probité et tous ses synonymes colore la nature des relations du politique avec cette institution.
Pour autant cela ne lui donne pas le droit de réclamer son émancipation du pouvoir politique. Si des problèmes subsistent il y a la liberté d’expression pour le dire. Nous avons donné dans ce registre en émancipant la banque européenne et maintenant c’est le pouvoir économique qui dirige l’Europe, pendant que les politique font de la figuration ou s’occupent des faits divers.
Si les hommes politiques ne sont pas vertueux, c’est peut-être que ceux qui les élisent ne le sont pas non plus, car généralement l’on choisit toujours ceux dont l’on se sent solidaire par ce que quelque part il nous ressemble.
Au delà du seul cas de l’article, pour ce qui est de l’instrumentalisation du fait divers nous le devons à la disparition du débat politique idéologique, au développement thématique du sécuritaire dont Le Pen s’était fait l’apôtre relayant à la fois une réalité tout en spéculant sur les peurs et ostracisme.
Et comme ce thème devenait un fond de commerce électoral porteur la droite y a fait son entrée en vu des élections de 2002 et la presse ainsi que les médias ont suivit par profit ou connivence. Les français eux ont emboité le pas face à l’instrumentalisation théâtrale la plus pernicieuse, celle où l’on sait par avance que personne n’y résiste, l’affect touchant à l’empathie pour le plus faible et le plus vulnérable.
Ce n’est pas à vous que je vais apprendre que de tous les temps des personnes étaient accrocs des faits divers, soit en fréquentant les assises soit en lisant Détective. Sauf qu’aujourd’hui détective c’est au quotidien, vendu par tous les médias pour servir les intérêts de ceux qui se livrent au jeu de la manipulation de l’opinion public.
Car si l’on veut du spectacle scabreux et gore il faut aller dans les favélas des grandes villes d’Amérique du sud, dans les ghettos américains ou des enfants sont certes des victimes, mais également des truands juste à l’âge de raison. Si l’on veut s’apitoyer sur le spectacle de la déchéance il faut aller à New Dehli on y meurt sur le trottoir dans l’indifférence tous les jours, pas seulement l’hivers comme chez nous quand l’on est SDF. Si l’on veut se délecter de la misère des autres il y a bien pire et en nombre ailleurs.
Alors quand tous les jours à petite dose, à dose homéopathique l’on nous glisse toujours plus de fait divers en temps d’écoute ou d’antenne que d’info socio économique, politique ou scientifique domaine où presque tous les jours il y a une découverte, est-ce la population qui l’a voulu ou le lui a-t-on inculqué au point qu’elle en est devenu accroc ou additive.
Cela me rappelle le veilleur qui circulaient dans les rue de Paris la nuit une lanterne à la main en disant brave gens dormez tranquille je passe.
Français dormez tranquille la police veille.
Ceci n’ôte rien à la douleur des victimes dont elles retirent le réconfort d’un soutient, mais combien restent dans l’anonymat.
Enfin si nous devions nous solidariser de tous les drames il deviendrait impossible de penser à autre chose, c’est pour cela que tant d’hommes politiques qui vivent intégralement leur fonction ont tant recours à « la médecine », pour ne pas dire ont en deviendrait fou.
Mais ce qui me désespère c’est quand sur des brides d’infos, sur des faits tronqués les auditeurs fabriquent à partir de leur vécu ou de leur fantasme l’histoire d’un drame qu’ils n’ont pas vécu et dont ils ignoreront toujours la vérité.
Pourtant c’est sur ces amalgames qu’on leur suggère de se forger leur opinion et éventuellement de s’ériger en juge public toujours au côté de la victime.
Je vais le redire d’une manière plus primaire qui trouverait sa place dans Charlie hebdo. Le rôle important de l’information, dépasse de loin son seul rôle d’organe informateur, et dans un monde où l’on se personnalise aussi par leur intermédiaire, à vendre de la « merde » tout le monde veux devenir Caca. Mais comment le savoir ? Une histoire l’illustre. Deux hommes discutent sur un trottoir et s’arrêtent. - « tu crois que cela en est ? - Je ne sais pas. Un des deux mais le doigt dedans et goûte. - Oui ceci en est ! - Et bien on a bien fait de ne pas mettre le pied dedans ! » Cette histoire illustre la régression où nous sommes, encore contraints aujourd’hui de mettre le doigt dedans pour nous rendre compte quand cela en est afin de ne pas y patauger.
Cordialement.
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Ce qui est surprenant, est-ce une coïncidence, c’est que l’acteur Ben Affleck voit son film « Gone baby gone » suspendu indéfiniment en Angleterre, étant donné les similitudes avec l’affaire de la petite Madeleine McCann.
L’histoire est basée sur un roman de Dennis Lehane, dans lequel une fillette de quatre ans disparaît. La sortie du film en Angleterre était prévue au 28 décembre prochain.
Curieusement encore, l’enfant-actrice qui joue dans son film s’appelle également Madeleine et pour ne rien gâcher dans la similitude, elle ressemble étrangement à la petite Maddie ! Incroyable !
http://www.lefigaro.fr/international/20070914.WWW000000490_laffaire_ maddie_empeche_la_sortie_dun_film.html
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Personne n’a vérifié si ce ne serait pas la même fillette ?
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« C’est comme si notre être, tout à coup, se découvrait chevalier blanc étrangement fraternel, prêt à épouser la cause des parents de Maddie... »
Merci de ne pas mettre tout le monde dans le même sac, s’il vous plait... Il y a aussi, entre autres « chevaliers », ceux, tel moi, qui condamneraient facilement ces prétendus « parents » à la réclusion au chef d’avoir administré des barbituriques à leur mômes pour aller faire « les beaux » dans un resto huppé... Les nombreuses fois où le cas s’est présenté, à mon niveau, j’ai tout simplement fait appel à une baby sitter que je ne manquais pas d’appeler toutes les heures pour m’assurer que tout allait bien...
Quant à la passion que je peux ressentir au sujet de cette affaire n’est motivée que par le fait de voir puni un tel acte d’irresponsabilité, voire de mise en danger d’autrui volontaire, et peut être refroidir les ardeurs de tous les autres « parents » du même acabit...
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Battement d’elle 15 septembre 2007 01:52Je trouve l’attitude des parents nauséeuse : cela vous viendrez à l’idée à vous....de vendre des posters..et autres colifichets à l’éffigie de votre enfant disparue ?
Voici ce que l’on peut trouver sur leur site :
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Il y a en effet des beaux cock-rings en vente dans ce site web
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euh, si vous regardez plus bas http://store.findmadeleine.com/acatalog/sitemap.html
on y lit « © 2006 Find Madeleine Fund Online Store »
La petite Maddie n’a t’elle pas disparu en... 2007 ?
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euh, si vous regardez plus bas http://store.findmadeleine.com... on y lit « © 2006 Find Madeleine Fund Online Store »
La petite Maddie n’a t’elle pas disparu en... 2007 ?
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Ce qui est intéressant dans cette affaire (en dehors du côté affectif, bien entendu), c’est d’une part le rapport de force entre le pouvoir judiciaire et celui des medias ( internet compris) sur l’opinion publique, et d’autre part, le niveau d’efficacité des medias pour faire avancer les recherches : sont-ils utiles ou ne font-ils qu’entraver et gêner le travail des spécialistes. Car c’est bien la première fois que des parents exploitent de leur propre chef et en grande envergure l’ensemble des moyens de communication actuels dans une affaire de ce type. A titre de comparaison, le plan d’alerte plus modeste mis au point en France pour retrouver au plus vite un enfant kidnappé a prouvé son efficacité à plusieurs reprises. Pourquoi pas dans le cas de la petite Maddie ?
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...« le niveau d’efficacité des medias pour faire avancer les recherches : sont-ils utiles ou ne font-ils qu’entraver et gêner le travail des spécialistes » : pire, peut-on les manipuler sciemment et scientifiquement pour embrouiller les pistes et masquer la vérité ? La réserve et le revirement de nombreux medias tendrait à prouver que non. Un beau cas d’école. Attendons la suite.
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L’intérêt de cette histoire vient du fait qu’elle est trop parfaite. C’est un vrai scenario de film. Peut-être est-elle vrai ? Dans ce cas, c’est la faute à « padchance » et on peut plaindre les parents, même si leur attitude est discutable.
MAIS depuis que j’ai vu le site Internet marchand : là c’est trop. Serait-ce de la PUB ? Alors, que les media cherchent un peu : Mady est elle vraiment ce que l’on en dit ou bien une actrice en herbe ? Quels sont les éventuels liens entre les parents et les producteurs du film qui justement voit sa sortie en salles retardée ?
Autant je comprends les discussions sur le fait que les enfants soient laissés ou pas sans surveillance pendant un repas, autant je ne comprends pas la création d’un site Internet de type marchand dans cette situation.
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Dans cette triste affaire, les parents ou juste la mère sont-ils coupables ? Le saura t-on ? Peut-être dans 8 mois durée de la procédure criminelle. Tout ce qui circulerait comme informations émaneraient soit de la presse portugaise, (informée hors micro par la police) soit de la famille en personne. Rien ne serait officiel. Le Procureur portugais aurait pu demander d’autres investigations, il a transmis le dossier : un rapport de 1000 pages qui aurait été effectué, qui serait « solide », à un juge d’instruction criminel.
Il ne faut pas oublier que la GB a envoyé 250 policiers sur les lieux, que toutes les analyses scientifiques furent effectuées en GB. Des chiens spécialisés et aguerris dans ce genre de recherches furent utilisés. Ce sont eux qui ont retrouvé des traces de sang dans la chambre de l’appartement et des odeurs de cadavre sur la robe de madame, dans la voiture que la famille McCann avait louée, quelques jours après la disparition de l’enfant. Dans le coffre de cette voiture des traces d’ADN de Maddie y furent retrouvées également.
Nous sommes loin des séries télévisées américaines.
Quelques questions, toutefois, se posent :
- l’ultra médiatisation de ce dossier par la famille McCann à travers internet n’est-elle pas volontaire afin de jeter le discrédit sur la police portugaise voire sa justice ?
- N’utilise t-elle pas, en effet, le fait que la police n’aurait pas isolé la scène du crime ? D’où une tentative de substitution aux enquêteurs ?
- Ne cherche t-elle pas à détourner un fait évident : le manque de surveillance d’enfants fort jeunes par un couple de médecins qui s’enivrent en compagnie d’autres médecins ?
- « L’utilisation » de personnalités comme Beckam, le 1er Ministre anglais, R Bronson, une visite au Pape... serait-ce une manipulation de sa part ? Pour obtenir par la même occasion, davantage de fonds ?
- Ce qui est fort troublant également dans cette affaire est l’apparition d’un avocat spécialisé dans les extraditions. Celui de Pinochet. Cette hyper médiatisation « business » leur servirait à payer ledit avocat, dit-on. Y aurait-il un doute ?
S’ils sont innocents, cette ultra médiatisation les dessert. Mais s’ils sont coupables, cette ultra médiatisation ressemblera à une vase manipulation des masses. Il leur sera, alors, difficile de revenir en arrière pour dire la vérité. Les seules évidences pour l’instant sont la négligence et de défaut de surveillance d’enfants en bas âge, 3 quand même, l’utilisation de produits sédatifs, par des parents qui ne se trouvent pas être n’importe qui, même s’ils voyagent en low cost !
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je me demande pourquoi l’affaire McCann passionne à ce point.
Conférence quotidienne de rédaction :
Rédenchef : - C’est tout ce qu’on a, aujourd’hui ? C’est pas lerche... Bon. ben, on remet une couche de McCann...
L’événement, du fait même de sa banalité*, ne doit son retentissement qu’au volume que lui ont conféré des médias en pleine période de vaches maigres. Les « peoples », trop contents d’adhérer aux intérêts, même superficiels, du « bas peuple » suivent...
* Qu’on me comprenne bien, la disparition d’une gosse est tragique, mais rien qu’en Europe, il y a des centaines de disparitions du même genre qui ne font pas une ligne dans les journaux et pas une fraction de seconde à la télévision.
C’est pourquoi je trouve excessif de parler d’ethétique du malheur : des malheurs comme celui-là, il s’en produit en permanence qui ne sont pas « esthétisés » dans l’Hexagone.
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TALL 15 septembre 2007 12:49Les médias vendent de l’émotion. Ici, on a 3 concepts vendeurs : l’enfant-martyr, le suspense policier, la mère infanticide ( éventuelle ).
Envoyez, c’est pesé !
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Oui, en rajoutant couple de médecin, belles gueules, en vacance à l’étranger.
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Pourquoi cette affaire suscite autant d’intérêt ?
La réponse me parait simple : Pour vivre les gens ont besoin de se faire peur, cela leur prouve qu’ils existent, ce sentiment est d’autant plus fort et nécessaire qu’il sont heureux, les journaux people l’ont bien compris
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Cette affaire passionne, comme l’affaire Grégory, avait passionné les français. Les parents sont enviés, leur milieu social, leur look, leurs réactions, la création d’un site Internet actif. Les parents de Grégory étaient d’un milieu des contre-maîtres donc enviés par les ouvriers... La presse se déchaîne, sont publiés des pages d’un carnet intime dont nous ne sommes même pas certains de l’existence ou de l’intérêt.
Alors juste un mot : la présomption d’innocence ne doit jamais être bafouée (pour l’affaire Maddie), l’autorité de la chose jugée ne doit pas l’être pour l’affaire Grégory. Faisons confiance aux enquêteurs à la justice et épargnons aux familles des souffrances inutiles.
Ne recommençons pas les erreurs du passé.
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Merci pour cet article
« Force est de considérer que la tragédie a une esthétique et qu’elle plaît d’autant plus si elle brille de l’éclat sombre des énigmes qu’on souhaite confusément ne jamais voir résolues. » Cela me semble très juste, et c’est en outre fort joliment formulé. (Je sais, cette conversation ne semble pas le lieu le plus approprié à apprécier la prose, mais tout de même...)
Votre texte souligne ce qui, dans tous ces « faits divers », renvoie au théâtre dans son essence. Difficile en effet de ne pas songer à Aristote à travers cette fameuse catharsis qui semble à l’oeuvre au vingt heures. J’ai cherché en vain une citation de Sartre qui ne me revient pas (si une âme charitable cerne le propos en question, merci de réveiller ma mémoire ), dans laquelle il déplace légèrement la problématique de la catharsis en expliquant très simplement que le plaisir, au théâtre, d’assister à une tragédie, est lié à ces larmes que nous versons d’autant mieux sur le sort d’autrui que nous sommes assis dans un fauteuil dont il sera facile de sortir une fois le rideau baissé.
Dans l’Antiquité, la cité était invitée à purger ces sentiments face à la scène. Aujourd’hui, Kate McCann est invitée à endosser le rôle de Médée dans une de ses multiples variantes.
Qu’elle soit coupable ou pas, là n’est évidemment pas mon propos, et je trouve rassurant que ce fil de conversation ne se soit pas transformé en foire d’empoigne sur ce thème.
Je voulais juste souligner qu’une fois de plus, nous avons vu et verrons de nombreuses personnes s’exprimer sur les actes de cette femme, pleurer sur la disparition de cette enfant, voire se précipiter à son enterrement le cas écheant en portant bien haut l’étendard de leur « douleur », de leur belle âme compassionnelle. On dira « Moi aussi je suis mère », « Elle pourrait être ma fille », on pleurera face caméra, avant de rentrer chez soi soulagé d’avoir montré tant de bonté de coeur, et comme le disait un des intervenants précédents, soulagé de n’être pas à la place de ceux qui pleureront l’absence de cette enfant au creux de leur quotidien. Ce vol, ce viol de la douleur d’autrui, il est atroce de le voir s’étaler à la Une. Evidemment, ces faits sont touchants, évidemment, ils nous renvoient à nos tabous, nos interdits. Mais si je comprends que l’on soit ému d’une affaire comme celle-ci il me semble indécent de s’en repaître de cette façon.
Le titre de votre article est fort bien choisi, et je ne peux m’empêcher de songer que notre cité aurait besoin d’un théâtre moins obscène que celui du 20 heures.
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« Affaire McCann : l’esthétique du malheur » voyeurisme malsain identique aux accidents de la route ...
Je ne sais plus de qui c’est (à peu prêt) : « l’être humain crée le bien en désirant le mal »
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Personnellement, je n’ai pas acheté la moindre revue parlant de cette affaire qui me gêne par la tournure qu’elle prend et qui devient, à mon sens, malsaine. Donc, je n’ai rien lu dans la presse et je n’en connais que ce qui en fut discuté entre les divers invités des émissions d’Yves Calvi, cette semaine et de Paul Amar, hier. Il y aurait deux versions, celle de l’Angleterre et celle du Portugal. Deux blocs donc s’opposent. Laissons bien évidemment la justice faire son travail.
Toutefois, comment peut-on employer les mots « jalousie et envie » envers un couple qui , à mon sens, a un comportement on ne peut plus étrange dans cette triste affaire ?
Que l’on veuille médiatiser un enlèvement d’enfant est une chose. On a vu, en France, l’efficacité du système « Alerte enlèvement ». Urgence et rapidité sont dans ce genre de cas, de rigueur, voire vitales pour l’enfant. Il me semble que pour des parents qui vivent cette situation, tout ne va pas assez vite. Mais que l’on en profite pour en faire tout un business, cela donne une autre tournure, à mon sens, à l’affaire. Cela donne une autre dimension à un « chagrin ».
Pour tout à chacun, on n’apprend pas à être parents, on apprend sur le tas et bien sûr, on fait des erreurs. Souvent on reproduit sur des enfants, l’éducation que l’on a soi-même reçue. Quelle soit bonne ou médiocre, la perfection n’existe pas. Mais lorsque l’on se veut responsable, particulièrement lorsque l’on est médecin, il y a des erreurs commises qui sont inadmissibles. Un médecin apprend au moins quel comportement avoir avec des enfants, il sait qu’un enfant a besoin de surveillance. Et, bien évidemment, que l’alcool n’est pas la panacée pour une éducation.
Ce qui me gêne particulièrement dans cette affaire est ceci : Comment des parents qui s’aperçoivent de la disparition de leur fillette, peuvent-ils appeler en priorité « Sky News » avant d’appeler la police, et elle, seulement au bout de plusieurs heures ?
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Ton article est très bien écrit mais la digression arrive comme une page de pub 5 minutes après le début d’un film.
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Une autre interrogation m’interpelle :
Cette ultra médiatisation n’est-elle pas là pour donner le change, face à une culpabilité dans une cruelle situation qui s’avère inextricable ? Il est indéniable que l’alcool a joué un rôle dans cette affaire.
Alors, devant une telle situation, cette médiatisation ne fut-elle pas nécessaire, de surcroît la plus large possible, pour en arriver à la faire ressembler davantage à un pèlerinage avec ex voto, avant l’heure ?
Dans ces conditions, est-ce réellement du chagrin ou une « angoisse » qui tenaille cette famille ?
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Le libertarien, Richard Branson offre 150.000€ pour assurer la défense et les « relations publiques » des MC Cann. On comprend bien sûr que se sont les siennes qu’il veut assurer en premier et que le business devient franchement flagrant. Pourquoi n’a t-il pas ce geste bizarrement généreux avec les enfants du Darfour ? Il est vrai que c’est bien moins médiatique.
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Un reportage ce soir sur TF1 abordait encore ce sujet. Des recherches au Portugal sont entreprises à proximité d’une église où les parents allaient souvent prier parait-il, dont les alentours se trouvaient en travaux au moment de leur séjour.
Un journaliste portugais prétendait connaître des éléments graves du dossier, non dévoilés qu’il désirait garder secrets pour cause d’instruction.
Si réellement l’enfant fut enterrée autour de cette église, il n’y aurait, alors, aucun nom suffisamment fort pour décrire le cynisme déployé par les parents, depuis la disparition de cette enfant.
Quant à M Bronson, il sait qu’un film a été tourné et qu’il est, pour l’instant, bloqué, alors, comme c’est si bien dit, quelle belle publicité. Espère t-il voir indiquer sur les affiches, ou encore dans le film : défense entièrement sponsorisée par R. Bronson ! Quelle belle confiance !
Le Darfour ! ce n’est pas assez médiatique et puis c’est quel continent ?
Ne dit-on pas encore et toujours que l’argent va à l’argent ? Alors...
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48% des anglais ne croient plus à l’histoire de leur exemplaire famille BCBG, selon un sondage. Si Branson se mouille, c’est qu’il y a un deal. Lequel ? Le dénouement nous apportera certainement sous peu la réponse.
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Tout un chacun, un peu voyeur, aimant se faire peur avec l’âme noire humaine. l’ultramédiatisation mercantiliste, orchestré par les parents.
Un truc interessant, quand vous voyez les images télévisuelles de ce fait divers coupez le son, observez les visages, tentez de comprendre ce qu’il se dit. Bon exercice !
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Belle interrogation tout de même. Comment se fait-il ?...Les faits parlent d’eux-même : poignée de cheveux, chien renifleur de cadavres, ADN, voiture louée dans laquelle on retrouve toutes ces traces, voiture louée vint-cinq jours après la disparition du petit ange blond. L’affaire est entendue. Si la petite Denise est moche, tout le monde s’en fout.La petite Maddie est sublime : choc des photos, poids limités des mots.
Tentative de réponse.
Depuis Lascaux, notre imaginaire s’est cristallisé sur des callipyges, puis, très vite sur les déesses. Le Ve av. nous offre un éventail de beautés qui ont marqué notre inconscient. Athena, Diane, Junon, Isis, toutes des canons.Certes imparfaites sur le plan moral, ces beautés n’en étaient pas moins déesses et objets de cultes.
L’affaire se corse lorsque, pendant vingt siècle, notre imaginaire est nourri de saintes et de reines. Toutes très flattées par la peinture et la sculpture. L’image néanmoins de la beauté est alors teinté de l’irréversible couleur de la perfection. En dehors de quelques facétieux comme Rembrandt qui peignent au plus offrant, rien ne touchait au statut de l’Image en dehors du sacré royal ou du sacré des âmes pures et des saintes.Porte-bonheurs de surcroît, leur invocation certifiée par des béquilles de toutes sortes, amenait même des guérisons et des récompenses matérielles ou spirituelles.
Peut-être nous reste-t-til un peu de cet inconscient amalgame au fond de notre jugement du bien et du mal. Rien de mal ne peut venir de la beauté de Mrs McCann. De même que pour Villemin qui eut de jolis portraits dans Paris-Match, l’indissociable couple bon-beau ne veut pas mourir.
Mais c’est sans doute de ce couple beaucorps-âme pure que vient le plus spiritualiste de notre Civilisation, de cette Civilisation qui a pris pour bannière J.C puis les Droits de l’Homme. Ce que ni les Chinois, ni les Hindous ne revendiquent, la sainteté, dans leurs croyances animistes. Alors, va pour Mrs McCann que je crois coupable mais que je défendrai quand même.
PS. Mes parents qui n’étaient pas des monstres, m’ont laissé seul à charge de la maison des milliers de fois.Ils m’ont même laissé me démerder seul pendant deux mois lorsque mon père partit en province avec ma mère régler les problèmes d’une de ses filiales. J’avais douze ans et j’ai été très fier de leur confiance. Donc autre sujet que je vous propose : la surprotection de l’enfance dont les jeunes souffrent tant aujourd’hui. Et nos retraites dans pas longtemps.
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Belle interrogation tout de même. Comment se fait-il ?...Les faits parlent d’eux-même : poignée de cheveux, chien renifleur de cadavres, ADN, voiture louée dans laquelle on retrouve toutes ces traces, voiture louée vint-cinq jours après la disparition du petit ange blond. L’affaire est entendue. Quasi limpide, même s’il manque quelques menus détails.Si la petite Denise est moche, tout le monde s’en fout.La petite Maddie est sublime : choc des photos, poids limité des mots.
Tentative de réponse.
Depuis Lascaux, notre imaginaire s’est cristallisé sur des callipyges, puis, très vite sur les déesses. Le Ve av. nous offre un éventail de beautés qui ont marqué l’ADN de notre inconscient. Athena, Diane, Junon, Isis, toutes des canons.Certes imparfaites sur le plan moral, ces beautés n’en étaient pas moins déesses et objets de cultes multiples et sanglants.
L’affaire se corse lorsque, pendant vingt siècles, notre imaginaire est nourri de saintes et de reines. Toutes très flattées par la peinture et la sculpture. L’image néanmoins de la beauté est alors teintée de l’irréversible couleur de la perfection. En dehors de quelques facétieux comme Rembrandt qui peignent au plus offrant, rien ne touchait au statut de l’Image en dehors du sacré royal ou du sacré des âmes pures et des saintes.Porte-bonheurs de surcroît, leur invocation certifiée par des ex-voto de toutes sortes, amenait même des guérisons et des récompenses matérielles ou spirituelles.
Peut-être nous reste-t-til un peu de cet inconscient amalgame au fond de notre jugement du bien et du mal. Rien de mal ne peut venir de la beauté de Mrs McCann. De même que pour Villemin qui eut de jolis portraits dans Paris-Match, l’indissociable couple bon-beau ne veut pas mourir.
Mais c’est sans doute de ce couple beaucorps-âme pure que vient le plus spiritualiste de notre Civilisation, de cette Civilisation qui a pris pour bannière J.C puis les Droits de l’Homme. Ce dont, par les temps qui courent, je me réjouis. Ce que ni les Chinois, ni les Hindous ne revendiquent, la sainteté, dans leurs croyances animistes. Alors, va pour Mrs McCann que je crois coupable mais que je défendrai quand même.Parce que ce qui me grandit, c’est sa beauté, pas sa culpabilité. Cela, c’est à elle de le régler.
PS. Mes parents qui n’étaient pas des monstres, m’ont laissé seul à charge de la maison des milliers de fois.Ils m’ont même laissé me démerder seul pendant deux mois lorsque mon père partit en province avec ma mère régler les problèmes d’une de ses filiales. J’avais douze ans et j’ai été très fier de leur confiance. Donc autre sujet que je vous propose : la surprotection de l’enfance dont les jeunes souffrent tant aujourd’hui. Et nos retraites dans pas longtemps.
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Merci pour votre commentaire très stimulant.
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Tout fait-divers intéresse le journaliste, qui dans le cadre de son activité relate les faits comme il les entend, comme il les sent. Business is business. C’est à lui de captiver. L’esthétisme fait le reste. D’un fait-divers peut jaillir un roman, voire un film, etc... Dans ce cas précis, il existe déjà un film. Coïncidence. Est-ce seulement la même histoire ?
Les rumeurs font partie des fondamentaux humains.
Dans cette malheureuse affaire, il est évident que la beauté de cette enfant disparue, à elle seule, touche et sensibilise davantage que le moindre propos des parents. Cette petite fille dégage une image de pureté, de vie pétillante qui touche même le plus indifférent. Quel gâchis !
Si cette disparition avait eu lieu en dehors de la proche Europe, est-ce qu’elle aurait ameuté autant les médias ? Pas sûr !
Si cette enfant avait été brune, aurait-elle intéressée quelqu’un de la même façon ?
Un enfant de 3 ans, de 4 ans requiert une surveillance de tout instant. Et il n’a pas besoin à cet âge de sédatif pour dormir. C’est le B A BA.
A 10 ans, voire moins, il n’y a pas si loin, les enfants allaient à la mine, dans les champs, dans les vignes... Ils participaient à la vie collective de la maisonnée, de la communauté. Les vacances d’été duraient de ce fait 3 mois.... Certainement qu’ils avaient, et ce plus tôt, un peu plus les pieds sur terre. Qu’ils étaient plus responsabilisés. Les avancées sociales sont passées par là ! Est-ce réellement un avantage ?
Mais ce n’est pas le propos.
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... « C’est l’Ecole qui devra s’adapter à lui, et non le contraire... »
Parce qu’à l’école de la Magistrature, les Directeurs sont aux ordres ? Dans cette hypothèse, on comprend mieux pourquoi la justice fonctionne si bien !
...« Un jour, peut-être, on ne confondra plus à Bordeaux la grandeur de la magistrature avec sa capacité virile de faire mal »...
Le juge Burgaud a dû être trop assidu ! Cela expliquerait alors pourquoi le CSM hésite tant à sanctionner. Son esthétisme peut-être ? Trop de médiatisation ?
Mais il est vrai que dans « sa capacité virile de faire mal », il n’y a eu qu’un mort pour rien, des incarcérations d’innocents (leur vie brisée n’est qu’un détail !)...
Conclusion, celui qui fut révoqué dernièrement pour vol de carte bancaire aurait dû suivre les mêmes cours ou peut-être subir une commission d’enquête.
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2 remarques sur les exemples cités dans ce texte et notamment « le formidable juge Chapart qui a terminé le dossier des disparus de Mourmelon »
Le diable est dans les détails :
- Peut-on vraiment parler de dossier terminé ? pas de procès, pas de coupable, pas de justice rendue, aucune idée de ce que sont devenus les disparus...
- Malgré le fait d’avoir bouclé le dossier d’instruction, le juge Chapart n’a pas jugé utile d’informer les parties civiles des deux disparitions de Valdahon. Chanal et son avocat ont été mis au courant... Est-ce bien normal ?
Plus d’infos sur www.disparusdemourmelon.org
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