Belle interrogation tout de même. Comment se fait-il ?...Les faits parlent d’eux-même : poignée de cheveux, chien renifleur de cadavres, ADN, voiture louée dans laquelle on retrouve toutes ces traces, voiture louée vint-cinq jours après la disparition du petit ange blond. L’affaire est entendue. Si la petite Denise est moche, tout le monde s’en fout.La petite Maddie est sublime : choc des photos, poids limités des mots.
Tentative de réponse.
Depuis Lascaux, notre imaginaire s’est cristallisé sur des callipyges, puis, très vite sur les déesses. Le Ve av. nous offre un éventail de beautés qui ont marqué notre inconscient. Athena, Diane, Junon, Isis, toutes des canons.Certes imparfaites sur le plan moral, ces beautés n’en étaient pas moins déesses et objets de cultes.
L’affaire se corse lorsque, pendant vingt siècle, notre imaginaire est nourri de saintes et de reines. Toutes très flattées par la peinture et la sculpture. L’image néanmoins de la beauté est alors teinté de l’irréversible couleur de la perfection. En dehors de quelques facétieux comme Rembrandt qui peignent au plus offrant, rien ne touchait au statut de l’Image en dehors du sacré royal ou du sacré des âmes pures et des saintes.Porte-bonheurs de surcroît, leur invocation certifiée par des béquilles de toutes sortes, amenait même des guérisons et des récompenses matérielles ou spirituelles.
Peut-être nous reste-t-til un peu de cet inconscient amalgame au fond de notre jugement du bien et du mal. Rien de mal ne peut venir de la beauté de Mrs McCann. De même que pour Villemin qui eut de jolis portraits dans Paris-Match, l’indissociable couple bon-beau ne veut pas mourir.
Mais c’est sans doute de ce couple beaucorps-âme pure que vient le plus spiritualiste de notre Civilisation, de cette Civilisation qui a pris pour bannière J.C puis les Droits de l’Homme. Ce que ni les Chinois, ni les Hindous ne revendiquent, la sainteté, dans leurs croyances animistes. Alors, va pour Mrs McCann que je crois coupable mais que je défendrai quand même.
PS. Mes parents qui n’étaient pas des monstres, m’ont laissé seul à charge de la maison des milliers de fois.Ils m’ont même laissé me démerder seul pendant deux mois lorsque mon père partit en province avec ma mère régler les problèmes d’une de ses filiales. J’avais douze ans et j’ai été très fier de leur confiance. Donc autre sujet que je vous propose : la surprotection de l’enfance dont les jeunes souffrent tant aujourd’hui. Et nos retraites dans pas longtemps.