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Commentaire de Baltar

sur UDF, Modem, Nouveau Centre...


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Baltar 16 septembre 2007 01:39

Vous dites :

« la tentative récusée (de Bayrou) par le conseil constitutionnel de faire passer plus de 100000€ de depense personnel sur les compte de campagne de l’election presidentielle 2002, c’est à dire à la charge du contribuable.. »

Je réponds :

Voici le lien sur le contrôle des comptes de campagne expliquant la procédure d’échange entre les candidats et le conseil constitutionnel (le site complet est d’ailleurs très intéressant décrivant depuis les premières règles du jeu jusqu’au bilan des élections présidentielles).

http://www.conseil-constitutionnel.fr/dossier/presidentielles/2002/documents/comptes/cont role.htm

Seul Megret a dépassé la ligne rouge. Je n’ai pas tout parcouru mais presque tous les candidats ont proposé plus qu’ils n’auraient dû dans un premier temps(déplacement, conférence, garde robe, achat de matériel) de Jospin à Chirac en passant par Bayrou. Le Conseil Constitutionnel a pour rôle de faire le tri et d’indiquer ce qui est redevable ou non par les contribuables. C’est son rôle. Ils ont commencé à mettre en place un système de FAQ en 2001 ... j’imagine que la réglementation était nébuleuse à l’époque. Bref nous ne sommes pas dans le contexte d’une déclaration d’impôt d’un particulier. Etant moi-même libéral, il m’est arrivé au début de faire des erreurs qui se sont réglées par un échange transparent avec une association de gestion agréée dont le rôle est d’assister à la déclaration. Comme le Conseil Constitutionnel envers les candidats à la présidentielle. Il n’y a donc pas manque d’éthique. Un manque d’éthique aurait été de modifier une facture. Ce qui n’a pas été le cas : le Conseil n’a absolument rien reproché à Bayrou. Evidemment il est de bonne guerre que les blogs de droite appuie là-dessus pour désinformer, sachant que la plupart des personnes n’ira pas vérifier la procédure de contrôle des comptes.

Vous dites :

« Savoureux quand on sait que Mr Bayrou gentlemen farmer du week end, proprietaire d’une ecurie de chevaux de course est un membre eminant de »france galop« , club de riches entrepreneurs où on ne trouve pas vraiment de pauvre type du pmu du coin qui dilapide son rmi dans les courses de chevaux... »

Je réponds :

Voici le lien recensant les nombreuses personnes de france galop du président (Edouard de Rothschild) au responsable du livret de jockey (Frédéric Abbey) :

http://www.france-galop.com/INSTITUT/docadmi/Inst0107.pdf

Bayrou y est membre délégué. Franchement je ne sais pas quoi vous répondre vu que je vous demandais des exemples IMPORTANT prouvant un manquement à l’éthique de sa part. Le cheval est sa passion. Il s’est lancé dans l’élevage de chevaux il n’y a pas si longtemps et a réussi, ses chevaux ayant été de belles affaires. Je suis allé une fois à Vincennes lors d’une exposition montrant les gains possibles d’un éleveur de chevaux. Celui qui réussit gagne un pactole. Mais tous ces éleveurs défendent leur passion avant de vouloir gagner de l’argent. La plupart échoue d’ailleurs. Bref Bayrou est passé du statut d’éleveur de base au statut de membre délégué de france galop en prenant des risques pour assouvir sa passion. Pour prouver que l’on peut prendre des décisions en groupe sans pour autant avoir les mêmes valeurs que la plupart de ses membres, voici une page traitant de Bayrou :

http://www.lepoint.fr/content/france/article.html?id=123549

dont j’extrais ce passage pour décrire que ses échanges au sein de france galop ne se résument pas à une vision manichéenne des riches et des pauvres :

"Revenons à l’histoire. Au début, Bayrou entretient ses racines paysannes grâce aux droits d’auteur de sa biographie sur Henri IV. Ils lui permettent d’acheter une première pouliche. Le maire de Deauville, Philippe Augier, jure que Bayrou a tellement appris l’élevage qu’il est capable d’en parler « avec profondeur et vision ». En tout cas, il arrive au candidat de vendre des chevaux qui font ensuite de belles carrières. Ainsi Alix Road, vendue à Deauville en 2004, et qui a fait merveille ces derniers mois, en étant placée au prix de Diane. En 2005, 8 chevaux élevés par Bayrou figuraient sur les champs de course ; ils ont remporté 7 victoires, ont été placés 18 fois et ont rapporté à Bayrou 37 257 euros de primes. En 2006, les rejetons de son élevage remportaient 4 victoires, étaient placés 19 fois, pour des primes de 43 642 euros. A vrai dire, loin derrière l’Aga Khan, ses 81 chevaux et ses 71 victoires.

Dans les années 90, Bayrou rencontre Jean-Luc Lagardère. Un proche du défunt capitaine d’industrie se souvient : « Bayrou a eu l’idée de raconter combien lui aussi aimait les chevaux. Il demandait des conseils. Originaire du Gers, Lagardère appréciait cet élu féru d’élevage. » Président de France Galop entre 1995 et 2000, Lagardère y fait entrer Bayrou. A la mort de son père, en 2003, Arnaud ne perpétue pas la passion du cheval. Il vend les haras. Bayrou s’en prend désormais aux puissances médiatiques, parmi lesquelles le groupe Lagardère. Dans l’entourage d’Arnaud, on n’apprécie guère : « Plus c’est gros, plus ça passe. » Et l’on en vient à se demander si Bayrou tenait le même discours devant le père. Un proche de ce dernier affirme que oui. En 2002, Bayrou avait résisté quand Jean-Luc l’avait incité à entrer au gouvernement CHRISTOPHE DELOIRE "

Et une autre discussion aussi stérile que celle que nous avons entamée :

http://www.leblogmedias.com/archive/2007/04/23/bayrou-politique-medias-presidentielle.html

Je vous épargne la revue de patrimoine des hommes politiques dont on a déjà assez parlée durant les présidentielles (Bayrou sans être parmi les plus riches n’est pas pauvre non plus en tant qu’éleveur de chevaux de course).

Et enfin, pour revenir sur un point précédent, voici un sondage de 2007, restropective des bilans des ministres de l’Education Nationale, vu du professorat (Bayrou est parmi les mieux percus au final) :

http://www.ifop.com/europe/docs/enseignants_presi.pdf

Non je ne savais pas « pourquoi » vous étiez « remonté » contre Bayrou mais vous auriez pu éviter d’expliquer ce « pourquoi » car cela n’a absolument rien apporté de neuf à votre commentaire. Mais je ferais un de ces jours un article pour expliquer l’étendue de Sarko-Demago.

Quand à notre jeu de questions/réponses, je ne vois pas d’autres points salissant l’éthique de Bayrou. Par contre j’ai noté que l’éthique de Sarkozy semble votre terrain mou (euphémisme) puisque vous n’attrapez pas les perches que je vous tends : la non gestion de la dette puis l’ouverture sur la gauche. Il se contredit allègre-ment non ? Sinon j’en ai une liste quasi infinie comme celles-ci (des perches).

D’où ma question digne d’un baccalauréat pour collégien : « Mentir pour arriver à ses fins, est-ce éthique ? »


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