Cher Monsieur,
J’ai contacté les auteurs de l’article, sur la base de votre contestation, qui m’ont répondu :
- Un des co-auteur (en charge de la partie de l’article qui concerne Cuba) a elle-même expérimenté ce phénomène dans le seul cyber-café de La Havane en août 2000, près du Capitole.
- Elle rappelle qu’en octobre 2006, une mission de Reporters Sans Frontières a constaté les mêmes fermetures d’écran, étendues aux autres cyber-cafés nés entre temps et aux ordinateurs des grands hôtels.
Voici un extrait du rapport de RSF et le lien :
« L’enquête menée par Reporters sans frontières révèle que le gouvernement cubain utilise plusieurs leviers pour s’assurer que ce média n’est pas utilisé de manière »contre-révolutionnaire« . Tout d’abord, il a peu ou prou interdit les connexions privées au Réseau. Pour surfer ou consulter leurs e-mails, les Cubains doivent donc obligatoirement passer par des points d’accès publics (cybercafés, universités, »clubs informatiques pour la jeunesse« , etc), où il est plus facile de surveiller leur activité. Ensuite, la police cubaine a installé, sur tous les ordinateurs des cybercafés et des grands hôtels, des logiciels qui déclenchent un message d’alerte lorsque des mots-clés »subversifs« sont repérés. Le régime s’assure par ailleurs que les opposants politiques et les journalistes indépendants n’accèdent pas à Internet. Pour ces derniers, communiquer avec l’étranger est un véritable chemin de croix. Enfin, le gouvernement mise sur l’autocensure. A Cuba, on peut être condamné à vingt ans de prison pour quelques articles »contre-révolutionnaires« publiés sur des sites étrangers et à cinq ans simplement pour s’être connecté au Net de manière illégale. Peu d’internautes osent défier la censure de l’Etat et prendre un tel risque. »
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=19334
N’hésitez pas à vérifier par vous même.
Désolé, mais entre des journalistes du Monde (qui signent leurs articles) et Reporters Sans Frontières d’un côté, et deux internautes anonymes de l’autre, j’ai quand même tendance à croire le premier.
Cordialement,
Jérôme Bondu