La croissance, quelle que soit la manière dont on la calcule, peut n’être qu’un indicateur d’après ce que certains écrivent sur ce forum, mais elle n’en est pas moins considérée par l’immense majorité des hommes politiques, des économistes et de l’opinion comme une fin en soi, une nécessité admise une bonne fois pour toutes pour le bien de l’humanité alors qu’il ne s’agit que d’une fuite en avant vers toujours plus. Une fois qu’on a admis définitivement qu’il faut de la croissance à tout prix, il ne reste plus qu’à proférer les incantations et discours propitiatoires que l’on entend de tout bord depuis des années. Sans dire que ces chers indicateurs indiquent aussi que la croissance n’empêche pas les inégalités de se creuser au contraire. Or la réalité s’apparente fortement à la comparaison suivante :
Sarkozy ou Fillon ou qui que ce soit d’autre qui prône la croissance à tout prix entre dans une maison où des enfants sont réunis pour un anniversaire. Il y a 10 enfants et 40 gâteaux. 40 gâteaux pour 10 enfants ! Sarkozy ou Fillon ou X s’aperçoivent que le partage est le suivant : 35 gâteaux pour 2 enfants, 5 gâteaux pour 6 enfants et rien pour les 2 qui restent. Qu’est-ce que n’importe quelle personne sensée ferait ? Je ne vais pas répondre. Par contre, la réalité de leur décision est la suivante : il faut faire plus de gâteaux ! Y’a pas assez ! Il faut produire encore ! Toujours plus ! Pour que les 2 « derniers » aient au moins un demi gâteau, les 6 du milieu 6 gâteaux et les 2 du haut 53 gâteaux (pour ceux qui sont déjà sur leur calculette, ces chiffres sont donnés au hasard et n’ont aucun rapport avec la réalité. C’est juste pour donner un ordre d’idée).