Bonjour, tout d’abord, merci de votre réponse, c’est un plaisir que de pouvoir débattre de cette manière, argumentée, plaisante et constructive ! Voilà qui change de précédents articles qui m’avaient mis mal au ventre...
Un bout d’avis à vos réponse
:
« il est tout à fait possible de mettre au point des artefacts techniques non dotés de conscience mais dotés de capacités destructrices semi-autonomes. L’armée américaine parle de tester des robots combattants en Irak ; que ces artefacts soient »vivants« ou non n’a d’importance que pour nous, pas pour eux. Un »simple script« peut détruire beaucoup, aujourd’hui... »
En ces termes nous sommes d’accord, mais ce problème n’est pas nouveau : une bombe est un artefact technique non doté de conscience mais doté de capacités destructrices semi-autonomes (voir même complètement autonomes à partir de son largage...)
Et il n’y a pas même besoin de script pour qu’une charmante « Daisy Cutter » fauche bien plus que des pâquerettes... Nombre de bombes utilisent effectivement des systèmes électroniques de guidage, mais ce n’est pas vraiment ce qui fait la différence en matière de destruction (la bonne vieille peinture - couleur pack humanitaire - des bombes à fragmentation américaines sont bien plus rentables
).
Ce que je veux dire, c’est qu’il s’agit d’une arme high tech de plus, ce qui est déplorable, mais qui ne pose pas de nouvelle question par rapport à la bombe atomique ou, bien avant ça, l’usage de l’arbalète... À savoir doit-on utiliser la technologie pour produire des armes...
Je crois qu’il s’agit d’une fausse question, parce que je crois qu’il est difficile de prôner le combat à poings nus.
Enfin, peut-être serait-il intéressant de déconnecter le problème de « toujours plus de croissance » du problème « toujours plus de progrès ». J’avoue qu’au vu des ressources malgré tout finies (pas infinies, en somme) que notre planète reçoit je serais d’accord pour remettre le premier en question, mais aller dans le sens d’une progression, ça me semble intéressant.
Je suis plutôt d’avis qu’une croissance modérée, basée sur l’amélioration (le progrès) de notre capacité à bien exploiter les ressources que notre planète reçoit et non basée sur notre capacité à en consommer toujours plus pourrait avoir sa valeur, même si à ce jour ça ressemble à une douce utopie.