En écrivant « qu’ai-je fait pour qu’il en soit autrement ? », je ne m’adressais pas à l’auteur mais à la communauté qu’il représente au travers de sa lettre.
Il n’y a aucun racisme dans cette question que je recommande à chacun de se poser lorsqu’on est face à une déconvenue.
J’ai vécu pendant une quinzaine d’années dans un pays très différent de la France et je n’ai jamais eu de problème d’intégration.
Mais je n’ai jamais exigé un steak-frites-baguette-vin rouge lors des repas en commun, je n’ai pas protesté contre la nudité intégrale dans les saunas, tous mixtes, je n’ai pas demandé que l’on me construise un lieu de culte parceque ma religion n’était pas représentée, je ne sortais pas avec un béret sur la tête pour bien souligner mon origine et je n’étais pas venu dans ce pays pour quémander quoi que ce soit mais pour y travailler.
Lorsque j’en ai eu les moyens, j’ai fait venir ma famille et tout le monde a rapidement appris la langue du pays, pourtant jugée difficile.
A la maison, nous vivions à la française, à l’extérieur rien ne nous distinguait des autres, à l’exception d’un soupçon d’accent.
N’est-ce pas ce que l’on appelle l’intégration ?
Est-ce si compliqué ?
Les Finlandais, Anglais, Belges, Allemands, Américains etc... qui vivent en France, vous en avez déjà entendu parler ?
Si j’appartenais à une communauté si décriée, je vous assure que je me poserais la question :
« Qu’ai-je fait pour qu’il en soit autrement ? »
Ah oui, j’oubliais, ma mère n’était pas française et ma femme est allemande.