Un ami, « du métier », souhaitant garder l’anonymat, m’autorise à faire état de ses observations. Les voici :
"S’agissant d’une intervention de cette nature, in fine sur le terrain
c’est( disent les textes) le chef de l’unité requise qui reste seul maître
des opérations, au plan technique, qui lui ont été confiées. Honnêtement, et
même si je parviens à partager vos doutes, je pense qu’en de telles
circonstances ( vies d’enfants en jeu ) je ne me serais personnellement pas
risqué à entreprendre autre chose que le tir de neutralisation
...définitive...car un tir de neutralisation classique ( épaule par exemple)
faisait courir l’inacceptable risque de voir « HB » appuyer, dans un réflexe
ultime, sur la commande de sa machine diabolique. Que je sache les explosifs
étaient bien réels ! Que n’aurait-on dit si après le tir on avait découvert
un cadavre bardé de pâte à modeler !
Souvenons nous de l’affaire de la prise d’otages dans l’école de BESLAN...là
c’est l’absence de professionnalisme des intervenants qui est à l’origine du
massacre...( idem pour l’intervention dans le théâtre de MOSCOU ). De beaux
carnages exécutés par des gens zélés ( et évidemment incompétents au plan
technique ) pour qui la vie humaine n’a évidemment aucune valeur !
Ceci posé, c’est effectivement le fonctionnaire de police dirigeant
l’intervention, et lui seul, qui doit choisir s’il prend ou non les risques
maxima pour sauver aussi, et si possible, le malfaiteur lui même.
Sauf à présupposer qu’ivres d’odeur de poudre et assoiffés de sang, les
patrons du RAID aient délibérèment décidé de tuer...pour tuer, je pense que
rien ne peut accréditer, pour le moment la thèse de l’assassinat délibéré
...au sens d’un acte voulu d’emblée par les autorités et « exécuté » par les
fonctionnaires spécialisés.
Je confirme que la "légitime défense au profit d’un ou des tiers est
évidemment reconnue par la Cour de Cassation. Reste une exigence : la
proportionnalité de la riposte par rapport à l’attaque. La Cour considère
même qu’une arme factice produisant l’impression que fait le modèle réel est
à considèrer comme une arme véritable. J’ajoute pour complèter le propos
qu’un « braquage » avec un COL« T 45 factice est évidemment une »attaque à main
armée"