• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > « Human Bomb » sur France 2, ou la qualité de l’information (...)

« Human Bomb » sur France 2, ou la qualité de l’information disponible

La chaîne publique France 2 diffusera mardi prochain 25 septembre 2007 un « docu-fiction » sur la prise d’otages de l’école maternelle de Neuilly des 13, 14 et 15 mai 1993, par un ravisseur qui s’était fait appeler « H.B. » c’est-à-dire « Human Bomb ».

Pour qui en garde le souvenir, l’événement a suscité nombre d’interrogations pouvant aller jusqu’à nourrir d’utiles fictions, et à condition de s’en tenir à de simples hypothèses invérifiables évidemment, une fable peut en être tirée sur la qualité de l’information aujourd’hui disponible.

Un anonymat longuement préservé

Cette prise d’otages sortait de l’ordinaire, ne serait-ce que par le fait qu’elle s’en prenait à des petites victimes, les plus innocentes qui soient, des bambins d’une maternelle. Le retentissement de l’événement ne pouvait être qu’à la mesure de l’indignation extrême que suscite toute violence faite à des enfants. Les médias se sont rués : l’audience maximale était assurée, on était en fin de semaine, les réflexes attendus jouaient à plein.
Mais l’insolite s’est retrouvé à toutes les étapes de l’événement. D’abord, sauf erreur, le ravisseur semble n’avoir été vu de personne : il portait une cagoule noire, jamais enlevée au cours des 46 heures qu’a duré son opération. Il a pris soin, ensuite, de n’offrir aucune possibilité d’identification : ses exigences étaient pré-rédigées et tirées à l’imprimante. Et après l’assaut, nul ne semble avoir vu le cadavre, ni dans la salle de classe ni sur la civière au cours de son évacuation : à l’exception des hommes du RAID chargés de sa "neutralisation", seule la capitaine-médecin des pompiers était présente au moment de l’assaut, et encore suffisamment à distance, selon son témoignage, pour n’avoir rien vu ; l’institutrice était allée se reposer. Quant au procureur, il était absent. Le nom du ravisseur, lui, ne sera diffusé que plusieurs heures après sa mort.

Une vulnérabilité curieusement organisée

Le comportement du ravisseur étonne lui aussi, cadrant mal avec celui d’un individu engagé dans une telle aventure. Seul contre tous et jouant un va-tout mortel, celui-ci n’aurait-il pas dû vivre sur un qui-vive paranoïaque et prévenir toute initiative de l’adversaire qui pût le mettre en danger ? La maîtrise du terrain ignoré de l’ennemi était, en particulier, un avantage capital qu’il lui importait de ne pas gaspiller. Or, ce ravisseur n’a cessé de donner l’occasion à ses adversaires de repérer à loisir les lieux pour lancer leur assaut : procureur, maire, parents, institutrice et capitaine-médecin des pompiers n’ont cessé d’aller et venir, renseignant ainsi exactement les forces de sécurité sur la disposition de la salle de classe.
Mieux, l’attitude du ravisseur à l’égard des enfants a été surprenante. D’abord, il a exigé l’installation d’une caméra-vidéo pour rassurer les parents en leur montrant en direct l’insouciance et le bien-être de leurs enfants, ce qui permettait aussi aux forces de sécurité de parfaire leur connaissance des lieux. Ensuite, la capitaine-médecin, introduite à sa demande, et l’institutrice ont été unanimes pour souligner sa douceur et même son extrême gentillesse envers les enfants qu’il avait fait chanter et jouer ; l’une et l’autre, après l’événement, ont eu pour lui des paroles non de haine, mais de respect et même de compassion. On ne s’y attendait pas.

Une information strictement contrôlée

Une série de faits tendent ensuite à montrer que la maîtrise de l’événement a été réservée à certaines autorités choisies. Le ravisseur a pris soin de ne traiter qu’avec le ministre de l’Intérieur en personne, exigeant même qu’il lui remette sa carte d’identité. L’école était située dans son fief électoral et dans la commune dont le maire était son ami politique. Cette relation privilégiée avec le ministre a permis d’écarter tout autre autorité jugée indésirable dans le traitement de l’affaire. Ainsi, le procureur de la République était-il absent au moment de l’assaut, laissant, en fait, les forces de sécurité et le ravisseur en face-à-face exclusif.
D’autre part, de tous les acteurs, à l’exception du ministre qui s’est vivement félicité de l’issue de l’événement et du procureur qui, au contraire, a émis des réserves en regrettant que le ravisseur n’ait pu être pris vivant pour être livré à la justice, seule la capitaine-médecin a été interviewée après les faits à la télévision ; l’institutrice ne s’est confiée qu’une quinzaine de jours après à un seul magazine dont son mari était un employé. Cette maîtrise des sources d’information est tout à fait remarquable.

Des procédures sévèrement contestées

Ultérieurement sont venus s’ajouter d’autres faits qui surprennent tout autant. Les cassettes-vidéo filmées au cours de l’événement n’auraient été remises au procureur que tardivement, avec une carence de taille : l’enregistrement de l’assaut aurait manqué à l’appel ou du moins aurait été inexploitable.
Une polémique, qui a valu à deux magistrats d’être condamnés en justice, s’est élevée plus tard au sujet des conditions de la mort du ravisseur. Ils avaient cru pouvoir s’appuyer sur un témoignage enregistré pour accuser à tort : il était question d’un « double top » réalisé par l’un des tireurs chargés de mener l’assaut final. Cet exploit signifie dans le jargon du métier que deux balles entrent par un même orifice. Les magistrats avaient un peu hâtivement conclu que ce « double top » contredisait la version officielle selon laquelle le ravisseur avait eu un geste menaçant. Quelle que soit l’adresse du tireur, il supposait, au contraire, selon eux, que l’individu fût inerte et même bien calé ; après quarante-six heures de veille, on imaginait sans peine qu’il pouvait avoir plongé dans un profond sommeil. Mais alors, dans ce cas, accusaient les magistrats, les conditions d’une légitime défense n’étaient pas réunies : les forces de sécurité auraient tué un homme qui, dormant, ne les menaçait pas. Et de là à penser que mission leur aurait été donnée de ne pas arrêter le ravisseur mais de le tuer, c’était dans la logique du raisonnement. Se posait même la question de savoir pourquoi ce choix contraire à la loi aurait été fait. Seulement, les magistrats n’avaient forcément aucune preuve pour étayer leur accusation face au témoignage des hommes du RAID qui avaient donné l’assaut.
On a appris ensuite que l’autopsie aurait été réalisée en l’absence du juge d’instruction, ce qui arriverait parfois dit-on. Quant à la fameuse cagoule gardée 46 heures par le ravisseur, elle aurait été remise fraîchement lavée et repassée au médecin légiste.

Une reconnaissance visiblement inopinée

Mais le plus inattendu est venu de la sœur du ravisseur. Elle a raconté à la presse les circonstances de sa visite à la morgue de l’institut médico-légal, où elle s’était rendue pour y reconnaître son frère, selon l’usage. On l’aurait dissuadée de voir le cadavre : il était si défiguré, lui disait-on, qu’elle risquait de ne pas pouvoir supporter l’épreuve. Elle avait tenu néanmoins à le voir. Et quelle n’avait pas été sa surprise, quand, derrière une vitre, on eût retiré le drap blanc ? Il lui avait fallu, bien sûr, se rendre à l’évidence que c’était bien son frère, car jusque-là, elle avait gardé le secret espoir qu’il y avait eu erreur sur la personne, tellement ce qu’on lui reprochait ne lui ressemblait pas du tout. Mais elle ne comprenait pas pourquoi on l’avait tant mise en garde : le visage était intact, absolument pas défiguré ! Pas la moindre trace de balle ! Il n’y avait absolument rien ! Du coup, la famille avait déposé une plainte en recherche des causes de la mort du défunt. Dans les semaines suivantes, sauf erreur, on n’en a plus jamais entendu parler.

Une morale hardiment proclamée

Enfin, dès le lundi 17 mai 1993, comme s’il entendait tirer la leçon de l’événement, un journaliste, Philippe Bouvard, écrivait sans ambages dans France-Soir :Les assassins potentiels doivent savoir que la peine de mort, abolie dans les prétoires, subsiste sur le terrain et qu’elle est alors immédiate et sans appel.

La réalité, dit-on, dépasse souvent la fiction. Il peut donc être tentant de se saisir de tous ces faits pour en faire une fable romanesque. On se trouve, en effet, dans la situation excitante de l’astronome qui observe le comportement erratique d’un astre sans raison apparente et qui, pour l’expliquer, est amené à déduire la présence d’un autre qu’on ne voit pas mais dont l’attraction ne s’exerce pas moins pour autant sur son mouvement. Ici, la singularité des conduites peut amener à formuler des hypothèses qui les rendent logiques, relevant certes de la fiction mais pouvant aider à réfléchir, comme toute fable, sur la qualité de l’information disponible aujourd’hui. Et pourtant on ne peut pas dire que les médias se soient montrés avares de détails sur le sujet. Paul Villach

_________
Les sources sont les suivantes : Le Monde, des 16-17, 18, 20, 21, 29 mai 1993, des 4-5, et 6 juillet 1993, 3 et 4 mai 1994 - Le Journal du dimanche du 16 mai 1993 - Midi-Libre des 16 et 20 mai 1993 - France-Soir du 17 mai 1993 - Le Canard enchaîné du 19 mai 1993 - Paris-Match des 27 mai et 3 juin 1993 - Globe-Hebdo du 20 juillet 1993 - L’Evénement du jeudi du 30 décembre 1993 - S. Caster, H.B. La Bombe humaine, Editions Arléa, Paris, 1993.



Moyenne des avis sur cet article :  4.33/5   (48 votes)




Réagissez à l'article

59 réactions à cet article    


  • nessoux 19 septembre 2007 13:57

    Beaucoup de sous-entendus bien nauséabonds Mon Cher Paul... Allez au bout de votre pensée et dites carrément que c’est Sarko qui a tout organisé !


    • pierrot 19 septembre 2007 14:03

      On pourrait clairement penser qu’il y’a de ça !


    • pierrot 19 septembre 2007 16:36

      En bref et après relecture, il ne reste que l’exploitation cynique d’un fait divers extrèmement triste.


    • pierrot 19 septembre 2007 17:30

      Vu le pointage on sent bien qu’il y’a beaucoup de cyniques smiley


    • pierrot 19 septembre 2007 17:46

      Pis j’oubliai :

      Surtout regardez l’émission, ça fera monter leur taux d’écoute. Seule justification immédiate de cela.


    • Paul Villach Paul Villach 19 septembre 2007 18:46

      Vous faites erreur.

      J’ai seulement rassemblé ce que les médias à ma portée en ont dit. Je cite mes sources. Vous pouvez aller vérifier.

      Apparemment c’est déplaisant selon vous. Croyez-vous que ça me plaise d’être confronté à des faits insolites que je ne comprends pas ?

      Si vous avez d’autres informations qui contredisent, corrigent, infirment ou confirment celles que j’ai présentées, ne vous gênez pas.

      C’est ainsi que l’information progresse.

      Mais ce qui nous diffférencie peut-être, c’est que je ne m’incline pas devant l’argument d’autorité comme critère de représentation fidèle de la réalité. Paul Villach


    • nessoux 21 septembre 2007 10:12

      Oui bien sûr, c’est pour faire avancer la vérité que vous faites tous ces sous-entendus...

      Votre objectivité est évidente !!! smiley


    • Paul Villach Paul Villach 21 septembre 2007 10:16

      Merci de votre contribution : ce supplément d’information permet de mieux apprécier les faits.


    • Damien 26 septembre 2007 13:06

      Je suis entièrement d’accord sur les ambiguïtés de cette affaire décrites par l’auteur.

      Dans un article lu à cette époque dans un hebdomadaire (sans doute le Nouvel Observateur où j’étais abonnée) il était mentionné que ce « Human Bomb » avait eu des contacts avec Charles Pasqua. N’a-t-il pas été manipulé par celui-ci pour « jouer » le preneur d’otages, sur la promesse d’une forte somme d’argent ? Tout en ignorant qu’il serait tué, pour éviter de parler.

      Comment se fait-il que l’argent demandé ait été sorti de la banque de France ? On n’a jamais su ce qu’il est devenu ensuite ?

      Y a-t-il eu échange de cet argent par de faux billets ?

      Connaissant le passé très louche de Pasqua, ex Président du SAC aux tristes magouilles sanglantes ou maffieuses, cette parodie d’enlèvement sent à plein nez la manipulation.


    • pierrot 19 septembre 2007 14:03

      @ l’auteur

      Cette histoire, m’a personellement beaucoup frappée. En son temps déjà Sans en connaitre tous les tenants et aboutissants, c’est l’expression d’une misère sans nom.

      Quand à mettre cela sur le compte d’une conspiration. Je ne le crois pas. Juste la triste réalité de notre monde.

      Il est d’ailleurs dommage que vous ne citiez pas le contexte de l’époque. C’est la grande faiblesse de cet article.


      • Julien Julien 19 septembre 2007 14:46

        « les conditions d’une légitime défense n’étaient pas réunies : les forces de sécurité auraient tué un homme qui, dormant, ne les menaçait pas. »

        Je ne suis pas un adepte de la manière forte, loin de là. Mais je crois sincèrement que le contexte (bombe, enfants...) imposait de neutraliser rapidement et à coup sûr le prenneur d’otages.

        Un homme affalé sur un bureau peu très bien faire semblant de dormir, ou être réveillé au moment ou l’équipe d’intervention fait évacuer les enfants. Il peut alors, éventuellement, aller jusqu’au bout de sa folie et déclencher son engin explosif. Si un tel scénario s’était produit, on aurait jamais pardonné aux hommes du RAID de ne pas avoir « neutralisé » H.B plus tôt.


        • Vilain petit canard Vilain petit canard 19 septembre 2007 15:17

          C’est vrai que de toutes façons cette histoire est bizarre, on ne comprend pas les motivations du preneur d’otages. C’est un peu commode de dire « c’est un cinglé, c’est donc normal que tout ait l’air bizarre ». C’est vrai que l’info a été verrouillée, mais devant une mort du fait des services de police, on n’a pas à s’étonner que rien ne filtre. Et c’est vrai que les relations du Marie, de la police et du Ministre sont un peu enchevêtrées... Mais faut-il en déduire (ou suggérer) un complot médiatique ? Bof... Quand même pas, pas plus que pour l’affaire des paillotes, par exemple : quand on croit avoir fait des conneries, on ferme sa gueule.

          En tout cas je regarderai l’émission mardi prochain. Marianne, dans son dernier numéro annonçait qu’à la projection de presse, les journalistes étaient morts de rire, tellement le personnage du maire de Neuilly (à la surprise générale ...) était dépeint comme un surhomme. Moi c’est le personnage de Human Bomb qui m’intéresse, on verra.

          Mais y verra-t-on plus clair après la projection ?


          • alberto alberto 19 septembre 2007 15:33

            Quand Pasqua disparu, et Sarko gâteux, on aura peut-être une petite chance d’en savoir un peu plus, mais, alors, ça n’interessera plus personne !

            Sinon, bon article qui montre qu’il y a encore du chemin à faire avant que les procédures légales soient appliquées, aussi, par ceux-la mêmes qui sont chargés de les faire respecter !


            • Vincent 19 septembre 2007 16:52

              Mardi prochain dites-vous ?

              Ha ben c’est dommage j’ai piscine !!!!

              Non contant de faire parler de lui tous les jours, il faut encore qu’on nous le mette en scène dans un docu-fiction, où il apparaîtrait dit-on comme un héro, un surhomme.

              Alors avec la prochaine réformes à venir, aurons-nous le droit à un Télétubies président, ou un dessin animé consacré à ses exploits sur Gulli ?

              Nan mais faudrait vraiment l’arrêter un peu, mais bon la plus part de ceux qui regardent le 20 h00 de TF1 sont devenus Sarkodépendant.

              C’est grave docteur ?

              Ho non pas tellement, si vous n’y êtes pas encore, accros au Sarkosisme, ne vous inquiétez pas, il y a bien un domaine vous concernant dans lequel il interviendra prochainement étant donné qu’il est omniscient et omniprésent.

              Au fait qu’en est-il de cette journée sans Sarko dans les média, prévue au mois d’octobre je crois ?

              Enfin si les dessins animés ne suffisaient pas à convaincre la future génération pour sa 4 campagne électorale, en 2022, je sens bien que les livres d’histoires seront arrangés pour les programmes de terminales.

              Et pour conclure, la consécration de son narcissisme, serait de voir le prénom Nicolas au hit parade des naissances.

              Franchement ça commence à me gonfler sérieusement.


              • ocean 19 septembre 2007 17:55

                personne ne vous oblige à vous en abreuver, de cette potion qui vous gonfle... ni à en parler si longuement ! êtes-vous passif devant l’offre médiatique ?


              • docdory docdory 19 septembre 2007 17:35

                @ Paul Villach

                Merci de nous avoir informé de ces bizarreries qui ont effectivement été passées sous silence par la plupart des médias , en tout cas c’est la première fois que j’en entend parler .Il est hélas hautement probable qu’on n’en saura jamais rien de plus !


                • Myosotis Myosotis 19 septembre 2007 19:00

                  Sans entrer dans l’évocation de soupçons de manipulation, d’opportunisme, je dirai simplement que ça me ’gave" que France télévision continue la propagande de notre cher Président ! Moi aussi, j’aurai piscine ! smiley


                  • toutis 19 septembre 2007 19:58

                    Excellent article , Monsieur Villach , qui pose effectivement le problème de la qualité de l’information qui est livrée aux médias à l’intention des citoyens ! La projection du film « Human Bomb » sur France 2 paraît certes surprenante , tant d’années après ce tragique évènement , mais va sans aucun doute attirer de nombreux adeptes du voyeurisme ,il va de soi... La question est de savoir , si on va y apprendre quelque chose de nouveau ! Le problème de la cagoule noire fraîchement lavée et repassée avant d’être remise aux enquêteurs ? Le témoignage pour le moins troublant de la soeur du soi-disant HB ? Puis apparemment le silence de la famille par la suite ? Cela pose beaucoup d’interrogations , jusque là , à ma connaissance non encore élucidées. Et moi je me demande quel est le but recherché par la diffusion de ce Docu-Fiction , en 2007 ! Par ailleurs n’y-at-il pas eu déjà un film sur le sujet, d’un certain Barthélémy ? Après en avoir lu un jour la promotion , je n’en ai plus entendu parler. Peut-être un agoravoxien pourra-t-il me renseigner à ce sujet ? Merci ! Et encore bravo , Monsieur Villach , pour « la qualité de vos informations » et de vos articles qui ne laissent pas indifférent .


                    • Paul Villach Paul Villach 19 septembre 2007 20:17

                      Un ami, « du métier », souhaitant garder l’anonymat, m’autorise à faire état de ses observations. Les voici :

                      "S’agissant d’une intervention de cette nature, in fine sur le terrain c’est( disent les textes) le chef de l’unité requise qui reste seul maître des opérations, au plan technique, qui lui ont été confiées. Honnêtement, et même si je parviens à partager vos doutes, je pense qu’en de telles circonstances ( vies d’enfants en jeu ) je ne me serais personnellement pas risqué à entreprendre autre chose que le tir de neutralisation ...définitive...car un tir de neutralisation classique ( épaule par exemple) faisait courir l’inacceptable risque de voir « HB » appuyer, dans un réflexe ultime, sur la commande de sa machine diabolique. Que je sache les explosifs étaient bien réels ! Que n’aurait-on dit si après le tir on avait découvert un cadavre bardé de pâte à modeler ! Souvenons nous de l’affaire de la prise d’otages dans l’école de BESLAN...là c’est l’absence de professionnalisme des intervenants qui est à l’origine du massacre...( idem pour l’intervention dans le théâtre de MOSCOU ). De beaux carnages exécutés par des gens zélés ( et évidemment incompétents au plan technique ) pour qui la vie humaine n’a évidemment aucune valeur ! Ceci posé, c’est effectivement le fonctionnaire de police dirigeant l’intervention, et lui seul, qui doit choisir s’il prend ou non les risques maxima pour sauver aussi, et si possible, le malfaiteur lui même. Sauf à présupposer qu’ivres d’odeur de poudre et assoiffés de sang, les patrons du RAID aient délibérèment décidé de tuer...pour tuer, je pense que rien ne peut accréditer, pour le moment la thèse de l’assassinat délibéré ...au sens d’un acte voulu d’emblée par les autorités et « exécuté » par les fonctionnaires spécialisés. Je confirme que la "légitime défense au profit d’un ou des tiers est évidemment reconnue par la Cour de Cassation. Reste une exigence : la proportionnalité de la riposte par rapport à l’attaque. La Cour considère même qu’une arme factice produisant l’impression que fait le modèle réel est à considèrer comme une arme véritable. J’ajoute pour complèter le propos qu’un « braquage » avec un COL« T 45 factice est évidemment une »attaque à main armée"


                    • Act 19 septembre 2007 22:09

                      Elles sont sympa les explications de l’homme du « métier » mais elles sont loin de répondre à l’essentiel des questions que vous avez soulevées. Merci et bravo pour cet article excellemmemt écrit et qui réveille.


                    • seigneur_canard seigneur_canard 19 septembre 2007 22:43

                      Mussolini avait l’assèchement des marais pontin. Sarkozy, l’école de Neuilly. Le tout mis en scène par l’ORTF... heu France 2. Non, vraiment, ça pue la propagande à plein nez. Même si j’étais de droite, ce qui ne risque pas d’arriver, je commencerai à m’inquiéter, car au delà des considérations purement politiques, c’est la psychologie de notre « bien aimé président » qui pose problème... Cet homme a visiblement un complexe.


                      • gérard richard 23 septembre 2007 13:58

                        Et oui tu as raison seigneur canard. Je suis de droite je pense que Sarko fait des bons trucs certainement indispensables(ou en propose pour l’instant) mais effectivement nombre d’ambiguités et de choses dignes d’un ex premier flic de France (cad pas le premier en moralité...) laisse pantois. Je pense que ce mec est intelligent et qu’il est l’homme qu’il faut mais est ce lui, sa femme ou ses conseillers barbouzards qui lui conseille ce genre de trucs réellement pleins d’ambiguités et qui vrai ou faux ne font qu’armer contre lui des détracteurs. Mystère !!!!!! En plus il ne faut plus faire des trucs genre années 80, Tapie, Carpentras (on pourra relire avec beaucoup de profit l’article du Monde de fin août 96 sur « La mort mystérieuse du cheef des profanateurs de Carpentras » et les déclarations de Debré devenu après ministre de l’Intérieur dans Le Figaro). On est à une époque « morale » où des types se sont cassés le cul à faire le Tour de France en parrallèle et à leurs frais pour prouver qu’on peut le faire sans dope alors ressortir les vieux trucs ambigus « de la maternelle de Neuilly » et en faire un téléfilm ça laisse rêveur.


                      • Paul Villach Paul Villach 20 septembre 2007 09:43

                        Bien sûr que l’information disponible sur le sujet (sauf erreur de ma part) met mal à l’aise.

                        Il serait souhaitable que les commentateurs, plutôt que de crier au complot ou au scandale ou de lancer des accusations mal venues, apportent leurs propres informations qui peuvent m’avoir échappé.

                        Je ne prétends pas avoir fait le tour du problème, loin de là.

                        Si certains pouvaient éclaircir l’histoire de la reconnaissance effectuée par la soeur du ravisseur (relatée par S. Caster dans son opuscule), de la plainte déposée par la famille en recherche des causes de la mort ou le problème de la cagoule noire qui aurait été remise au juge après « blanchissage », etc. ce serait plus utile que d’émettre des accusations sans fondement. Faut-il avoir peur de la vérité ? Paul Villach


                      • zoup 21 septembre 2007 12:58

                        Suis-je le seul à me rappeler qu’au début de la prise d’otage, le présentateur (ou trice) du 20 h avait annoncé qu’une lettre signée HB était parvenue aux médias la semaine précédente, annonçant un coup d’éclat à venir et « des révélations sur le ministre de l’intérieur » (Charles Pasqua, à l’époque). Je n’ai jamais revu cet extrait de JT.


                      • Paul Villach Paul Villach 21 septembre 2007 13:36

                        Je m’en souviens aussi. Cela faisait suite, sauf erreur, à une prétendue explosion préliminaire effectuée dans un parking souterrain.


                      • gérard richard 23 septembre 2007 13:46

                        Et cette fameuse « explosion » qui n’était pas dans un parking mais dans une station de métro de Neuilly je crois avait fait une pleine page dans Le Parisien en début de semaine(rien de tel qu’une bonne mise en condition). Pour ce journal de gauche (humour) la cible était un certain C. Pasqua !!! Vite vite allons au archives du journal copier ce curieux article « d’échauffement » sorti quelques jours avant que TF1 bouscule ses programmes pour nous faire vivre en direct le « casting » du moment (superflic, ministres,...) avantageusement remplacé par Popstars de nos jours. Pour ce qui est du livre du flic qui a tué « HB » (HB = humour version espion ?) rappelons nous les phrases à la télévision du garde du corps de Mitterrand, gendarme et intelectuel capable d’avoir dicté deux phrases à un journaliste. Il disait donc à Mr Delahousse, journaliste, qui lui demandait confirmation : « un alcolique comme Edern Hallier on aurait pu l’assommer et le jeter dans la Seine ça serait passé inaperçu ». Il ’a écrit dans son livre, il l’a dit et répété à la télé, dans notre belle démocratie personne n’a été choqué. Conclusion : les flics ont un QI plus élevé que les gendarmes de l’Elysée ? et si ces supers flics n’avaient d’excepionnel que la faiblesse de leur QI (-10, -30,...).


                      • WalterK WalterK 20 septembre 2007 06:53

                        Tiens c’est marrant, je repensais à l’affaire HB il n’y a pas longtemps, en me disant que les enfants pris en otages doivent aujourd’hui être majeur (ou presque), et pourraient témoigner. Histoire de savoir quel a été le véritable impact de cette histoire sur leur psychisme et leur développement personnel ; si HB ou les flics les ont traumatisé à vie.


                        • Adama Adama 20 septembre 2007 07:47

                          Encore la thèse du complot, spécialité agoravoxienne smiley

                          Calmez-vous les mecs ! Y’en a marre comme le chantait Ferré !


                          • Bernard Dugué Bernard Dugué 20 septembre 2007 11:41

                            Bonjour,

                            Puisque nul ne l’a évoqué, rappelons l’affaire Durn qui se suicida un peu trop facilement à mon avis. Cela évita un procès, une enquête sur la personnalité de ce type qui a poussé le ressentiments et la vengeance sociale à son extrémité.


                            • arturh 20 septembre 2007 11:58

                              " Human Bomb » sur France 2, ou la qualité de l’information disponible par pierrot (IP:xxx.x21.141.25) le 19 septembre 2007 à 14H03

                              @ l’auteur Cette histoire, m’a personellement beaucoup frappée. En son temps déjà Sans en connaitre tous les tenants et aboutissants, c’est l’expression d’une misère sans nom..."

                              C’est terrible pour la pensée de gauche cette réduction systématique à l’économique. Tout se réduit à l’argent.

                              Alors que dans ce cas, il s’agit de problèmes qui relèvent, d’abord et avant tout, de la psychiatrie.

                              Cette idée est symptomatique de l’incapacité de la gauche française à s’émanciper du rousseauisme et regarder la réalité humain en face. Pourtant, « Human Bomb », en se définissant ainsi, avait eu au moins plus de lucidité.


                              • slide 20 septembre 2007 12:11

                                Une émission s’était déjà essayé à ce sujet. Mais documentée et non pas dans le genre fiction-réalité. J’en garde d’excellents souvenirs, l’efficacité d’un « simple » père de famille qui a négocié et fait sortir une dizaine de gamins et ne s’est pas arrêté au sien, et l’inefficacité du maire de Neuilly de l’époque dont l’intervention, qui a braqué « HB », aurait bin pu mener au drame, la prise encharge directe par le ministère de l’intérieur, comment « HB » avait été identifié.


                                • Vilain petit canard Vilain petit canard 20 septembre 2007 14:20

                                  Commentaire supprimé sans raison, alors qu’il n’est pas incitatoire de quoi que ce soit (sauf peut-être de se payer le tête de France 2 et du Président, mais ce n’est pas encore un crime), alors je le remets :

                                  Je profite de deux minutes pour suggérer à France 2 quelques projets de productions qui pourraient l’intéresser : D’abord un dessin animé pour KD2A, Nico le Petit Balèze : Environné de gros balourds dans son école de Neuilly, le petit Nico est le souffre-douleurs des fils de fonctionnaires, mais grâce à son astuce, ils les tourne en ridicule à chaque épisode (26 épisodes de 2’30). « Entièrement fait en France », sans aucun chinois au générique.


                                  • Vilain petit canard Vilain petit canard 20 septembre 2007 14:21

                                    Puis un téléfilm « sentiments », Reviens, tu me manques trop, en mardi soir : un brillant député qui promet se fait larguer par sa femme en pleine campagne électorale. Mais rien n’est perdu, il la reconquerra grâce à son charme et sa ténacité. Je propose Christian Clavier dans le rôle du Ministre bienveillant, et Jean Reno dans le rôle de l’amant louche et pas rasé (il fricote avec le Moyen-Orient). bande originale : Doc Gyneco et sa chanson « Tu me manques méchamment de la mort ».


                                    • Vilain petit canard Vilain petit canard 20 septembre 2007 14:23

                                      Et puis, tiens, un feuilleton en trois parties « Les Vrais Mecs qu’en ont », générique chanté par Johnny Halliday (« Allez les mecs »), retraçant la vie quotidienne d’un bataillon de commandos français à l’étranger dans des missions périlleuses. Je verrais bien Jean Reno dans le rôle du Colonel Gaspard, bourru et taciturne, et une apparition saisissante de Dominique Farrugia, dans son premier rôle dramatique de Chef des Services Secrets. Premier épisode : l’Iran, frontière azérie, où une bande de brutes barbues assoiffées de sang chrétien bricole une bombe atomique dans un garage, pour faire sauter le Stade de France lors du meeting du Parti du Président Nicolas Barcozzi (joué par Roger Hanin). Après de nombreuses opérations chirurgicales, le jeune commando Kamel (Faudel) sauve la situation en faisant pleurer Jamal, le chef des terroristes : il lui raconte son enfance malheureuse, mais éclairée par l’obtention de la nationalité française après seulement vingt-deux ans de procédure, la France est bien la nation des Droits de l’Homme. Jamal décide alors de faire sauter à la place le mollah Omar, mais chut... secret défense, on n’en saura pas plus.


                                      • Vilain petit canard Vilain petit canard 20 septembre 2007 14:23

                                        Deuxième épisode : le Président convoque Gaspard en urgence, des terroristes corses fanatiques se sont alliés en douce avec les talibans, il faut foncer en Afghanistan pour les couper de leurs bases arrières. Une scène bouleversante : au téléphone, le Président convainc le gouvernement afghan, complètement débordé, de laisser faire « ses mecs » à la place de son armée de branquignols. Le Secrétaire Général des Nations-Unies, à fond derrière la France, sera joué de façon surprenante et sobre par Alain Delon, dont on salue enfin le retour. Le Préfet de Corse est interprété de façon inattendue par Bernard Laporte, incroyable de retenue, un grand acteur est né.


                                        • Vilain petit canard Vilain petit canard 20 septembre 2007 14:23

                                          Troisième épisode : des terroristes fous et bronzés décident de lancer une grande campagne de kidnapping dans les écoles maternelles de France. Le Président convoque le Colonel Gaspard, on a la preuve que ces dingues viennent tous du Boubouland, un minuscule état africain gangrené par la corruption et où les hommes ne savent pas s’inventer un avenir, couillons qu’ils sont, devant le spectacle des éléments naturels. Il faut intervenir d’urgence, l’ultimatum expire dans 48 heures. Scène-clé : le Colonel Gaspard convainc le Président Zoumbo (joué de façon saisissante par un acteur-né, Basile Boli) de le laisser intervenir en envoyant promener El-Barhadei, joué de façon convaincante par Enrico Macias, dont on découvre enfin la force dramatique). Le Boubouland finit par demander l’aide permanente de la France après une bouleversante entrevue avec le Président, qui trace un tableau glorieux de l’avenir des Africains.


                                          • Vilain petit canard Vilain petit canard 20 septembre 2007 14:24

                                            Et enfin, une dernière idée avant le café : une émission mensuelle « Bonne chance mon papa », où des enfants encouragent leur père dans des misions difficiles : créer une entreprise high-tech, faire du jogging avec cinquante photographes aux trousses, reconquérir Maman qui s’est barrée avec un travailleur immigré, prouver sa paternité par un test ADN à construire soi-même...


                                            • Harald 20 septembre 2007 15:58

                                               smiley

                                              Le canard s’en prend aux connards ?


                                            • Vilain petit canard Vilain petit canard 20 septembre 2007 14:25

                                              Sans oublier le rendez-vous trimestriel du vendredi soir, L’Elysée au coin du feu, où le Président partagera avec les Français ses inquiétudes, ses convictions, et nous présentera la politique de la France enfin en termes simples.

                                              J’en oublie certainement, mais vous verrez...


                                              • ZEN ZEN 20 septembre 2007 14:30

                                                @ Canard

                                                Ouf ! super ! A suivre !...



                                                • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 20 septembre 2007 19:14

                                                  M. Villach,

                                                  on vous a donné rendez-vous sur Sportvox sur l’article « Traite des bleus et rectifications » concernant votre malheureux brouillon « pourquoi les bleus sont-ils noirs ? ».

                                                  Je sais bien que vous avez l’habitude de ne faire que des incursions dans Sportvox pour y déposer « vos bombes », mais là c’est votre « rigueur » qui est en cause.

                                                  Pierre Arrighi


                                                  • Paul Villach Paul Villach 20 septembre 2007 20:25

                                                    M. Arrighi, je crois que vous n’avez pas compris ma dernière intervention sur SPORTVOX qui comportait le mot « Basta ! » dont le sens vous a peut-être échappé.

                                                    J’ai d’abord cru pouvoir soutenir loyalement avec vous sur SPORTVOX un débat à propos de l’affiche de NIKE sur l’équipe de France de rugby et son slogan ridicule et indécent, « Aux armes citoyens ! », après un précédent article sur « AUSTRIA MERDA ! » dans un stade de Vienne le 5 août 2007, « Quand le football tourne au massacre... »

                                                    J’y développais une thèse qui vous a ulcérée, à savoir que le sport professionnel est dénaturé depuis qu’il est devenu un instrument de promotion.

                                                    Or, vous m’avez montré que vous étiez dans l’incapacité d’opposer le moindre argument à mon analyse qui dévide implacablement le cercle vicieux dans lequel s’est ainsi enfermé le sport professionnel pour offrir un simulacre de jeu et de spectacle, sur lequel plane désormais le soupçon de la déloyauté.

                                                    Voyez, même M. Platini qui doit se souvenir de la tragédie du Heysel de mai 1985, vient de saisir les chefs de gouvernement pour tenter de sauver « le radeau de la méduse » du football professionnel.

                                                    Vous pensez que des leurres de diversion suffisent comme réfutation, ou pis, des injures.

                                                    Je ne discute pas avec quelqu’un qui a l’injure à la bouche.

                                                    Les sites d’AGORAVOX et de SPORTVOX, ne vous en déplaise, ne sont pas des stades de football où l’on peut injurier l’adversaire à sa convenance, mais des lieux d’échanges où la courtoisie est de rigueur, si opposées que soient les opinions !

                                                    Mon analyse du sport perverti par la promotion vous déplaît. J’en prends acte.

                                                    Rassurez-vous ! D’autres événements ne manqueront pas de survenir - hélas ! - qui me donneront l’occasion d’illustrer à nouveau ma thèse (qui, du reste, n’est pas originale). Paul VILLACH


                                                  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 20 septembre 2007 21:03

                                                    Vous êtes toujours aussi énervé contre un pauvre cerveau reptilien comme moi !

                                                    Il serait quand même bon que vous vous expliquiez au sujet de votre « thèse » « implacable » sur les noirs en équipe de France.

                                                    Je me permettrais donc de mettre mon texte d’origine non censuré, puisqu’il n’y a pas pour le moment, débat, avec votre nom.

                                                    En attendant votre prochaine incursion sur Sportvox avec impatience. Pierre


                                                    • Captain Cap 22 septembre 2007 01:03

                                                      L’auteur : « Croyez-vous que ça me plaise d’être confronté à des faits insolites que je ne comprends pas ? »

                                                      Il a mis le doigt dessus, le bougre !

                                                      C’est comme le soleil. Tous les soirs on le voit s’éteindre et disparaître tantôt sous la terre, tantôt sous la mer. Et le voilà qui réapparaît le lendemain matin. Où a-t-il passé la nuit ? Qui l’a rallumé ? Croyez-vous que ça me plaise d’être confronté à des faits qui me démontrent ma bêtise ? Qui est au centre de ce complot ?


                                                      • Paul Villach Paul Villach 22 septembre 2007 11:47

                                                        L’exemple malheureux que vous choisissez, situe l’âge reculé où vous vous obstinez à demeurer et explique sans doute l’acidité de vos observations.

                                                        Il était un temps lointain où l’on ignorait ce que faisait le soleil, la nuit. Vous ne paraissez pas l’avoir quitté.

                                                        Apprenez que ça fait belle lurette qu’on ne s’inquiète plus quand il « se couche » le soir. On sait qu’il « se lèvera » le lendemain, car la terre tourne sur elle-même, figurez-vous.

                                                        Nous sommes à un âge où il n’est pas interdit de trouver une logique aux faits qui paraissent n’en pas avoir, au risque de heurter votre allégeance à l’argument d’autorité. Paul Villach


                                                      • baptiste64 22 septembre 2007 01:40

                                                        Juste quelques prescisions. Ce documentaire a été achevé en Mars 2007, avant l’élection présidentielle donc et son projet remonte déjà à quelques annnées. Je peux vous en parler car j’habitais Neuilly au moment des faits.

                                                        Sur l’affaire, il est exact qu’il y avait eu une semaine avant une explosion dans un parking souterrain revendiquée par un mystérieux « HB ». C’est d’ailleurs pour cela que les policiers ont rapidement fait le lien et conclu que l’homme était dangereux.

                                                        Pour le reste, il y a eu un procés, au cours duquel le RAID a été totalement innocenté. Aprés enquète balistique, on a confirmé les dires des hommes du RAID qui affirmaient avoir agi en état de légitime défense aprés qu’HB ait bougé. Leur aurait-on pardonné de n’avoir rien fait ? Il portait suffisament d’explosifs pour faire sauter la classe, que n’aurait-on dit ? Ce n’est pas un mort mais sans doute plusieurs dont des enfants qu’il y aurait eu.

                                                        Une enquète complète des documents d’archives et des faits a également déjà eu lieu au moment de la réalisation d’un épisode de « faites entrer l’accusé » sur la prise d’otage de Neuilly. Et de nombreux ouvrages.

                                                        Il est normal que les journalistes n’aient eu droit à aucun accés...pendant une prise d’otage, cela aurait été mal venu. Les informations sortaient au compte coute et les journalistes eux mèmes étaient obligés de s’auto-censurer et de travailler avec les autorités. Un mot déplacé pouvait tourner au drame puisque HB avait exigé d’avoir accés à la radio. Il entendait donc absolument tout de ce qui se passait à l’extérieur. Il n’y a d’ailleurs aucune image de presse, mais uniquement les documents d’archives des pompiers de Paris.

                                                        ça ressemblait malheureusement à un cauchemar comme en vivent tous ceux qui on à vivre une prise d’otages.

                                                        Toute polémique sur cette histoire me semble vraiment déplacée. Ces hommes ont agi comme ils devaient et méritent seulement une immense reconnaissance pour leur courage et leur professionalisme.


                                                        • gérard richard 23 septembre 2007 14:09

                                                          tu rédiges ton plaidoyer pro flic depuis ton taf au Commissariat des supers flics supers entrainés même que Charles Villeneuve y dit quysonttroptropfort ?


                                                        • mc 26 septembre 2007 09:06

                                                          « Toute polémique sur cette histoire me semble vraiment déplacée ».

                                                          Le reste du commentaire est constructif. Par contre cette phrase, devenue hélas un lieu commun, est inacceptable. Chaque fois qu’une affaire suscite de l’émotion, on voit réapparaître les mots « polémique » et « déplacée ». Ce qui signifie qu’il suffit qu’il y ait présence d’émotion dans un évènement pour que le droit de réfléchir nous soit retiré.

                                                          Il me semble que ce devrait être juste le contraire.


                                                        • Paul Villach Paul Villach 26 mars 2008 19:56

                                                          @ Hereby

                                                          Je partage vos interrogations. je les ai exprimées sous forme d’un roman. On doit forcément rester dans l’hypothèse. La folie serait de conclure sans avoir de preuve. Paul Villach


                                                        • gérard richard 23 septembre 2007 13:31

                                                          Parmi les faits qui posent « démocratiquement » question n’oublions pas la présence dans cette affaire d’un officier des sapeurs pompiers de Paris (donc militaire, Saint Cyr et compagnie) et de la promiscuité de ces gens avec les services secrets comme Mme Mafart agent de la DGSE dont le vrai mari Mr Prieur était officier chez les pompiers de Paris et a été précipitamment muté après que sa « femme » se soit faite serrée aprés avoir coulé le Raimbow Warrior au pays des All Blacks !!!!


                                                          • Dominique 24 septembre 2007 13:41

                                                            La mère de famille très bas du front que je suis aime beaucoup les articles de Paul Villach, même quand ceux-ci la dépassent. Car, voyez-vous, une seule chose m’importe ici, c’est que depuis 1993, aucune autre prise d’otages d’école maternelle (ou primaire, ou de collèges ou lycés) n’a eu lieu en France.

                                                            De même, après l’intervention du GIGN sur l’aéroport de Marignane, les GIA ou assimilés n’ont plus détourné d’avions français, voili voilou...

                                                            Plus sérieusement monsieur l’auteur, toutes vos questions sont légitimes mais elles reposent sur le postulat que vous considérez le psychisme d’HB comparable au vôtre, était-ce le cas ?


                                                            • Paul Villach Paul Villach 24 septembre 2007 14:45

                                                              Détrompez-vous, chère lectrice, la description qui a été donnée du ravisseur après révélation de son identité, plusieurs heures après sa mort, révèle une personnalité de grande qualité.

                                                              Ce dont personne ne parle, c’est du témoignage de sa soeur, si je m’en réfère aux journaux consultés et à l’opuscule de Sylvie Caster que je cite. Elle a cru jusqu’au bout qu’il y avait erreur sur la personne : son frère était, selon elle, incapable de se livrer à pareil crime.

                                                              Il a fallu qu’elle voit son cadavre pour se convaincre que c’était bien son frère. Mais - remarque de taille ! - son visage qu’on lui disait défiguré par les balles tirées, pour la dissuader de le voir, était absolument intact : pas la moindre trace de balle, a-t-elle insisté. Et la famille a déposé une plainte en recherche des causes de la mort, dont on n’a plus entendu parler !

                                                              Qui a une solution à ce problème ? Paul Villach


                                                            • mc 26 septembre 2007 09:12

                                                              L’argumentation de l’auteur ne reposait pas uniquement, et de loin, sur la personnalité de ES. Si « bas du front » que vous soyez, vous devez avoir assez de place dans la tête pour plusieurs arguments. Vous n’en critiquez qu’un seul, puis vous développez vous-même des arguments bizarres, laissant entendre, mais ai-je bien compris, que c’est parce que ES a été exécuté que plus personne n’a osé s’attaquer à une école.


                                                            • baptiste64 25 septembre 2007 15:45

                                                              Interview interessante de Daniel Boulanger, principal interessé, pour 20 minutes.

                                                              Daniel Boulanger Le jour où j’ai tué HB (Hachette littératures)

                                                              Jusqu’à présent, vous ne vous étiez jamais exprimé sur l’affaire de la prise d’otages de la maternelle de Neuilly. Une fois en retraite, vous avez ressenti le besoin de donner votre version des faits ? Je n’avais jamais imaginé écrire ce livre. A la suite du docu-fiction tourné pour France 2, Dominique Rizet, m’a proposé de l’écrire avec lui. En y réfléchissant, je me suis dit que cela permettrait de donner une vision de l’intérieur de cette affaire. L’idée première était de rendre hommage à mes camarades du Raid. On nous voit comme des hommes en noir, qui ne parlent pas, comme des robots qui exécutent les ordres. Sans jeu de mots.

                                                              Vous avez dû vous replonger dans cette période. Vos souvenirs étaient encore vivaces ? J’avais fait l’effort d’oublier. Je me suis replongé dans la procédure. J’y ai découvert des choses que je n’avais jamais lues ailleurs. En revanche, les souvenirs de l’intervention, la préparation, les gestes, tout cela est ancré en moi. Toutes les arrestations un peu marquantes restent gravées, à cause de la concentration, du stress... Comme celle d’Action Directe ou d’ETA.

                                                              Quelle est la part d’imprévu lors de vos interventions ? Ce n’est pas une science exacte. Sinon tous les groupes d’intervention pratiqueraient de la même manière. Il n’y a pas de schéma type. On s’adapte en permanence.

                                                              Cette affaire aurait-elle pu se terminer autrement que par la mort d’Erick Schmidt ? Si les médecins du Samu et des pompiers avaient accepté de trouver un produit pour l’endormir, HB aurait peut-être pu être sauvé. Mais ils ont refusé par déontologie. Si nous, on intervient, c’est que tout le monde a échoué avant nous. C’est facile de ne rien faire et de critiquer après. Je me pose encore des questions : dormait-il vraiment, ou faisait-il semblant pour nous faire exploser avec lui ? On ne le saura jamais. Ce n’est pas moi qui a déclenché cette situation, on lui a laissé beaucoup de chances, il n’a pas su les saisir. Et si on rentre, c’est parce que les autres ont échoué. Tous les conseils qu’on nous donne maintenant, j’aurais bien voulu les connaître à l’époque.

                                                              Peu après la fin de la prise d’otages, la polémique a été très violente et on vous a accusé d’avoir exécuté HB sur ordre de Pasqua, alors ministre de l’Intérieur... Ce que je peux dire, c’est que si les snipers avaient pu le neutraliser, il n’y aurait pas eu de polémique. Je pense qu’il s’agissait d’un règlement politique pour atteindre Pasqua. Je n’existais pas, la famille d’Erick Schmidt non plus. Si Pasqua avait donné un tel ordre, il y aurait une vingtaine de personnes concernées. Je ne vois pas comment nous aurions pu garder le secret. Et surtout, pourquoi aurais-je exécuté cet ordre ? Il n’y a qu’un seul responsable, c’est celui qui appuie sur la détente.

                                                              Vous êtes préparé à tuer ? Je peux vous raconter ce qui s’est passé à Ris-Orangis, avant l’épisode de la maternelle. Je me retrouve tout seul devant un fou qui vient d’abattre deux collègues. Le type jette son arme, je peux le tuer comme je veux, personne ne me dira rien, je serai même un héros. Mais je ne le fais pas. Parce que ce n’est pas dans ma nature. A Neuilly, notre priorité, ce sont les otages. Il y a des explosifs. La situation est particulière. Quand je suis rentré, j’avais l’impression d’aller au casse-pipe. On manquait d’informations. Mais on savait que HB savait manier les explosifs. On sai


                                                              • baptiste64 25 septembre 2007 15:47

                                                                suite...

                                                                On sait que si on doit tirer, on ne peut que viser que le cerveau pour tenter de tout arrêter.

                                                                Vous avez terminé votre carrière comme instructeur du Raid. L’affaire HB a-t-elle influencé votre enseignement aux nouvelles recrues ? Oui, je devais leur faire comprendre qu’il y a une différence entre tirer sur une cible blanche et tirer sur quelqu’un. Avec les cris. Avec l’odeur. Cette idée d’être amené un jour à tirer, il faut l’avoir avant et pas pendant. Les policiers doivent se dire que même s’ils sont en légitime défense, ils seront emmerdés, qu’ils ne sortiront pas indemnes sur le plan personnel, professionnel, familial. Même si vous êtes un solitaire, vous allez déguster. Il est plus facile de ne pas tirer que de tirer.

                                                                Et le rôle de Sarkozy qui a négocié avec le preneur d’otages pour libérer des enfants ? Sans faire le lèche-cul, il s’est proposé d’emblée. Ce genre de choses est à double tranchant. Je lui ai trouvé une sacrée dose de courage. On a trouvé qu’il allait parfois un peu loin, mais ça a marché, avec son côté rentre-dedans, il a réussi à sortir des mômes

                                                                Vous n’avez pas été gêné de rejouer votre propre rôle pour le docu-fiction de France 2 ? Je ne devais faire que témoigner au départ. Au fur et à mesure, j’ai fini par devenir conseiller technique. Et puis, j’ai fini par faire le figurant car il n’y a personne mieux que moi qui connaissait le déroulement des choses. Je ne l’ai pas rejoué par gaîté de cœur.

                                                                Recueilli par David CARZON


                                                                • Alicie 25 septembre 2007 22:46

                                                                  Bonjour

                                                                  Mon impression sur le vif, est que c’était un assassinat par le RAID (il dormait), Sarkozy était pas mal, baratineur déjà, avec un certain force, que HB ne voulait pas vraiment tuer les enfants, mais qu’il n’était plus dans un état d’esprit clair à la fin, (donc danger quand même). Qu’il aurait fait ce geste, j’imagine (par le film) cela aurait été qu’en dernier ressort.

                                                                  Selon ce film, je trouve que toutes les personnes impliquées ont montré beaucoup de retenu, que l’ensemble était mené parfaitement, sauf la fin, où sa vie aurait pu être sauve. Il aurait servi 25 ans de prison, pas sûr qu’il aurait survécu soit à cause de suicide ou mal traitance par d’autres détenus etc.. Donc... la morale de cette histoire est ???

                                                                  Quant à la réponse à la question qui a donné l’ordre - je dirais Pasqua probablement. Et sur l’effet du café somnifère, que dit l’autopsie ? S’il y en a eu ?

                                                                  Docu fiction pas mal je dirais, ça tient en haleine. J’aime bien cette formule, ça vient des anglais il parait, non ?


                                                                  • fifi14e 30 septembre 2007 23:35

                                                                    1-Vous ne faites pas allusion au reportage/enquête fait par C.Hondelatte il y a quelques années sur France 2. Je trouvai qu’il rappelait pas mal de faits (peut-être pas les aspects de la difficulté de reconnaissance du corps).

                                                                    Néanmoins, il avait l’honneté d’enquêter sur le parcours, la vie de Eric Schimitt et donc de dresser un profil, montrer une intelligence, les déceptions d’un chef d’entreprise en proie aux difficultés, une fragilité sans doute. Simplement, cette enquête donnait quelques clefs pour comprendre l’auteur des faits et donc le style de cette dernière lettre si curieuse. Sans doute un comportement suicidaire.

                                                                    2-Concernant cette reconnaissance par sa soeur, simplement par hypothèse : on sait qu’on peut maquiller un visage ou faire de la chirurgie, mais ici dans quel but ? Un chirurgien pourrait-il rappeler ce qu’il était possible de faire à l’époque ?

                                                                    Merci à vous pour l’effort de la recherche de la vérité dans une affaire si complexe.


                                                                    • Paul Villach Paul Villach 1er octobre 2007 09:43

                                                                      J’ai pris connaissance sur Internet de cette émission. Elle n’apportait pas de réponses aux questions posées. Elles les ignoraient.

                                                                      Quant à votre hypothèse au sujet de la reconnaissance de la soeur, je veux bien admettre votre hypothèse de reconstitution de visage. Mais, comme vous le dites, dans quel but ?

                                                                      On la dissuade de voir son frère car l’épreuve serait douloureuse pour la bonne raison qu’il a été forcément défiguré par les trois balles tirées au visage ; ce n’est que sur son insistance qu’elle accède au cadavre. Or elle découvre qu’il n’en est rien : pas la moindre trace de balle ! Si une reconstitution avait été faite, aurait-on dissuadé cette soeur de voir le cadavre de son frère ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès