Cher Sum, ergo cogito,
J’ai bien lu votre pamphlet et j’ai tout compris.
Du reste j’avais déjà compris avant votre pamphlet. Le jour même de la grande foire de Bercy, au seul vu des vieilles raclures de tout ce que la France a compté de politique et de franc-maçon, autant de têtes que malheureusement je connais bien, n’attendant même pas le discours de Bayrou, je me suis levé et je suis parti.
Apparemment, vous avez fait l’effort d’aller plus loin que moi sur la route modemeuse pour arriver au même résultat.
Croyez à toute ma sympathie, cher cogito. Je comprends ce que vous endurez de déception, de frustration à l’idée que votre enthousiasme pour reconstruire la France ne servira à rien, sinon à remettre en place ceux dont même les autres partis n’ont pas voulu.
La grande faute de Bayrou, c’est de n’avoir pas cru à ce qu’il nous disait, n’avoir pas analysé la puissance et la fraîcheur du vote qui a soutenu ses idées, d’avoir cru que s’entourer douilletement de pantouflards du macaron était mesure de prudence et de sagesse. Fine politique.
Au cas où vous me poseriez la question, mon avis est que confédération est plus utile que fédération Barrot.Mais en ces temps de guerre économique et de guerre probable tout court, je crois utile de suivre d’une seule voix le chef du gouvernement - quoi que j’en aie - afin que la discorde n’ajoute pas au désespoir.
Au cas également où vous me demandiez mon avis, je vous dirais que la seule bagarre qui aujourd’hui me jetterait dans la rue serait celle du 49.3 remplacé par le referendum.
Bien à vous.