• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de europa

sur Breizh Touch : la déferlante bretonne


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

europa 23 septembre 2007 19:35

Merci Masuyer de ces éclairages, en effet cela explique les côtés alarmistes et exagérés de l’article. Cependant je pense également qu’il y a du vrai dans ce qu’elle dit. Personnellement je suis allée au défilé, ai trouvé ça raisonnablement bien, quoique (forcément) beaucoup moins convainquant qu’une bonne vieille Nuit magique du festival de Lorient. Tout ça pour dire que j’apprécie vraiment la musique « celtique », enfin certaines choses parce que c’est quand même très varié, entre autres aspects de la Bretagne.

Mais je dois dire que, connaissant également bien l’Espagne, le « retour aux sources » des régionalismes actuels me fait un peu peur. En effet, aujourd’hui un fonctionnaire parlant le castillan ne peut quasiment aller que dans les régions n’ayant que cette langue comme langue officielle. Au Pays Basque, pas question d’être prof si on ne parle pas la langue locale ! S’en suivent tout un tas de problèmes de communication interrégionale et autres. Et cela, comme le craint Mme Morvan pour la Bretagne, a bien commencé (et s’est développé) comme un conglomérat d’industriels locaux qui ont vu leur intérêt à avoir plus de pouvoir au niveau régional et à négocier sur les impôts (ces fameux « fueros »...), et qui instrumentalisent une « identité régionale » pour faire pression sur le gouvernement central, qui craint de se faire traiter de fasciste ou de colonialiste ! Franchement, à l’heure où l’on construit l’Europe, n’est-il pas déraisonnable de se lancer dans des démonstrations d’un chauvinisme incroyable comme on en voit en Euskadi, alors même qu’on interdit la moitié de cela à l’Etat espagnol ?

D’accord, certaines régions et cultures locales ont souffert d’oppression en Europe, jusqu’à récemment parfois. Mais la solution serait peut-être un juste milieu, entre l’éducation et la langue uniques obligatoires au sein d’un même pays, et le « chacun pour soi » et les chamailleries locales qui n’en finissent pas ? Je me sens pas française, ni bretonne, ni murcienne ou andalouse, mais plutôt européenne, et citoyenne du monde tiens ! Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Oui aux cultures régionales, non au matraquage identitaire d’un autre âge ! smiley


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès