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Commentaire de André-Jacques Holbecq

sur Non, M. Fillon, la France n'est pas en situation de faillite !


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André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 25 septembre 2007 15:06

Merci à tous ceux qui apprécient cet article... il est néanmoins étonnant qu’il y ait une telle proportion qui ne s’expriment pas et qui trouvent l’article « ininterressant » : ceci dit, ce n’est pas grave, je n’ai rien à vendre smiley

@minijack

Votre critique est classique et part d’une affirmation « On ne crée pas la monnaie dont on a besoin . On »dégage« des moyens à partir de choix politiques, en fonction d’une masse monétaire intangible (ou presque) », qui sous entends que vous n’auriez pas bien saisi les principes de la création monétaire.

La masse monétaire est à 7% créée par la Banque Centrale Européenne et à 93% (si on se base sur M3) créée lors de crédits par les banques commerciales, et, comme je l’ai écrit dans cet article, la masse monétaire augmente d’environ 10% par an.( 4910 milliards d’euros au 31/12/2000 et 7782 milliards d’euros au 32/12/2006).

Nous voyons donc que cette sempiternelle rengaine de l’inflation créée par « la planche à billet » n’a guère de sens ... en effet, l’inflation, du moins dans sa définition actuelle, est bien « jugulée », ce qui est tout bénéfice pour les rentiers.

Alors, bien évidemment, il y a des contreparties à ces créations : ce sont les engagements de rembourser de la part des emprunteurs, ce qui va permettre « d’effacer » cette création monétaire sur les bilans des banques commerciales . A l’évidence, il faudra qu’une ou plusieurs autres banques créent les intérêts que l’emprunteur devra rembourser en plus, dans une spirale sans fin.

Alors, si vous pouvez m’expliquer quelle serait la différence ( au niveau de l’inflation) entre une création monétaire - augmentant la masse monétaire de 10% par an - par les banques commerciale, et une création monétaire équivalente par la BCE ( qui la prêterait aux banques commerciales pour satisfaire les demandes de crédits dont elles resteraient les intermédiaires), j’aimerais connaitre votre avis ...

La grosse différence serait que les intérêts tomberaient dans les comptes de la BCE ( et donc des Etats) au lieu de tomber dans les poches de « fabriquants privés de la monnaie »

Ceci dit, et là il me semble que je rejoins votre inquiètude su un point : il ne faut pas que le « politique » puisse obliger la BCE à financer le « fonctionnement », ce qui n’est pas comptablement équilibré par « une création pérenne de richesse » . Mais ces richesses créées ( les investissements) dont collectivement nous pourrons « profiter » de suite, seront progressivement payées par la collectivité au fur et à mesure des amortissements, mais cette monnaie ne doit pas être « payante » par le biais d’intérêts.

Pour résumer, les dépenses de fonctionnement de la collectivité doivent être prises en charge par la solidarité ( recettes fiscales), ainsi que « l’usure » des équipements publics ( l’amortissement), par contre les dépenses d’investissements doivent être financées par une création monétaire sans intérêts. Tout ceci peut d’ailleurs être « constitutionnalisé » et ne créera absolument aucune inflation.

Quand à la dette publique qui grossis chaque année du fait des intérêts, il faut taxer un maximum les intérêts versés et rembourser le capital ( par création monétaire), sur un délai raisonnable ( 20 ans, par exemple)

Les calculs et les chiffres utilisés dans l’article sont développés sur la page suivante : http://www.societal.org/docs/interets-dette.htm


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