Marsu,
Tu confirmes ce que dit Docdory sur l’immersion linguistique qui est le socle de tout apprentissage sérieux des langues, mais pourquoi parallèlement reprendre l’opinion sur l’enseignement dans les écoles qui serait mal fait ? 1500 à 3000 heures de cours ne peuvent faire de miracles, quelles que soient les méthodes.
Depuis quand un exemple remplace-t-il une étude scientifique ? Tant mieux si ça s’est bien passé pour leurs enfants, mais je ferais trois remarques :
- Beaucoup de ces enfants s’orientent ensuite vers un métier où ces connaissances en langues leur seront utiles, traducteurs, littéraires, commerciaux, etc. Est-ce nécessaire pour tout le monde ?
- Il existe des contre-exemples de familles qui ont vécu la difficulté de l’éducation réellement plurilingue, mais ils n’osent pas en parler parce que ça ne va pas dans le bon sens, et en parler où ? Convaincre un gosse d’étudier une langue dont il ne voit pas l’utilité dans son environnement (école, amis, télé), sinon pour faire plaisir à un des deux parents, sans que l’enfant perçoive le but réel. Car « c’est une chance pour ton avenir » ne veut rien dire pour un petit. Les risques sont le désintérêt, suivi d’une pression parentale qui peut aller jusqu’à de difficultés psychologiques, un refus de l’enfant, des blocages, des conflits larvés.
- Tous les polyglottes disent qu’il est préférable d’avoir une langue dominante, sinon on ressent une espèce de flou intérieur.
- Toute éducation est un conditionnement : on peut également faire apprendre jeune piano, flûte violon, chant, c’est le cas des familles de musiciens, et beaucoup deviendront musiciens professionnels ; faut-il en faire un principe pour tous ? Idem en sport : certains font au moins trois sports différents régulièrement, suivis de près par le père en général, faut-il généraliser ?
Faut-il donc formater toute éducation, et penser que nous pouvons tous tout faire faire à nos enfants ?
Sur l’anglais « hyperfacile », alors là, pas du tout d’accord, je te renvoie à mon ancien article d’A.Vox, c’est tout aussi difficile que le français, notamment en raison d’une phonétique totalement aberrante, chose rarissime peut-être unique, et d’un très grand nombre d’idiotismes et une dialectisation de la langue selon les régions du monde.
Enfin, nombre de gens ont voyagé sans connaître l’anglais.