@Gazi Borat,
Il me faudrait refaire quelques recherches sur l’ethnologie précédent la première guerre mondiale, mais il était admis par des études considérées comme sérieuses, et ce depuis de longues décénnies, qu’il existait des sous-hommes. Dès lors que l’inconscient collectif admet ce type d’assertion, c’est la porte ouverte à tout type d’exaction. La classification étant une activité humaine naturelle, classer une frange de la population dans une sous-classe permet de se dédouaner d’un point de vue de la morale* individuelle.
Ce qui peut choquer est, comme le signale l’article, le comportement de ceux qui travaillaient dans les camps comme d’autres travaillent à l’usine. Après le travail, le comportement social n’est nullement perturbé. Il nous est difficile de comprendre avec notre culture d’aujourd’hui, il faut s’imprégnenr, me semble-t-il, de la culture du moment, des facteurs qui ont influencé tant les comportements sociaux qu’individuels.
Il me semble que les questions à poser sont :
- Comment des êtres humains normaux, équilibrés, même intellectuellement honnêtes puissent passer de façon collective vers de telles horreurs intellectuellement acceptées ?
- Comment pouvons-nous arriver à un stade où l’esprit critique individuel est noyé dans un tel conformisme ?
Je ne pense pas que le basculement puisse se faire de façon brutal à une telle échelle.
* La morale est vue sous l’angle de ce que nous acceptons de commettre en acte au regard de notre appréciation individuelle ; dans le sens où, un être humain ne tend pas à commettre des actes pour lesquels il se haïrait lui-même.