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Accueil du site > Actualités > Société > Auchwitz, des photos inédites 60 ans après...

Auchwitz, des photos inédites 60 ans après...

Le musée du Mémorial de l’Holocaust vient de publier des photographies inédites de la vie des SS sur le camp d’Auchwitz. Plus que des photos, elles sont un document intemporel de mémoire qui est en train d’émouvoir l’Amérique. Plus largement, elles semblent être une pièce majeure de l’histoire de l’humanité.

La mémoire est essentielle et elle doit se construire... jour après jour et de génération en génération... Aussi, les images des camps, des lectures Hannah Arendt ou tout simplement Le Journal d’Anne Franck ou pour finir les aveux de Rudolf Hoess participent à un travail mémoriel essentiel. Les travaux cinématographiques dont ceux de « Lanzmann » et de chercheurs moins connus sont précieux pour organiser la permanence du souvenir. Il y a aussi ces oubliés courageux qui ont donné leur énergie pour aller puiser la vérité de déportations, de pogroms au fin fond de l’Europe, parfois dans des villages reculés, insoupçonnés. Enfin, une partie de cette « Histoire » est inscrite dans les clichés filmographiques militaires et les pellicules photos des libérateurs des camps.

Aussi, la récente découverte de Rebecca Erbelding participe-t-elle de manière essentielle à la marche de la Mémoire. Ainsi, Rebecca, jeune archiviste au musée du Mémorial de l’Holocauste aux Etats-Unis a récemment ouvert le courrier d’un ancien officier de renseignement qui désirait donner une soixantaine de photographies d’Auchwitz. Erdeling fut intriguée par ce courrier atypique. En effet, bien qu’Auchwitz soit le camp le plus symbolique de la mémoire de la Shoah, seul un très petit nombre de photos sont connues concernant la vie concentrationnaire avant la libération du camp, le 27 janvier 1945. Quelques mois après cette missive, le musée de l’Holocauste reçut une série de photos dont la « signifiance » dépasse le simple cadre historique de la vie du camp d’Auchwitz. Alors que l’équipe de chercheurs commençait à décortiquer ces documents photographiques, Rebecca Elderling comprit rapidement sa portée...

Ces photos concernaient la vie des officiers SS dans le camp d’Auchwitz. On y retrouve notamment Karl Hocker, une des éminences nazis du site. Hocker fut en effet l’éternel second des camps de la mort. Il fut le numéro 2 d’Auchwitz. Une « promotion nazie » qu’il eut après avoir été numéro 2 dans d’autres camps moins connus. Ces photos dépeignent en fait la vie simple d’officiers passant du bon temps, dansant sous l’accompagnement d’un accordéoniste, plaisantant à table à côté d’un verre de vin blanc ou d’autres breuvages. On y voit Hocker allumant un sapin de Noël. D’autres prises montrent des jeunes femmes SS batifolant avec des officiers se relaxant sur des chaises longues tout en fumant quelques cigarillos. Sur les 116 photos récoltées finalement dont la plupart furent prises par Hocker lui-même, la toute première est édifiante, il s’agit toujours de Hocker prenant du bon temps avec le commandant du camp d’Auchwitz, Richard Baer...

Un des « shot » du 22 juillet 1944, remet une vie « très bourgeoise » en scène. Une rangée de réceptionnistes SS se gavant de mûres dans une forme de gaîté absolue... on ne pouvait pas imaginer que ce festin se situe à quelques pas d’une tragédie lugubre. Le même jour, 150 prisonniers arrivaient sur le site de Birkenau dont une vingtaine échappa au gazage immédiat. L’industrialisation de la mort poussée jusqu’à son comble. Une forme de fonctionnariat nazi pratiquant la mort du matin au soir et s’apaisant tranquillement aux heures de pose... Le long fleuve tranquille d’une vie de bourreau bien rangée... On ne peut d’ailleurs pas s’empêcher de penser à ces Utu qui faisaient leur massacres aux heures de bureaux, de 8 heures à 12 heures puis de 14 à 18 heures... finissant leur soirée en buvant naturellement des breuvages comme le ferait un mineur de fond éreinté par une journée de labeur. On doit également soumettre un parallèle plus récent : l’attitude d’un Omar Sheikh désinvolte après avoir fait décapité le journaliste Daniel Pearl. Chacun à son échelle a eu cette forme de négation inconsciente de l’abomination accomplie... chacun retournant à sa vie « normale ».

Mais Hocker est encore précieux. Il y a des clichés aussi marquants. On retrouve Mengele faisant son tri macabre de prisonnier afin de parfaire ses infâmes expérimentations. Le Mémorial d’ailleurs mentionna que ce sont les premières photos de Mengele « en exercice » à Auchwitz. Jamais la moindre image de ce docteur nazi en plein forfait n’avait été retrouvée. On note aussi des moments de vie SS assez « naturel ». Une sortie en bus de ces administratifs de camps alors que des trains arrivent sur d’autres photos... Deux mondes se croisent. Le parallèle encore une fois entre la vie des déportés et ces aryens fiers et profitant d’instants est saisissant. Il y a aussi ce cliché de la petite maison de repos pour SS décompressant au grand air, au milieu de la campagne, ce qui tranche avec les baraquements sordides des déportés.

Voilà donc... d’un côté ces vies paisibles de bourreaux affreux qui ressemblent à monsieur tout le monde et de l’autre l’abominable, les fours crématoires, les gazages de masse... Le train-train quotidien de fonctionnaires de la mort et l’agonie d’un peuple outragé. C’est aujourd’hui ce parallèle qui pousse à la révolte soixante ans plus tard. Le célèbre reporter Neil Lewis n’a pas pu taire son émoi en écrivant un article vibrant le 18 septembre dernier (New York Times)... parallèles de vies qu’on tuent brutalement, industriellement et ces bourreaux repues et bien portants, paisibles et sûrs de leurs faits... et souvent souriant à la caméra ou à l’objectif. Il y a aussi le comble d’un jeune homme en uniforme SS donnant de la tendresse à un chien obéissant tendant sa patte... encore ce chien qui joue avec un objet... un monde à part.

Ces photos ont donc fait un voyage de mémoire jusqu’à nous... Leur message est plus fort que des mots sur un bout de papier. Elles sont accessibles sur le site web du musée de l’Holocauste (www.ushmm.org). Leur symbole est très fort. En outre, elles accèdent directement au cyber-savoir, à la portée de tous. Elles ont traversé le temps depuis leur mise en « veille » en 1945. Un parcours rocambolesque et clandestin avant d’arriver jusqu’à nous... Elles furent tout d’abord découvertes par une valeureuse juive hongroise, Lili Jacob qui fut déportée en mai 1944 à Auchwitz. Alors qu’elle était transférée dans le camp de Dora-Mittlebau en Allemagne, Lili Jacob réussit à subtiliser les photos d’un baraquement SS abandonné. Elle conserva longtemps ces clichés... y reconnaissant ses sœurs de 9 et 11 ans avant leur gazage que Lili n’appris que bien plus tard. Elle se résigna à les transmettre à un officier du renseignement américain qui les garda innocemment sans trop comprendre leur valeur mémorielle. Après le destin de ces photos est dormant jusqu’à ce qu’elles rejaillissent pour faire éclater un sens nouveau de cette vie casanière des SS.

Lili Jacob, un espion voulant rester anonyme, l’œil de Rebecca Elderling et enfin la directrice du Muséum, Sarah Bloomfield : une transmission multi-générationnelle qui colle bien à la notion de travail de mémoire. Une sorte de legs universel. Ainsi, Sarah Bloomfield a joué un rôle important dans la présentation des photos optant pour épurer la présentation des clichés pour leur donner plus de sens. Sarah Bloomfield, tout comme Rebecca Elderling, a d’ailleurs saisi immédiatement la profondeur du parallèle de ces moments de vie SS gaies, enjoués... Elle n’a pas souhaité titrer les photos d’un intitulé quelconque « monstres se relaxant », « charmante soirée d’ignobles » ou « partie de plaisir champêtre entre sanguinaires ». Les mots n’avaient qu’un sens dérisoire par rapport au message d’un autre temps qui produisait une charge émotionnelle énorme. Un message qui passe de lui-même. Pour la petite histoire, Sarah Bloomfield aime aussi à rappeler que le SS Karl Hocker s’en est bien sorti malgré sa responsabilité notoire... Il ne fut inquiété que dans les années 80 où il fut condamné à quelques années de prison après quoi il reprit sa place de banquier sans histoire... Aujourd’hui, ces photos lui survivent et sont un criant appel à un travail de mémoire.

Pour conclure, il y a là, dans ces photos, un niveau de conscience collective qui vous bouscule. Qu’on soit éduquée ou non, qu’on soit croyant ou non, qu’on soit riche ou désargenté. « Le travail de mémoire » couvre résolument le souvenir des moments les plus lugubres de l’histoire de l’humanité. La Shoah rentre donc dans le principe même de la mémoire qui nous touche au plus profond, dans ce qui nous est de plus personnel. « Elle est ». Cela ne se décrit pas, cela se ressent. Mais surtout elle se travaille en soi et autour de soi. Il est crucial de garder le principe du souvenir et du travail de mémoire qui sera légué à son entourage pour éviter les contagions idéologiques les plus folles. Un simple travail d’introspection personnelle ou collective peut faire réaliser la part d’ombre qui sommeille en chacun. On touche à ce qui pousse n’importe qui à suivre un régime fanatique. Il faut partir du principe que chacun peut être un maillon génocidaire, passif ou actif, indifférent ou conscient. Oui, c’est ainsi...

Finalement, sans la moindre compréhension de ce qui pousse l’homme au pire, sans la moindre acceptation du fait que chacun peut être capable du pire, il n’y a pas réellement d’espoir d’annihilation de ce fond reptilien. On retrouve cette part d’ombre dans l’ampleur tout aussi brutale du génocide rwandais... Une forme de filiation entre ces massacres démesurés et les recettes macabres des crimes de guerre existe-t-elle ? Une similarité funeste ne se retrouve-t-elle pas en ex-Yougoslavie ou tout simplement au Darfour. L’échelle est différente, mais les rudiments barbares à la base de ces déferlantes de haines sont assez proches. On ne doit pas certes comparer les choses, mais il y a un maillage de réactions communes dans les barbaries.Ces photos sont un élément participatif indéniable sur ce point.

Bibliographie :

- The United States Holocaust Memorial Museum’s : 1 2 et 3

- Qui a tué Daniel Pearl ? Bernard-Henri Lévy ISBN-13 : 978-2246650515

- Danny* (Daniel Pearl)

- http://www.cndp.fr/Tice/teledoc/dossiers/dossier_shoah.htm

- http://fr.wikipedia.org/wiki/Hannah_Arendt

- http://fr.wikipedia.org/wiki/Auschwitz


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37 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 26 septembre 2007 13:23

    certains font du barbecue à kennebunkport et jouent au golf après avoir fait bombarder les populations civiles en Irak ou en Afghanistan et fait torturer des prisonniers dans des camps , l’histoire un eternel recommencement ...

    comme dans « la mort est mon métier » , il sont convaincus d’être le bien face aux forces maléfiques


    • Gazi BORAT 26 septembre 2007 14:38

      Banalisation du crime

      Un artiste contemporain français pour lequel j’ai le plus grand respect, Christian BOLTANSKI, avait publié en 1991 des photos semblables de gradés SS en leur intimité, au moment de f^tes de famille et aussi des clichés semblables de pilotes américains qui venaient de participer au bombardement de l’Irak.

      Il avait aussi installé, sur des terrains vagues au coeur de Berlin, des panneaux indiquant les noms d’habitants en 1938 d’immeubles aujourd’hui disparus et qui avaient créé un certain malaise en raison des nombreux noms à consonnance juives.

      Son coup d’éclat fut, pour moi, une installation qu’il réalisa dans un entrepot en bord de Seine, qu’il fit remplir avec plusieurs tonnes de vêtements achetés aux Compagnons d’Emmaüs.

      Le rapprochement visuel avec les entrepots d’Auschwitz était évident.

      Il invita le gratin du petit monde parisien qui gravite autour de l’art contemporain. Chacun des invité pouvait, pour la somme de 10 francs, acheter un sac en plastique portant la date et la signature de l’artiste, le remplir de vêtements et ainsi acquérir un authentique « Boltanski » pour pas cher.

      Furent distribuées en même temps des invitations aux résidents d’un squatt africain voisin.

      Les mêres de famille qui vinrent, étaient beaucoup plus préoccupées par la possibilité de remplir pour dix francs le maximum de vêtements pour leurs enfants qu de se livrer à une spéculation artistique.

      Le travail de Boltanski est basé sur l’absence et la trace.

      Pour la petite histoire, la majorité de ses ascendants a disparu durant la Shoah.

      Lorsqu’un jour il fut contacté par un fond d’achat d’oeuvre s contemporaines inspirées par la Shoah, il déclina la proposition, répondant que sa démarche n’avait rien à voir avec ces évènements historiques.

      Les oeuvres de Christian Boltanski ne laissent jamais indifférents et certaines de ses installations sont réellements émouvantes..

      gAZi bORAt


    • Gazi BORAT 26 septembre 2007 18:51

      « univers concentrationnaire »

      Ma grand-mêre, ancienne déportée politique à Ravensbrück, était membre de la FNDIRP.

      Tout petit, j’ai eu l’occasion de l’accompagner à des commémorations et de visiter plusieurs KZ. et j’ai été baigné par les histoires horribles qu’elle se mettait parfois à raconter et par des figures impressionnantes de vieilles dames très dignes qui avaient été ses compagnes d’infortune.

      Ce qui m’a le plus marqué - j’avais dix ans - c’était une visite du Struthof en Alsace.

      Ce jour là, j’ai vu la salle de dissection, toute propre et le détail qui me fait encore froid dans le dos c’est que, ce jour-là : ELLE SENTAIT L’EAU de JAVEL !

      Depuis, j’ai toujours un frisson lorsque je respire cette odeur..

      gAZi bORAt


    • LE CHAT LE CHAT 27 septembre 2007 09:07

      J’ai visité quand à moi le camp de Buchenwald près de Weimar , aussi sinistre , mais qui servit également encore des années après la fin de la guerre à l’armée rouge et à ses complices communistes de RDA à exterminer les ennemis de classe .


    • moebius 26 septembre 2007 14:52

      ..je ne comprend pas ce qui peut nous choquer ni meme ce que ces photo peuvent nous apprendre. Imagine t’on les bourreaux en proie a des troubles existentiels ? Est ce qu’une culpabilité angoissé aurait pu innocenter ? Auraient ils du poser devant la postérité d’une maniere plus décente en conformité avec l’horreur de la situation ? N’y a t’il pas la sans meme parler de plaisir malsain, de la bétisse a regarder ces clichés


      • moebius 26 septembre 2007 14:56

        ..je ne comprend pas ce qui peut nous choquer ni meme ce que ces photo peuvent nous apprendre. Imagine t’on les bourreaux en proie a des troubles existentiels ? Est ce qu’une culpabilité angoissé aurait pu innocenter ? Auraient ils du poser devant la postérité d’une maniere plus décente en conformité avec l’horreur de la situation ? N’y a t’il pas la sans meme parler de plaisir malsain, de la bétisse a regarder ces clichés


        • ZEN ZEN 26 septembre 2007 16:18

          Effrayante banalité du mal.

          Primo Levi :

          http://www.ac-nantes.fr:8080/peda/disc/histgeo/outice/levi/organis.htm

          Pour actualisation:Jean Hatzfeld :« La stratégie des antilopes »(Rwanda)


          • Gazi BORAT 26 septembre 2007 18:24

            @ zen

            « banalité du mal »

            Germaine Tillion, dans ses souvenirs sur Ravensbrück, ouvrait sur son arrivée dans le camp..

            Une image l’avait marquée, un jeune SS et une auxiliaire féminine marchant, main dans la main, riant comme des adolescents, à côté de la colonne qui entrait dans l’enfer..

            Elle avait aussi décrit et mesuré le processus de déshumanisation des aufseherin (surveillantes).

            Au départ, des jeunes filles allemandes qui ne savaient pas toujours dans quoi elles s’engageaient en prenant une affectation à Ravensbrück.

            Le premier jour, elles s’excusaient et cédaient poliment le passage presque en croisant une détenue.

            Un peu plus tard, elles frappaient et tuaient comme leurs collègues..

            Durée du processus : quinze jours.

            Ces photographies ont le mérite de nous faire réfléchir que les bourreaux ne sont pas nés tels et qu’ils sont avant tout des hommes ordinaires.

            Résultats souvent d’un processus où interviennent :

            - La certitude que sa cause est la seule juste.
            - Qu’à leurs victimes, préalablement stigmatisées, ne s’appliquent pas les lois humaines..
            - Que leurs actes sont accomplis par d’autre autour d’eux
            - Etc..

            Un ouvrage excellent d’Edwin Goffman « Asiles », décrit parfaitement le fonctionnement de structures « totalitaires » (hôpitaux, asiles psychiatriques, prisons..) où l’on peut observer, en réduction, des situations poussées à leur paroxysme dans l’univers concentrationnaire nazi.

            Le psychanalyste Bruno Bettelheim dans « Survivre » avait « profité » lui, de son passage à Dachau dès 1933 pour étudier la psychologie des gardiens et noté, dans ce contexte particulier, des phénomènes d’identification aux bourreaux observables chez les détenus eux-mêmes..

            Rares sont ceux qui échappent à une telle contamination du mal.

            Dans son film « La bataille d’Alger », Gilo Pontecorvo avait eu l’intelligence de montrer, dans la figure du colonel français tortionnaire, un homme qui lui-même avait été déporté et victime de la Gestapo.

            J’ai discuté il y a peu de temps avec un vieux rabbin qui m’a impressionné lorsqu’il m’a dit que l’injonction divine : « Tu ne tueras point » était un absolu qui ne supportait de « Oui mais.. » ou « dans certains cas.. »

            Et pourtant..

            gAZi bORAt


          • Christophe Christophe 26 septembre 2007 18:27

            @Zen,

            Effrayante banalité du mal

            Cela se rapproche de l’ouvrage de Annah Arendt Eichmann à Jérusalem dont le sous-titre est Etude sur la banalité du Mal. Ouvrage ayant donné lieu à des critiques virulentes de la communauté juive envers cette philosophe de confession juive d’origine allemande.


          • Gazi BORAT 26 septembre 2007 18:39

            « Hannah Harendt »

            M’ont toujours troublé le fait qu’avant son exil hors d’Allemagne, Hannah Harendt avait été disciple de Martin Heidegger - qui devait s’engager sans aucune ambigüité dans le nazisme mais aussi, on le sait maintenant depuis la publication de leur correspondance, sa maîtresse..

            http://www.republique-des-lettres.fr/207-martin-heidegger.php

            gAZi bORAt


          • ZEN ZEN 26 septembre 2007 19:00

            @ Gazi B

            Merci pour ce commentaire. Jean Hatzfeld livre autant qu’il le peut les témoignanges reçus au Rwanda ,en parlant de « non -compréhension vertigineuse »

            Le plus terrible est la contamination et parfois l’identification au bourreau. Je comprends pafaitement ton :« Et pourtant.. »

            Bien à toi.


          • Christophe Christophe 26 septembre 2007 19:24

            @Gazi B,

            En effet, ses relations ont été très ambigües ; est-ce à dire que son approche philosophique est une extension de celle de Heidegger, une opposition ou a-t-elle tracé son propre chemin ; je ne puis certifier aucune des possibilités.

            Des ouvrages d’Arendt que j’ai lu, c’est Responsabilité et Jugement qui me semble le plus à même de critiquer le comportement individuel des citoyens allemands dans le contexte de l’Allemagne hittlérienne.


          • Gazi BORAT 27 septembre 2007 07:49

            @ zen & christophe

            Un livre est remarquable sur le basculement de l’homme civilisé dans la barbarie, l’étude de Christopher Browning, « Des hommes ordinaires » sur le 101° einsatzgruppen, une unité mobile d’extermination constituée de réservistes de différentes polices municipales allemandes.

            On attribue à ces unités le massacre, à l’arrière du front de l’Est, d’un million de personnes en Ukraine et en Russie.

            L’auteur tente une approche sociologique de ces soldats, très représentatifs de la population civile allemande : milieu d’origine, niveau d’instruction, religion, taux d’inscription au parti nazi... : moyens en tout !

            Des Allemands ordinaires.

            Fait troublant : ces soldats étaient libres de ne pas participer aux opération de massacre. Ceux qui refusèrent furent affectés à des tâches telles que l’entretien des véhicules, lacuisine.. et ne subirent aucune sanction disciplinaire.

            Hypothèse de l’historien : phénomène d’entrainement collectif.

            L’être humain est complexe..

            J’avais lu le reportage d’un allemand sur des procès qui eurent lieu dans le sillage de celui d’Eichmann, mais en RFA.

            Ces procès ne concernaient par contre que des « lampistes » de l’extermination, pour la plupart des gardiens de camp qui avaient réussis à survivre en Allemagne sous de fausses identités pendant plusieurs années..

            L’un d’eux, selon les témoins s’était comporté à Buchenwald comme une brute sadique, frappant et prenant plaisir parfois à tuer à main nue..

            Il avait refait sa vie après 1945 en se cachant comme aide soignant sous le nom de Schulz dans une maison de retraite.

            Des résidents, des membres du personnel vinrent témoigner de l’abnégation du personnage, de son humanité envers les personnes âgées... témoignages parfaitement opposés à ceux des rescapés... mais il s’agissait bien du même individu.

            Clivage de la personnalité, compensation due à la culpabilité ?

            Le procès n’apporta pas de réponse.

            @ zen

            « A propos du Rwanda.. »

            Une question s’est posée pour le Rwanda, celle de l’extraordinaire efficacité de ce génocide au regard du degré de développement technique du pays dans lequel il eut lieu.

            Rien à voir avec les moyens dont disposèrent les bourreaux nazis où des moyens logistiques et industriels énormes furent mis au service d’une politique d’extermination..

            Dans son livre « Escadrons de la mort, l’école française, . La Découverte » Marie-Monique Robin avance une hypothèse : l’utilisation de techniques de quadrillage enseignées par des militaires français au Rwanda.

            Ces techniques, spécificité française apparue sous Napoleon, consistaient d’abord en un recensement de la population immeuble par immeuble puis en un découpage administratif territorial en zones, secteurs, sous secteurs, etc.. permettant l’exécution de rafles en un temps record.

            Ces techniques furent utilisées sous Napoleon lorsque, on l’ignore souvent, il fit interner durant son règne la quasi totalité des Gitans du territoire français.

            On les retrouva à l’oeuvre lors de la rafle du Vel d’Hiv’, grâce à un travail préalable d’enregistrement (le fameux « fichier des Juifs ») et à la discipline sans état d’âme de la gendarmerie française.

            C’est ce que l’on voit ensuite en 1958 lors de la « Bataille d’Alger ».

            Dans ce dernier cas, étaient vérifiées systématiquement les identités de personnes présentes dans des appartements par des unités militaires disposant d’un fichier correspondant au secteur qui leur était attribué.

            Si apparaissaient des personnes qui, selon les documents, n’auraient pas du se trouver là, elles étaient emmenées alors vers des centres de torture..

            Idem dans la rue, si des personnes raflées dans un quartier ni n’y travaillaient, ni n’y résidaient, elles étaient considérées comme suspectes et interrogées avec les méthodes que l’on connait aujourd’hui.

            C’est cette mécanique implacable qui, une fois lancée, peut difficilement s’arrêter et nécessite peu de moyens mais une méthode et de l’organisation et qui contribua à obtenir un nombre énorme de victimes tuées parfois avec des moyens rudimentaires et le plus souvent à l’arme blanche.

            Dans un tel processus, chacun des bourreaux exécute des actes parcellaires, parfaitement définis, au milieu d’un collectif tendu vers un même but...

            Peu de possibilités lui sont ainsi offertes d’une position de recul qui lui permettrait d’interroger sa conscience..

            gAZi bORAt


          • luklamainfroide 26 septembre 2007 18:40

            les camps de concentration ce succedent les un aux autres a travers le temps et les ghétos aussi ,les humains pris de folie s’exterminent a qui mieux mieux la victime d’hiere devient le boureau d’aujourd’hui !


            • koton 26 septembre 2007 20:02

              allez,une p’tite dose de victimisation dans les médias et israel les ricains et pitètre la france partes bombarder l’iran ?


              • Arnaud Villanova 26 septembre 2007 20:09

                A l’auteur,

                une faute d’orthographe dès le titre et sur le nom du camp, thème central de l’article, c’est assez consternant. Ce n’est pas une faute de frappe puisqu’elle est répétée.

                Pardon de m’arrêter à la forme, mais AgoraVox ne dépassera pas le stade de blog collectif médiocre avec de telles affiches. Même sans être docteur en histoire, on pourrait attendre de vous un minimum de respect sur le nom même du sujet de votre article. Par ailleurs, le(s) relecteur(s) aurai(en)t pu se fendre de cette correction minimum avant de le publier.

                Enfin, c’est peut-être cela le journalisme citoyen, un certain reflet d’une époque... et ça tombe bien que votre article soit classé en rubrique « société ».


                • Yannick Comenge Yannick Comenge 26 septembre 2007 21:01

                  Effectivement, un probleme de correction par un mauvais « remplacer ».

                  Fautes d’orthographes... Je n’ai pas envi sur ce sujet d’Auschwitz d’entrer dans le role des blog et de la blogosphere. L’objet de mon propos reprend le theme de la Mémoire.

                  Les quelques amis anciens déportés que j’ai sont plus sensibles au fond...


                • Arnaud Villanova 26 septembre 2007 21:40

                  Yannick,

                  j’ai visité ce camp pour la 1ère fois cette année, en Mai : en plus de mes cours d’histoire, de livres et de documentaires, ma sensibilité a donc eu récemment une occasion supplémentaire de méditer à ce sujet.

                  Vous toucherez la sensibilité d’encore plus de lecteurs en étant irréprochable sur la forme, particulièrement pour un sujet pour lequel vous avez énormément de respect.

                  Je me suis permis de m’arrêter sur ce point, non pas pour m’exposer à un petit coup bas, mais pour faire une remarque constructive, qui vous paraîtra moins déplacée lorsque vous y songerez en rédigeant votre prochain article.

                  Bonne continuation et bonne soirée.


                • Internaute Internaute 27 septembre 2007 09:02

                  Le mythe continue et les gogos affluent. Décidément Hitler aura été et restera dans l’histoire comme le meilleur négoce qu’ont trouvé certains juifs pour s’enrichir. Combien de dizaines de millions de tickets d’entrées de cinéma n’ont-il pas été vendus par Hollywood sur le simple raccolage hitlérien ?

                  Ces photos montrent tout simplement que les soldats allemands sont comme tous les soldats du monde et profitent du bon temps pendant qu’ils peuvent. Qu’y a-t-il de mal à cela ? Par derrière les faiseurs d’opinion agitent des chimères et réveillent les mauvaises conciences pour que le public y voit autre chose que ce qui a été photographié. On rentre dans le monde de l’imagnaire et le tiroir caisse peut s’ouvrir en grand.


                  • Gazi BORAT 27 septembre 2007 09:20

                    @ internaute

                    « ...le meilleur négoce qu’ont trouvé certains juifs pour s’enrichir... »

                    Le Juif & l’argent..

                    Encore un des poncifs de l’antisémitisme d’avant-guerre, un des arguments mis en avant par les bourreaux pour l’extermination..

                    Il manque encore à ces clichés « le Juif Bolchévique », « le peuple déïcide », « les crimes rituels »..

                    Les soldats allemands de ces clichés furent des « soldats comme les autres », vous avez raison, et c’est bien là le problème.

                    Ce qui m’inquiète, c’est qu’il semblerait que, pour vous, massacrer son semblable soit aussi « une occupation comme une autre ».

                    gAZi bORat


                  • armand armand 27 septembre 2007 23:18

                    Sympa les censeurs - on biffe l’indignation naturelle que m’ont inspiré les remarques qui ne font que perpétuer les caricatures nazies et on en laisse certaines de ces dernières. Gazi, j’admire votre patience devant certains posteurs, mais je la crois peine perdue.

                    Et si cela me chante de rappeler que dans certains cas extrêmes les différends peuvent se régler autrement qu’en paroles, je ne vois pas où est le scandale.


                  • Gazi BORAT 28 septembre 2007 07:04

                    @ armand

                    « Patience.. »

                    Je ne suis pas particulièrement patient mais beaucoup plus effarés devant la persistance de certaines représentations...

                    Je persiste à penser que la Shoah devrait nous interroger tous sur les mécanismes qui permettent la mise en place de telles abominations..

                    Je viens de terminer un livre extraordinaire : « Sans patrie ni frontière » souvenir écrits en 1941 sous le pseudo « Jan Valtin » d’un activiste du Komintern.

                    Il commence lors de la révolution allemande de 1918 où il s’engage dans les rangs spartakistes. Marin, il devient responsable de « l’agit-prop’ » chez les gens de mer, navigue sous toutes les mers du monde, revient pour une mission-suicide dans l’Allemagne de 1934, est interné en camp de concentration, est recruté avec l’aval du parti comme agent double de la Gestapo et finit par s’enfuir aux Etats-Unis où il tire un trait définitif sur sa carrière de révolutionnaire professionnel.

                    Ce qui est intéressant et en rapport avec notre sujet c’est que, fort de sa foi, il couvre toutes les éliminations et tortures de la Guepeou tout en les condamnant chez les fascistes, est néanmoins lucide devant l’évolution qui apparait avec la prise du pouvoir par Josef Staline et le rôle de plus ambigu que joue le Komintern dans la seule défense des intérêts de la politique étrangère au dépend de la révolution mondiale qu’il espère..

                    Enorme pavé, fascinant, et qui se lit d’une traite..

                    « Sans patrie ni frontière » de Jan Valtin existe en récente édition de poche..

                    gaZi bORAt


                  • Gazi BORAT 27 septembre 2007 09:12

                    « De l’instrumentalisation de la Shoah.. »

                    Le drame de l’extermination des populations juives d’Europe, par son ampleur, par le caractère industriel du processus mis en place, par sa complexité technique qui impliqua la complicité bureaucratique d’innombrables acteurs anonymes devrait faire réfléchir l’humanité entière afin d’éviter que ne puisse se produire à l’avenir semblables monstruosités.

                    Le phénomène, malheureusement, n’est pas unique. On retrouve à l’oeuvre certaines de ses caractéristiques dans d’autres génocides.

                    Son instrumentalisation produit malheureusement l’effet contraire.

                    En aucun cas ce drame ne pourrait servir d’excuses à d’autres massacres, ce serait un comble !

                    Il ne peut non plus être établi de hiérarchie entre différents génocides, ce serait reproduire les mécanismes du racisme à la base de tout génocide. Qui oserait classer ainsi la douleur d’un Rwandais, d’un Amérindien, d’un Juif, d’un Arménien...

                    Selon quels critères ? Le nombre ? La qualité des victimes ?

                    Il semblerait malheureusement que, selon la formule consacrée :

                    « ..soit encore fécond le ventre d’où vint la bête immonde.. »

                    gAZi bORAt


                    • Francis, agnotologue JL 27 septembre 2007 09:44

                      Je n’ai pas tout lu, mais il me semble que la problématique soulevée est : « Comment ces gens qui paraissent si ’normaux’ ont-ils pu commettre ou laisser faire de telles horreurs » ?

                      Quelqu’un a-t-il posé la question autrement : « Ces horreurs n’ont-elles pas été possibles parce que ces gens, les bourreaux et leurs proches, avaient déshumanisé les victimes » ?

                      Il y a en quelque sorte dans cet article, dans les commentaires et dans les médias en général sur ce sujet, une sorte de volonté de renversement de la preuve : On voudrait déshumaniser ces bourreaux pour se rassurer, se dire que nous, êtres humains, ne ferions jamais cela. Il y a là un paradoxe qui me parait évident.


                      • Gazi BORAT 27 septembre 2007 10:17

                        @ jl

                        « Déshumanisation des bourreaux.. »

                        Vous avez raison, c’est tellemnt plus rassurant de se trouver face à des mostres plutôt qu’à d’ordinaires fonctionnaires.

                        Ce type de situation ne peut se produire qu’avec un déshumanisation générale préalable de la victime dans l’opinion publique et aussi plus particulière (aspect physique, humiliations) dans son face-à-face avec le bourreau.

                        Malheureusement, certains ont aussi tiré des enseignements de cette période pour accélérer la transformation d’un être humain normal en bourreau discipliné en étudiant des procédés rapides pour désinhiber et lever les barrières morales à l’exercice d’actions « inhumaines » comme le meurtre et la torture.

                        Tout le monde connaît la très célèbre « Expérience de Milgram » mais d’autres programmes, plus efficaces, ont été élaboré pour la créations de z^lés exécutants au service de dictatures militaires en utilisant, parfois, les recherches des comportementalistes de l’Université de Palo Alto.

                        Ce fut le cas dans la « School of the Americas », sise longtemps à Panama, et qui forma des tortionnaires sud-américains, grecs, turcs, etc.. et eut son heure de gloire au moment de la formation des « Contras » nicaraguayens.

                        gAZi bORat


                      • Christophe Christophe 28 septembre 2007 10:36

                        @Gazi Borat,

                        Il me faudrait refaire quelques recherches sur l’ethnologie précédent la première guerre mondiale, mais il était admis par des études considérées comme sérieuses, et ce depuis de longues décénnies, qu’il existait des sous-hommes. Dès lors que l’inconscient collectif admet ce type d’assertion, c’est la porte ouverte à tout type d’exaction. La classification étant une activité humaine naturelle, classer une frange de la population dans une sous-classe permet de se dédouaner d’un point de vue de la morale* individuelle.

                        Ce qui peut choquer est, comme le signale l’article, le comportement de ceux qui travaillaient dans les camps comme d’autres travaillent à l’usine. Après le travail, le comportement social n’est nullement perturbé. Il nous est difficile de comprendre avec notre culture d’aujourd’hui, il faut s’imprégnenr, me semble-t-il, de la culture du moment, des facteurs qui ont influencé tant les comportements sociaux qu’individuels.

                        Il me semble que les questions à poser sont :

                        - Comment des êtres humains normaux, équilibrés, même intellectuellement honnêtes puissent passer de façon collective vers de telles horreurs intellectuellement acceptées ?
                        - Comment pouvons-nous arriver à un stade où l’esprit critique individuel est noyé dans un tel conformisme ?

                        Je ne pense pas que le basculement puisse se faire de façon brutal à une telle échelle.

                        * La morale est vue sous l’angle de ce que nous acceptons de commettre en acte au regard de notre appréciation individuelle ; dans le sens où, un être humain ne tend pas à commettre des actes pour lesquels il se haïrait lui-même.


                      • Yannick Comenge Yannick Comenge 27 septembre 2007 10:18

                        Mon propos n’est pas de déshumaniser les bourreaux dans mon texte. Je voulais montrer ces photos et en tirer mon indignation et parler de la mémoire qui aujourd’hui se perd... allez en banlieue, demander betement ce qu’est la Shoah... vous verrez qu’on a du boulot de « travail de mémoire ». Je crois qu’il faudrait que les spécialistes Klarsfeld et les autres aille à nouveau vers ces terres de méconnaissance... c’est crucial.

                        Bref, il faut retourner nos manches et travailler dans le meme sens.


                        • Francis, agnotologue JL 27 septembre 2007 10:53

                          Oui, je l’ai bien compris. J’ai davantage réagi à certaines réactions qu’à l’article lui-même que je trouve plutôt factuel et bien cadré.

                          Ceci dit, et puisque vous soulevez le problème des banlieues, il me semble que si les puissants d’aujourd’hui faisaient preuve d’un peu plus d’humanité à l’égard des plus faibles, on pourrait dire dire que le « travail de mémoire » ne concerne que ces derniers.



                          • NPM 27 septembre 2007 12:36

                            « La Shoah rentre donc dans le principe même de la mémoire qui nous touche au plus profond, dans ce qui nous est de plus personnel. »

                            J’ai beau chercher dans ma mémoire, je ne me voit pas tuant des Allemands juifs, ou bien être un membre du parti socialiste des travailleur allemands. Ce texte n’a donc aucune signification. Tous le monde sait que les allemands sont des barbares, et qu’ils sont responsables de deux guerres mondiales. On aurait dû les bombarder encore plus.

                            « inalement, sans la moindre compréhension de ce qui pousse l’homme au pire, sans la moindre acceptation du fait que chacun peut être capable du pire, il n’y a pas réellement d’espoir d’annihilation de ce fond reptilien. »

                            Ma fois, c’est pourtant pas compliquer de comprendre qu’il ne peut pas y avoir deux ethnies sur un même territoire. Les Juifs n’étaient pas allemands, ne voulaient pas l’être, et les allemands n’étaient pas juifs, ne voulaient pas le devenir et considéraient les juifs comme des immigrés, des occupants.

                            A partir de là, comme il ne peut y avoir que des relations de violence entre ethnies (l’histoire en est pleine..), la suite n’est pas compliqué à comprendre : Les allemands ont agis rationnellement. Que voulez vous, quand on pousse un peuple à bout..


                            • Gazi BORAT 27 septembre 2007 17:51

                              @ npm

                              « ..Que voulez vous, quand on pousse un peuple à bout.. »

                              Donc, les Juifs auraient poussé les Allemands à bout..

                              Cherchez encore dans votre inconscient, la mémoire vous faisant défaut, vous y découvririez un petit pétainiste haineux dénonçant anonymemnt tout son quartier à la kommandantur..

                              gAZi bORAt


                            • Yannick Comenge Yannick Comenge 27 septembre 2007 18:02

                              Il y a une allusion à l’inconscient collectif, la mémoire collective...J’emplois aussi la « part d’ombre » qu’on retrouve dans CJ Jung...

                              Par contre, les peuples allemands et le gouvernement français de Vichy se sont comportés de manière dantesque, contre les juifs, les homosexuels, les tsiganes. Il ne faut pas oublier aussi les handicapés mentaux et tous les autres qu’on oublie souvent... les noirs qui ont été gazés aussi...


                              • fouadraiden fouadraiden 27 septembre 2007 23:02

                                vilain censeur !


                                • koton 27 septembre 2007 23:15

                                  ça va ils sont tous morts,tournez la page et essayez de vous occupez des nouveaux génocides (en cour)moi la pub pour israel j’en ai marre...ok c’etait terriblement honteux pour l’europe mais c’est du passé.moi la dedant je vois une enième campagne de com pour sensibiliser l’opinion(les ricains sont super émus et bim une bonne propagande et on bombarde l’iran)....navrant


                                • Christophe Christophe 28 septembre 2007 10:45

                                  @Koton,

                                  Ce n’est pas un article publicitaire, s’il vous plait, un peu de sérieux.

                                  Si vous avez les réponses aux questions qui se posent encore, pouvez-vous nous les transmettre ? Ainsi nous pourrons peut-être efficacement endiguer toute naissance de génocide ; ou au moins avancer dans la recherche des facteurs qui mènent aux génocides.


                                • fouadraiden fouadraiden 28 septembre 2007 22:47

                                  cherchez ,cherchez...vous faites rire tout le monde !


                                • JeanPhir 20 février 2008 17:38

                                  Franchement, ces photos n’ont aucun intérêt ! Comme l’a dit un autre commentateur, il s’agit de photos banales sans intérêt historique. Des officiers en train de s’amuser après le massacre ? Et vous êtes étonné ? Comment pouvez-vous croire un instant qu’ils aient eu la même perception des choses que nous ? Ce qui aurait pu les horrifier c’est de voir la destruction du Reich (il y a eu énormément de suicides lors de la chute de Berlin) mais certainement pas leur travail qu’ils considéraient comme bénéfique à la société. Vous projetez votre perception des choses... (Sans compter que le "sale boulot" ce n’est même pas eux qui le faisaient la plus part du temps...)

                                  L’histoire de l’humanité c’est quelques millions d’années, pas quelques années récentes ; quelques officiers en train de se détendre très banalement ce n’est pas la Shoah, et des photos qui ne montrent que ça (sans même un seul prisonnier manifestement maltraité) encore moins. Bref, quand vous écrivez "Plus largement, elles semblent être une pièce majeure de l’histoire de l’humanité." vous déraisonnez...

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