Vous dites : « Après on peut prévoir toutes les procédures que vous voudrez mais on pourra aussi tomber sur un psy à 15€ l’expertise, une assistante sociale qui travaille pour une association de victimes et un membre de l’EN qui aura comme devise « courage, fuyons ». »
C’est possible mais on a tout de même moins de chance de se tromper si on fait une réflexion collective... Et les membres de la commission permanente pourraient être très vite contrôlés sur leur efficacité dans le département.
Dans votre premier post, vous écrivez : « Et si on reconnaît la gravité de tous ces actes, sans pour autant les mettre sur un même plan, si on reconnaît le caractère fondamentalement contraire à la présomption d’innocence des mesures conservatoires, alors pourquoi faire seulement un article sur cette circulaire et non sur la pratique administrative autrement plus répandue dans laquelle elle puise sa source et sa légitimité ? »
Les mesures conservatoires sont généralement prises lorsque les faits sont avérés dans les affaires que vous citez (escroqueries, tabassage etc...). Or, dans bien des cas de suspensions pour prétendues atteintes sexuelles sur des enfants, on a affaire à des rumeurs ou seulement des dires d’enfants qui ne signifient pas forcément dénonciations d’atteintes sexuelles. On massacre aveuglément des innocents alors qu’aucun délit n’a été commis. C’est le fantasme collectif, le besoin de diaboliser qui guide la société à se croire obligée de frapper fort et de lyncher pour se rassurer avant toute vérification... Le moyen âge... Connaissez vous l’affaire Hodique dans laquelle même le ministre Jack Lang a joué le porte-drapeau du lynchage. Connaissez vous l’affaire du sacré cœur de Digne. Dans laquelle on a incarcéré 5 innocents alors qu’on disposait de 23 témoins pour contredire le calomniateur. Connaissez vous l’affaire Keller dans laquelle 2 petites filles ont été séparées de leurs parents sur une simple lettre anonyme au procureur. On est dans l’esprit de la circulaire. On peut massacrer 8 ou 9 innocents pour rien, l’essentiel c’est que l’EN donne une bonne image de réactivité !