En parlant de circulation des idées, quel est le seul pays au monde qui n’a pas besoin de faire de la veille économique ou scientifique ? Les USA ! Car ils reçoivent toutes les données directement des chercheurs qui envoient leurs articles en anglais aux revues anglophones renommées.
Dans son livre « Pourquoi veulent-ils tuer le français ? », Albin Michel, Lecherbonnier cite plusieurs témoignages d’ingénieurs ou de chercheurs d’autres disciplines qui confient que ce problème est connu de tous à un haut niveau... Il suffit que les USA demandent telles ou telles donénes à l’agence spatiale européenne pour que tout leur soit envoyé sans problème, car on suppose qu’ils sont tellement en avance qu’is savent tout avant tout le monde.
Idem dans les sciences biologiques, la tentation est grande pour les comités de lecture qui reçoivent des articles originaux de les garder sous le coude quelques semaines, le temps d’informer une équipe amie de tel ou tel axe de travail... surtout dans un pays où les chercheurs passent presque la moitié de leur temps à courir après leur financement, et pour cela il faut publier... Si Montagnier (découvreur du SIDA) avait publié d’abord en français, Pasteur n’aurait pas eu de procès aux USa et aurait gardé 100% des « royalties ».
Alors oui, les idées circulent bien entre pays anglophones, et pas mal merci entre l’Europe et les USA, merci au système des « impact factor » où les anglosaxons sont juges et partie. L’UE, sous-traitant des anglo-saxons, c’est ça notre avenir.