J.C.Allard : « Un vrai suspense ! Passionnant. J’aimerais bien voir le texte qu’on s’est donné tant de mal à cacher. »

Hélas je l’avais écrit sur le moment, sans brouillon, sans en garder une copie. Je me souviens seulement distinctement avoir fini par cet échange entre « le Rhésus » et « le Charlot » : « passe-moi la rhubarbe, j’te passerai le séné. »

Pour le reste, je ridiculisais brièvement l’article et l’accusais sans ambages d’être une publicité éhontée pour un vulgaire carnet d’adresses ouvert à tous vents. Je soulignais aussi la « brosse à reluire » grosse comme une maison. Je crois aussi (mais je ne suis pas sûr) que je demandais combien ça leur rapportait.

Ah si, je me souviens mieux maintenant.

Je racontais par le détail comment j’avais ouvert un compte chez Facebook, sous le nom d’Aglaglaoui Antoine, né le 10 janvier 1918 à Léningrad en... tenez-vous bien, en Argentine, et vivant aujourd’hui 666 Dead Rat Alley à... New York on Tyne à... Macao !

Je racontais comment je m’étais envoyé un « cadeau » à moi-même, ce « cadeau » consistant en une carte électronique, si on peut appeler ça une carte : une toute petite vignette accompagnée de quelques mots. Je racontais comment ce premier « cadeau » était offert, mais que pour les suivants il fallait cracher $1 pièce. Je l’ai vérifié moi-même. Ça se sert du numéro de carte de crédit que vous avez donné pour vous facturer $1.

Etant donné qu’une pléthore de sites offrent de magnifiques cartes de voeux électroniques pour pas un rond, je commentais qu’il fallait en traîner un couche sacrément épaisse pour payer pour un misérable machin pareil et j’insinuais par le biais que le rhésus et le charlot devaient toucher leur part de l’arnaque.

C’est peut-être ça qui a déplu. Ou peut-être la rhubarbe. Ou le séné. Ou le rhésus. Ou le charlot. Allez savoir. On ne saura jamais pourquoi, mais on sait maintenant comment.

Et ne vous en faites pas. Soyez sûr qu’ils recommenceront dès que l’affaire sera calmée et qu’ils croiront l’incident oublié.