Bonjour cher ddacoudre,
entièrement d’accord avec vos vues ; ayant rencontré un infirmier en psychiatrie il y a quelque temps, et curieuse d’en savoir un peu plus, je lui avait demandé à partir de quel moment la folie était considérée comme une pathologie. Il m’avait répondu quelque chose comme « lorsqu’elle se traduit par une perte d’autonomie, d’indépendance, quand elle empêche de vivre »libre« ».
Je tenais simplement à signaler le fait que justement, tous les gens internés ne sont pas pathologiques pour autant, que cela peut se retourner contre n’importe qui en des circonstances sombres de la vie. On y croise des gens en perte de vitesse, en perte d’autonomie certes, mais provisoire, comme des cas beaucoup plus gravement atteints ; et que tous ces gens mélangés dans des structures dénoncées par les personnels eux-mêmes comme obsolètes ou « lâchées » par les autorités, forment une cocotte-minute prête à craquer face à un personnel débordé, dérisoire, peiné de ses conditions de travail.
C’était là le sens de ma question « qui est fou dans cette histoire ? », qui, comme vous y avez en partie répondu lors de votre intervention, pose le problème de la détermination 1/ de la folie passagère ou sévère et 2/de l’irresponsabilité d’un gouvernement qui coupe des budgets et ferme des places alors que certaines conditions d’internement sont parfois pires que la crise elle-même qui y a conduit.
J’espère avoir été plus claire, merci d’avoir pris le temps de répondre,
à bientôt,
Alexe
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