Le rappel des différences culturelles et géographiques qui nous séparent des autres pays mérite effectivement d’être signalé. Il en ressort effectivement que nous avons trop souvent tendance à considérer notre vision du monde comme étant celle des autres, quitte à vouloir l’imposer. La précision est utile, merci.
Je ne perçois pas l’aide au développement comme une finalité, mais comme un mal transitoire nécessaire. Dans un monde parfait où les pays seraient, pour reprendre votre expression, traités en égaux sur le plan du commerce international, la question de l’APD ne se poserait pas. Ce n’est pas donc une question de se donner bonne conscience mais de se responsabiliser (et non de se culpabiliser ce qui est contre-productif). Puisqu’il semble aujourd’hui très difficile de faire marche arrière et de remettre en cause le libre-échange tant sa mainmise sur la planète est totale, compte-tenu des dégâts évidents qu’il engendre pour les pays les plus pauvres, je ne vois pas d’autres solutions moralement acceptables que de contribuer au développement des pays pauvres via ce mécanisme d’aide. L’abandonner sous prétexte qu’on chercher à se donner bonne conscience revient à accepter les déséquilibres notoires qui régissent le monde, et la manière dont nous cherchons à conserver notre position dominante et notre mode de vie par tous les moyens possibles. En tout cas, que ceux qui rentrent dans cette logique ne se plaignent pas après de l’immigration croissante à laquelle nous faisons face...
L’idéal je pense serait d’injecter des fonds prioritairement et principalement dans l’accès à l’éducation, ce qui sera la meilleure manière pour ces pays de se prendre en main ultérieurement, en même temps que de limiter le « surplus démographique » qui mettra à mal tout autre type de programmes d’aide au développement...