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Commentaire de André-Jacques Holbecq

sur Non, M. Fillon, la France n'est pas en situation de faillite !


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André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 3 octobre 2007 10:33

Oui, je suis tout à fait d’accord avec vous concernant « l’inflation », mais j’ai voulu montrer que l’argument « planche à billet » n’avait pas trop de sens puisque lorsque les gouvernements (ou la BCE) parlent « d’inflation » elles citent les chiffres de la consommation ... c’est évidemment la quantité de monnaie en circulation (la facilité d’obtenir du crédit qui servira particulièrement à la spéculation) qui a des incidences sur l’augmentation vertigineuse des prix des actifs (immobilier, bourse, art, etc.) , lesquels ne rentrent pas dans les calculs d’inflation .

D’ailleurs, comme Jean-Marie Harribey l’écrit :

« Les banquiers centraux mesurent la masse monétaire au moyen de trois indicateurs (appelés « agrégats monétaires ») de liquidité décroissante. Le premier est M1 qui est constitué par les billets, les pièces et les dépôts à vue dans les banques : cette partie de la masse monétaire est liquide par définition et elle sert de moyen de paiement. Ensuite vient M2, qui contient M1 et, en outre, les placements à vue (comme les livrets A) disponibles immédiatement mais qui ne peuvent servir de moyen de paiement. Enfin, M3, qui englobe M2 et, en outre, les actifs financiers négociables émis par les banques (notamment les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières).

En mars 2007, la masse monétaire totale M3 de la zone euro se décomposait ainsi : M1 : 47% M2 - M1 : 38% M3 - M2 : 15%

La croissance de M3 se situe actuellement sur une base 10,9% par an. Alors que la BCE a fixé une norme de 4,5% pour tenir compte d’une croissance économique de 2,5% et d’une inflation tolérée de 2%. Pourquoi l’augmentation réelle de la masse monétaire dépasse-t-elle autant la norme édictée ?

Parce que la contribution à la croissance du total de la masse monétaire de chacune de ses composantes est :

M1 : 31% M2 - M1 : 44% M3 - M2 : 25%

Autrement dit, 69% (44 + 25) de la croissance de la masse monétaire est due à la croissance des actifs financiers constitutifs de M2 - M1 et de M3 - M2

Ainsi, en alimentant les circuits financiers en liquidité fraîche pour couvrir les besoins du capital financier (restructurations, fusions, LBO, marché immobilier, etc.), les banques centrales, et particulièrement la BCE, ont choisi : pas d’inflation tolérée sur les biens et services, mais la bride sur le cou pour l’inflation sur les actifs financiers.

Et alors, dira-t-on, où est le mal ? Là : sur le long terme, la croissance des revenus financiers plus importante que la croissance de la richesse réelle n’est possible que si l’exploitation de la force de travail s’intensifie dans le système productif. Car la sphère financière n’est pas autonome, étant improductive. ».

Un des moyens de faire disparaitre « cette inflation » (celle des actifs) n’est pas de serrer la ceinture à la création monétaire ( les « petits » et les entreprises en pâtiront), mais de transférer TOUS les intérêts de la création monétaire à la collectivité qui profitera ainsi de cette manne.


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