@Gnard
Je ne nie pas que pour combler un pic de production à un moment donné, ou pour rattraper un retard lié à un problème technique (une panne informatique par exemple, je parle en connaissance de cause), les heures supplémentaires ne sont pas l’idéal, notamment dans les PME. Ce n’est peut-être pas la mort de l’emploi, mais, on peut craindre que ce soit celle de l’intérim. Or, l’intérim est une part non négligeable de l’activité en France.
Et puis, qui ne dit pas que dans les entreprises qui ont la main d’oeuvre suffisante, on ne poussera pas le vice jusqu’à restructurer les équipes par un plan social pour ensuite augmenter le travail en heures supplémentaires du reste de l’équipe ?
Cas d’école : prenons une grosse PME de 350 employés, travaillant tous à 35h/semaine. Avec 1h supplémentaire par personne et par semaine (ce qui est risible, accordons-le), cela représente 350 heures de travail en plus par semaine pour l’entreprise, soit l’équivalent de 10 personnes à temps plein.
Si l’employeur remets ses 350 employés aux 39 heures (soit 4h de plus/semaine), l’augmentation de travail de nos employés représente 1.400h , soit le travail de 40 personnes. Et ces heures seront défiscalisées, contrairement aux 40 personnes que ne seront pas embauchées.
Je conçois que les entreprises de cette taille ne sont pas la majorité dans notre pays, mais quand on sait que, plus on est gros, plus la rentabilité est exigée par les actionnaires, c’est souvent dans ces entreprises que le remplacement d’employés par des heures supplémentaires serait le plus exploité.