@ Boileau419
Permettez-moi de vous citer un article du correspondant du
quotidien montréalais La
Presse qui coiffe ainsi son topo : « Le népotisme de Chavez au Venezuela ». Ivan Erhel écrit : « Qui aurait cru, du temps où il n’était qu’un modeste fils
d’instituteur, qu’Hugo Chavez-Frias installerait son
père gouverneur de l’État de Barinas, son frère ministre de l’Éducation, et son
cousin à la vice-présidence de l’entreprise publique qui gère les immenses
réserves pétrolières du Venezuela ? »
« Trahi dès le début de son mandat par l’ancienne classe dirigeante,
formée pour gérer le pays, il fait plus confiance à sa garde rapprochée qu’à l’élite traditionnelle. Cela est particulièrement frappant dans son État natal
de Barinas, au point que l’on parle de « la famille royale de Barinas ». Non seulement son père, Hugo de los Reyes Chavez y a été élu gouverneur, mais il a nommé son fils Argenis, petit frère d’Hugo, au poste
clé de secrétaire d’État de Barinas. Le maire de la capitale, Barinas, est un
cousin du président. La seconde ville, Sabaneta est
dirigée par un autre de ses frères. Pablo Oquendo,
coordinateur du parti d’opposition Primero Justicia rit jaune : « Ici, on ne peut rien faire sans un
Chavez dans sa poche ! Nous vivons sous le caïdat des Chavez-Frias ». Pour la Copa America, Adelis Chavez, frère de Chavez et vice-président du comité
d’organisation, a fait construire un stade de foot immense, dans une région où le sport roi est sans conteste le baseball. Au grand désespoir de Pablo Oquendo : « Ce stade est une ruine. Les Chavez gèrent l’État
dans la plus grande opacité. Il nous est impossible de savoir qui construit quoi et avec quel argent, et nos plaintes s’empilent au tribunal sans que rien
ne change ».
À propos, avant de vous
interroger sur le propriétaire du quotidien La Presse, la Famille Trefflé Berthiaume en devenait
propriétaire en 1889. Aujourd’hui, le quotidien est la propriété de la Famille Desmarais, dont le fils est un ami personnel de Nicolas Sarkozy, lequel,
en personne, a fait appel à Chavez pour dénouer l’impasse dans laquelle se trouve Ingrid Bétancourt. Ah, ces réseaux !
Pierre R.