« Plus d’économie et moins de politique », très bien Monsieur Aphatie. Mais que faîtes vous à longueur de temps à la télé en expliquant que untel est nul parce qu’il est mal habillé ou que untel est super parce qu’il « bouge » ? La plaie du journalisme actuel, outre le fait qu’il est à la botte du pouvoir, est la volonté de ne jamais rentrer dans le commentaire idéologique, de fuir le décryptage idéologique le plus possible.Alors l’économie, ok, c’est un mot, c’est une réalité, la base organisationnelle et matèrielle de nos sociétés. Mais celle-ci dépend d’une idéologie précise et jamais innocente. C’est bien le problème mondial actuel et qui ne fait que poindre. Quand vous aurez cessé de répeter que le capitalisme et l’ultralibéralisme sont incontournables parce que c’est notre réalité et que c’est « moderne », il faudra peut-être penser à réfléchir sur la seule question qui vaut d’être posée : quelles solutions vont pouvoir (ou non) trouver les hommes pour accoucher d’une société-monde décente où les notions de pouvoir, de profit, de croissance et de progrès permettraient de se saisir d’une réalité esquivée en permanence : celle de l’impasse écologique, culturelle, morale et démographique de notre principe économique de base fondé sur un historicisme matérialiste purement ethnocentrique et dévastateur ?
Quand allons nous rentrer dans notre travail d’introspection civilisationnelle qui est en outre, le défi de notre époque ?
Cordialement
Marc Thiland