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Commentaire de Gazi BORAT

sur Corruption au Venezuela : la honte


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Gazi BORAT 4 octobre 2007 18:55

@ act

L’Amérique du sud a déjà connu des personnages à l’identité trouble tels que Chavez.

Un exemple : Juan Peron et ses deux règnes.

Premier acte : Un colonel social fasciste

un colonel, ébloui par le fascisme italien à l’occasion d’une formation militaire à l’étranger et qui y voit le formidable outil que peuvent constituer les masses bien canalisées pour un politicien sanas scrupules..

Le colonel devient plus tard Ministre du Travail, flatte le peuple avec des avancées sociales réelles mais timides, se fait écarter du pouvoir et y revient à la magistrature suprème grâce aux « descamisados » (sous-prolétaires) qui le chérissent..

Il contnue une fois au pouvoir sa politique sociale, avec l’aide de sa bien connue charismatique épouse tout en se servant largement avec elle dans les caisses de l’état...

Comment fait-il ?

Il rackette l’oligarchie (je ne les plaindrai pas..) et vend (hors de prix) des paseports argentins aux Nazis qui se présentent au consulats argentins de Genève et Zürich..

Sa première carrière sera de courte durée..

Il souffle le chaud et le froid sur les Etats-Unis, se fâche avec eux et finit renversé par une junte, pour la plus grande joie de l’oligarchie et de l’Oncle Sam..

Deuxième acte : L’attente du messie.

Les années passent..

Evita est morte, sa légende est forte auprès du peuple, l’époque où elle règna apparait comme un âge d’or.

Le général Peron est à Madrid en exil, chez son ami le peu démocrate Franco.

Une opposition à la junte se met en place, alliant des nationalistes peronistes (franchement facho) à une extrème gauche divesifiée guevaristes, trotskistes, etc..

Tout ce petit monde complote, guerille, s’unit dans un front « Montonero » alliant la carpe et le lapin..

Le régime s’effondre et Peron revient..

Troisième acte : Désenchantement.

La jeunesse, sous des banderoles rouges, attend son Bolivar sur l’aéroport de Buenos Aires..

Des coups de feu éclatent : des anciens de la police politique peroniste tire sur la foule des Montoneros.. L’avion de Peron se pose sur un autre aéroport.

Juan Peron soufflera le chaud et le froid avec la gauche qui le soutient de moins en moins.. Meurt.. Laisse ensuite le pouvoir à sa deuxième épouse que manipule un authentique fasciste : Lopez Rega, de la triple A (Alliance Argentine Anticommuniste) qui installera finalement une junte militaire au pouvoir.

Résultat : l’extrème gauche qui avait fait revenir Peron s’est fait manipuler par lui et ses sbires, qui s’empressèrent d’envoyer dans de sanglantes oubliettes ces trop naïfs idéalistes.

Quel rapport avec Chavez ?

Chavez tient un pays riche doté d’une rente pétrolière, Peron était dans une bonne situation financière, mais par d’autres expédients. Il a ainsi les moyens de financer des mesures sociales..

Il n’est pas communiste car il ne réforme pas l’économie - Comme Peron.

Il abuse l’espoir de la gauche - Comme Peron.

Il est ami avec Castro, me direz-vous ? Par réaction contre les Etats Unis, tout comme Peron vers 1951, se rapprochait frileusement de l’Union Soviétique... mais pas trop !

On peut aussi le comparer à Gamal Abd El Nasser qui, lui aussi fit indéniablement beaucoup pour le peuple égyptien.

Manipulateur, il reçut le soutien soviétique tout en enfermant les Communistes dans des camps de concentration.. tandis que ceux-ci continuaient de l’acclamer !

Moralité : je reste méfiant vis-à-vis de Chavez mais j’apprécie ce coup d’épine dans le pied de l’impérialisme US sur le cône andin..

gAZi bORAt


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