Oui vous avez raison. Employer des termes comme « vraies valeurs » se révèle assez incertain. C’est un raccourci sémantique qui ne trompe pas les lecteurs comme vous. Par « vraies valeurs », je voulais juste laisser entendre qu’il y avait des valeurs authentiques, régulatrices socialement et culturellement mais aussi moralement. Par opposition, nos valeurs seraient donc des semblants de valeurs à la morale plus que douteuse sur le plan sociale, puisqu’à mon avis, comme je le dis dans l’article, et il faut se référer à René Girard la dessus, la violence interne a pris le contrôle de ces valeurs. Cette violence interne, au lieu d’être détournée, est promue au rang de valeurs et de projet social. Alors bien sur, nous ne sommes pas une communauté primitive, mais la consommation (l’ultramodernité) nous a amputé définitivement de la reflexion de grandes questions fondatrices sur le plan des valeurs communes. La modernité a en effet évacué les questions essentielles : la question du mal sur terre (retour de la gnose ? voir hans Jonas et hans Blumenberg dans ce qui est le livre majeure sur la modernité : « légitimité des temps modernes »), La mort,la nature, l’être et le temps (comme dirait heidegger).Notre rationalité instrumentale (Marcuse, Weber, Lucaks...Habermas) a évacué tout cela et à mon avis on ne peut pas parler de vraies valeurs dés lors que celles ci sont étrangères à ces grandes questions collectives.
Bien à vous,
Marc Thiland