Pourquoi écrire cet article critique ou accusateur ? Tout simplement parce que cet homme politique, zélé peut-être, a fait du tort aux Africains. Quand un ministre de la République laisse entendre : cet homme a fait du bien en Afrique. Cette phrase est-elle ironique ? Quel cynisme d’entendre monsieur Bernard Kouchner dire : « ...il a su accompagner les populations africaines vers l’indépendance... ». Kouchner : Ministre des Affaires Etrangères, est-il tombé sur la tête ? De toute façon, rien ne nous étonne plus de lui. Il va en guerre contre l’Iran, son « tir » est ensuite arrondi par la nouvelle famille politique pour laquelle il sert la France. Voilà qu’il grandit un homme de triste renommée qui vient de disparaître. « J’ai appris avec une grande tristesse la disparition de M. Pierre Messmer. Avec lui, la France perd l’une des grandes figures de son histoire récente et l’un de ses plus grands serviteurs. » Que d’éloges ? De grâce, Bernard Kouchner, monsieur Pierre Messmer, en arrivant au Cameroun en 1956, a fait du nettoyage par le vide. Certaines personnes qui vivaient à cette époque, s’en souviennent encore. Il ne fallait pas parler d’indépendance devant lui. Ceux qui ont osé le défier, n’ont pas échappé à ses foudres. Beaucoup ne sont plus là pour en parler. Au Cameroun, alors que la lutte pour l’indépendance bat son plein, Messmer Pierre : haut commissaire de la République vient mater cette opposition à la France. Son prédécesseur PRE Roland a interdit en 1955 le parti de l’opposition UPC (l’Union des populations du Cameroun). 