Le Cameroun, alors sous une double tutelle : française dans partie orientale et anglaise dans la partie occidentale, le pays de Martin Paul Samba connaît une grande agitation. Les revendications, formulées par l’Union des populations du Cameroun avant son interdiction, sont plus que vivaces dans l’esprit des nationalistes. Les deux premières réclamations sont : l’indépendance immédiate et la réunification des deux parties du territoire. C’est, en tout cas, ce qui a été défendu à la tribune des Nations unies par les ambassadeurs de ce parti d’opposition. Monsieur Pierre Messmer débarque au Cameroun, avec la mission de mâter toutes opposition et contestation contre la République. Il a pour objet l’anéantissement du nationalisme. La France à cette époque, ne tolère pas l’idée que l’indépendance souhaitée par le peuple soit considérée comme une révolte nationaliste, voire de la subversion. Le haut commissaire de la République déploie tous les moyens qui lui sont confiés à renforcer la position de la France au Cameroun.