Cher Monsieur Renève,
Lorsque j’ai vu votre nom, et si vous êtes bien ce même Renève que celui qui a écrit, entre autres, un texte sur le libéralisme dont je me suis délecté, si vous êtes vraiment ce Renève qui se présente comme « économiste de formation [et] humaniste par principe », j’ai été je l’avoue fier et heureux que vous vous intéressiez à mon modeste écrit.
Las, quelle déception à la lecture de vos deux commentaires enchaînés !
Loin d’argumenter sur tel ou tel point, vous vous répandez à qui mieux mieux sur le thème « AgoraVox, vendu au MoDem », allant jusqu’à appeler le juge suprême, Carlo REVELLI soi-même, à la rescousse.
Avec tout le respect que je vous conserve en dépit de cet accès de prurit, je ne saurais hélas réfuter des contre-arguments désespérément absents, mais juste vous inviter, puisque vous avez manifestement parcouru une simple diagonale de mon article, à envisager la seconde diagonale.
Sur cette seconde diagonale, vous constaterez que ce texte est un appel citoyen et que, si dans votre esprit le citoyen et le politique se confondent, alors effectivement, c’est aussi un appel politique.
Vous comprendrez également qu’il ne constitue aucunement une propagande pour ce parti dont vous parlez, ni d’ailleurs pour aucun autre, mais simplement un appel aux citoyens, d’où qu’ils soient, à reconquérir cette citoyenneté perdue dont la plupart des partis politiques, aujourd’hui, font leur choux gras.
Enfin, et je suis très triste d’avoir à vous écrire cela, quand vous qualifiez mon article comme étant une « analyse sommaire » sans dire en quoi vous considérez qu’elle est sommaire, votre démonstration est à mon avis un peu juste et, en tout cas, très en deçà de ce que j’aurais espéré de vous.
Mais je me souviens soudain de Voltaire. C’est une bonne chose que vous ayez pu exprimer votre point de vue, et je me battrai pour que vous puissiez continuer de le faire.