« Les élections municipales, troisième tour des présidentielles ? » : Espérons que non !
S’il est une élection qui doit se tenir la plus éloignée possible de la politique nationale, c’est bien celle des municipales. Et tirer des conclusions politiques nationales de ce scrutin relève souvent de la manipulation.
Maires et conseillers municipaux sont les élus qui ont le plus les mains dans le cambouis. Si l’on excepte les grandes villes de plus de 30-40.000 habitants, ces élections permettent surtout de juger les qualité d’un maire et de son équipe, et des projets pour la ville (sauf en cas de déséquilibre politique flagrant dans la commune, où la liste de droite ou de gauche est alors assurée de son élection, mais cela devient sans objet). C’est la raison pour laquelle les listes municipales comportent souvent des candidats de divers origines, dont nombres sont plus ou moins apolitiques.
J’avoue ainsi ne pas avoir bien compris certains de vos critères de sélection : si un maire a été bon, pourquoi le changer et vouloir à tout prix un changement (sauf s’il dépasse 70 ans...) ?
Quand au reste, un maire n’est pas un surhomme, et vous ne trouverez donc guère de candidats qui rassemblent les nombreuses compétences que vous exigez... D’autant que le salaire d’un maire est totalement disproportionné de ses responsabilités (ce qui les obligent à cumuler des mandats, alors qu’il devrait s’agir d’un emploi à plein temps...).
Un(e) candidat(e) qui propose un projet cohérent et ne prend pas son poste comme seul tremplin à sa carrière politique (n’est-ce pas Mr Copé...) me semble déjà sur la bonne voie ; ne leur en demandons pas trop, sous peine que les promesses ne s’envolent, comme d’habitude, une fois l’élection passée.