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Commentaire de masuyer

sur Désolé, je vais vous parler des Serbes


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masuyer masuyer 9 octobre 2007 21:38

Djooka,

merci pour cet article qui appelle à se défier des idées reçues et des discours par trop simplificateur.

Hélas dès le 1 er commentaire notre « ami » Bulgroz retombe « paf dedans », tout de suite suivi par MCM qui ne pouvaient pas rater une si belle occasion.

Le refrain est récurrent, il s’adapte à tous les thèmes. Cette fois-ci « bien à vous Frères Serbes qui comme nous êtes les innocentes victimes du fascsime islamique ». Avec rappel en conséquence de l’occupation nazie.

Le rappel à l’occupation a un avantage énorme : il noircit forcément l’adversaire. Le problème c’est qu’il est retournable à l’infini.

Vous êtes de gauche, je suis de droite et hop je vous rappelle Miterrand et Bousquet ou les anciens communistes (Doriot et Déat qui ont fait le grand saut en fondant des partis d’inspiration fasciste".

Vous êtes de droite et je suis de gauche et hop vous avez droit à Brasillach, Pétain et toute l’histoire antisémite de la droite nationaliste française.

La vérité, c’est que l’ensemble des populations de l’Europe occupée était partagée en 3 partie : 1 minorité résistante, 1 minorité collaborationniste et 1 majorité attentiste essayant d’abord de s’en sortir au mieux.

Les pays libérés jetèrent le plus souvent un « voile pudique » sur la part collaborationniste. A l’Est on était forcément résistant le nazisme étant « l’enfant du capitalisme ». A l’Ouest on célébra la Résistance, on procéda à quelques purges, on tondit des femmes convaincues d’avoir couchée avec les « fritz ». La France était entièrement peuplée de résistants et l’on forgea le mythe de « Pétain n’était pas la France, la France était à Londres ». Les collabos étaient éventuellement nationalistes bretons (donc pas vraiment français, selon la logique ambiante).

Il y a une Serbie résistante, mais il existe aussi une Serbie qui a collaboré, celle de Dimitrije Ljotić et de son Corps de volontaires serbes. Les Oustachis (collaboration) étaient croates comme Tito (résistance). Il y eut aussi des résistants bosniques.

En suivant ces schémas simplificateurs on pourrait tout aussi bien dire que le catholicisme est foncièrement nazi. En effet, la Pologne, l’Ukraine, la Croatie par exemple fournirent des collaborateurs zélés aux occupants. Le nazisme prit son essor en Bavière (un des rares land catholique en Allemagne). L’Eglise cacha Touvier. Se serait oublier ceux des catholiques qui résistèrent.

Ces litanies xénophobes sont insupportables à la fin.


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