Comme s’il n’avait rien compris à rien, Frédéric Lyon en remet une couche.

Les Balkans sont un monde fort complexe, il n’est guère étonnant que son esprit binaire butte quelque peu.

Dans sa vision des guerres de Yougoslavie (http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerres_de_Yougoslavie), il n’a retenu qu’une guerre ayant opposé des gentils chrétiens contre de féroces musulmans (A moins que tu penses que le TPI est controlé par les "islamo-gauchistes). Serbie contre Kosovo et Bosnie. Il oublie la Slovénie et la Croatie qui ne collent plus avec son schéma. Pour information, mon grand, sache qu’il existe aussi au Kosovo des albanophones chrétiens, qui souhaitent aussi l’indépendance du Kosovo. Le conflit est plus ethnique que religieux (même si la religion, comme dans tous les pays est un élément de l’identité culturelle).

Lis ou relis Albert Londres (Les Comitadjis) qui constitue une bonne base dans la compréhension des Balkans.

Vois ou revois les films de Kusturica (Bosniaque), dont Underground fut injustement villipendé par tes semblables de l’autre coté de l’échiquier politique. Accusé d’etre pro-serbe par certains critiques de cinéma un peu trop binaires. Car si les deux « héros » du film sont serbes, ils ne sont pas seulement de « gentils partisans » mais aussi « des profiteurs de guerre ». Et oui ce n’est pas simple.

Voir aussi « La Vie est un miracle » et notamment cette scène où Luka demande à Sabaha comment on dit ceci chez elle et qu’il se rende compte qu’ils parlent la même langue, ce qu’il savait pourtant avant la guerre.

J’espère que cette rapide évocation des complexités de l’être humain, des peuples et de leurs interactions, de l’Histoire (autre que celle mythifiée au gré des besoins de la construction nationale) ne perturberont pas trop ton sommeil.

Bonne nuit quand même (et prends un petit tranxène tu verras ça ira mieux)