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Commentaire de Forest Ent

sur La prime pour l'emploi destructrice d'emplois ?


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Forest Ent Forest Ent 12 septembre 2006 03:16

Extrait de « La tribune » du 12/9/6, le journal de Bernard Arnault :

"Les entreprises privilégient les investissements financiers. Cette situation inquiète la Banque de France.

(...) Les profits des entreprises n’ont jamais été aussi florissants. En 2005, les entreprises du G7 (États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie) ont prêté 1.300 milliards de dollars au reste de l’économie. Une situation « sans précédent, [...] paradoxale et lourde de conséquences », s’inquiète la Banque de France dans son bulletin d’août.

Dans de nombreux pays, les profits des entreprises sont à « leur plus haut niveau depuis des décennies », indique la Banque de France. Ils dépassent 10 % du PIB aux États-Unis et s’en approchent en Allemagne et au Japon. Le chef économiste d’Ixis, Patrick Artus, y voit une évolution structurelle. « Il est probable que le fonctionnement du marché du travail a évolué dans un sens défavorable aux salariés, permettant une hausse des taux de marge des entreprises, malgré le caractère plus concurrentiel des marchés de biens. » Voilà plusieurs années que les salaires augmentent moins vite que la productivité dans de nombreux pays.

Malheureusement, le bon vieux théorème du chancellier allemand Helmut Schmidt, selon lequel les « profits d’aujourd’hui font les investissements de demain et les emplois d’après demain », a pris un sérieux coup de vieux. Les profits record n’alimentent plus l’investissement. « Le ratio investissement/PIB se situe à son plus bas niveau depuis des dizaines d’années dans l’ensemble des pays du G7 ! », souligne la Banque de France. Aux États-Unis, le taux d’investissement des entreprises atteint tout juste 14,1 %, soit son plus bas niveau depuis onze ans.

Alors que font les entreprises de leurs profits ? Elles accumulent des liquidités considérables. Les 100 premières sociétés mondiales sont assises, selon les statistiques de Thomson Financial, sur plus de 1.100 milliards de dollars de liquidité ! Un niveau sans précédent. Les actifs liquides représentent 9 % du total de leurs bilans. C’est plutôt inquiétant. C’est en effet le signe que, globalement, les entreprises ne savent pas quoi faire de leur argent et qu’elles privilégient les placements financiers sur les investissements physiques. Une tendance dont la pratique, de plus en plus répandue, de rachat d’actions serait l’illustration la plus caricaturale.

(...)"


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