La prime pour l’emploi destructrice d’emplois ?

Cette PPE, créée en 2001 par Fabulius (*), a depuis été augmentée par nos différents gouvernements et est, en fait, un impôt négatif très représentatif de la pensée unique "de redistribution égalitaire" dont nous aimons nous enorgueillir...
Politiquement, le dispositif est astucieux puisque :
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cette prime est versée à des personnes qui travaillent mais ont un revenu modeste (pour faire simple, 1,4 fois le SMIC plus 1/3 de SMIC par 1/2 part fiscale supplémentaire) : on leur fait donc passer le message vertueux qu’ils méritent plus que ceux qui ne vivent que d’allocations
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c’est l’Etat providence qui décide du montant de cette prime et l’homme politique y voit un levier simple de gestion de sa popularité auprès des millions de bénéficiaires et de leurs proches.
Sur le fond, le premier argument est incontestable : quelqu’un qui travaille mérite plus que celui qui vit d’allocations (en tout cas et surtout, il coûte beaucoup moins à la collectivité). Pour ce qui concerne le second, je ne peux m’empêcher de ne pas aimer cette attitude de l’Etat qui, tel un "dealer", s’assure d’une bonne dépendance à l’assistanat de ces "contribuables négatifs" qui sont aussi des électeurs. Autrement dit, le premier argument est malheureusement abîmé par le second...
Je me dois aussi de :
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reconnaître que les bénéficiaires doivent apprécier cette somme correspondant grosso modo à un treizième mois
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plaindre ceux, qui ayant perdu leur travail entre-temps, sont susceptibles de devoir rembourser ladite prime (je pense que cela se finira bien pour eux, même si le cas pose un problème d’équité entre ceux qui sont mensualisés et susceptibles de rembourser et ceux qui ne le sont pas et qui n’ont rien touché
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féliciter ceux qui, ayant vu augmenter leur niveau de revenus, n’y ont plus droit
Si on regarde maintenant les chiffres, un peu moins de 9 millions de foyers fiscaux devraient se partager plus de 4 milliards d’euros en 2007. Il s’agit de gros chiffres ! 4 milliards, c’est plus que ce que rapporte l’ISF (dont je suis un fan, cf. Petite proposition...), c’est environ 7% de ce que rapporte l’IRPP, c’est plus de 10% du budget total des ASSEDIC, c’est presque 8 fois le déficit du régime des intermittents du spectacle (cf. Permanence du déficit...), c’est 7 fois plus que les 600 millions d’euros d’augmentation du capital d’ADP qui ont justifié sa mise en bourse (là, l’Etat n’avait pas les moyens de "sortir" cette somme bien modeste - cf. Les privatisations...) et surtout, c’est récurrent, et malheureusement probablement endémique...
Les conséquences de ces 4 milliards d’euros de dépenses publiques supplémentaires sont, en fait, bien plus lourdes pour notre économie et notre taux de chômage. Petite démonstration provocante, simpliste mais didactique...
Faisons l’hypothèse que ces 4 milliards sont financés en "taxant" les 2 millions de Français les plus aisés de 2000 € chacun et que ces 2 millions de contribuables auraient chacun acheté avec cette somme un article Louis Vuitton à 2000 € (Monsieur Arnault doit aimer mon scénario !) si cet argent ne leur avait pas été réclamé par le fisc.
Ces 2 millions annuels d’articles LV auraient nécessité l’emploi d’environ 40 000 personnes pour les fabriquer, les transporter, les conditionner, les commercialiser, les marketer... 40 000 chômeurs de moins, c’est un chiffre qui correspond à peu plus de 4 mois de notre rythme actuel national de créations d’emplois, et c’est environ 800 millions d’économie pour l’UNEDIC et 50 millions d’impôts sur le revenu pour l’Etat !
Ces 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires supplémentaires pour LVMH, c’est aussi 600 millions d’euros de TVA, 1 milliard de charges sociales, 300-400 millions d’impôt sur les sociétés et taxes diverses.
Conclusion : quand l’Etat "taxe" 2 millions de Français de 2000 € chacun, il se coupe l’opportunité de récolter en impôts, charges sociales et économies près de 3 milliards.
Si maintenant, toujours de façon simpliste, on fait l’hypothèse que les attributaires de la PPE dépensent les sommes correspondantes en achetant des produits à bas prix fabriqués en Asie (vêtements, chaussures, équipements électroniques...) et achetés chez des distributeurs "discount/low cost", l’impact en terme de création d’emplois est probablement deux fois moindre en nombre d’emplois créés, du quart en terme d’économie pour l’UNEDIC et négatif en terme d’impôt sur le revenu (les salariés de cette distribution "discount" étant vraisemblablement des récipiendaires de la PPE, d’où le caractère endémique cité plus haut !).
De même, en termes de TVA, de collecte de charges sociales et d’impôt sur les sociétés, on peut diviser les chiffres de mon scénario Vuitton par 4. L’écart entre les deux scénarios est donc de 20 000 chômeurs en plus et 2 milliards d’euros de recettes sociales et fiscales en moins ! Le coût réel de la PPE, toujours suivant ces hypothèses, est en fait de 6 milliards d’euros et deux mois de création d’emplois en moins avec un phénomène inéluctable d’accélération de ce coût (et je parle pas ici du coût de gestion de la PPE difficilement chiffrable vu le caractère "inertiel" du coût de fonctionnement de nos administrations...).
Bien que politiquement incorrect, ce scénario ne se veut pas polémique mais pédagogique, et même s’il relève d’une forme de caricature, le phénomène micro-économique qui le sous-tend est parfaitement juste et mécanique : on pourrait, de la même façon, estimer la différence d’impacts économiques d’un euro dépensé dans des hôtels de luxe ou dans un camping, dans un bon restaurant ou dans un McDo, dans l’investissement immobilier locatif ou le paiement d’un loyer HLM ou encore comparer l’achat spéculatif d’une action "small cap" et le placement sur un livret A de ce même euro... On arriverait à des évaluations similaires...
Comme j’ai déjà tenté de le démontrer (cf. Une éternelle nostalgie...), l’adage "Prenons aux riches et tout le monde sera moins pauvre" est totalement faux économiquement. Celui qui est vrai est : "Pour qu’il y ait moins de pauvres, il faut qu’il y ait plus de riches" !
Nos hommes politiques, dans leur immense majorité, savent qu’une grande partie de leur pouvoir repose sur ce "misunderstanding" : pour eux, il est vrai, maintenir des millions de personnes en assistance économique a beaucoup d’intérêt quand il s’agit d’essayer de se faire élire : d’où la pléthore de mesures "sociales et égalitaires" (et non financées ) prônées par nos candidats à la fonction suprême !
En résumé, cette pensée unique de la "redistribution égalitaire" fait subir à notre économie un véritable supplice chinois, par lequel le gâteau à se partager est de plus en plus petit, et la part "administrée" du gâteau de plus en plus importante. Avant que l’asphyxie ne soit complète, il est peut-être temps de penser à comment agrandir l’assiette. Un plus gros gâteau conduirait naturellement à un partage plus équitable...
73 réactions à cet article
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Bonjour,
Au début ça parlait d’ une prime pour l’ emploi,ensuite on voit une jolie dame qui l’ air d’ avoir mal à la tête, mais non,elle se dit« mais c’ est bien sur les Aspro sont dans mon sac,suis-je bête »Faut dire elle est élégante la dame.Après j’ me souviens plus.
Rocla
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Hereusement, cette prime devra être remboursé par ceux qui l’on touché tôt ou tard, comme toujours lorsque l’Etat « donne quelque chose ».
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Je leur souhaite vivement : ca voudra dire qu’ils sont sortis de la situation de « contribuable négatif » qui n’est pas enviable du tout. Mais sortir de cette situation va devenir de plus en plus difficile...
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Remboursé en nature (chomage, mauvaise systéme de santé, retraite misérable, etc..)
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Une prime quie déprime quoi...
Rocla
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Article très interressant et qui démontre bien que certains mécanismes qui passent bien auprès de l’opignon, ont des conséquences completement inverse à son bien être.
Malheuresement, ce genre de démonstration est.. comme d’habitude, completement impossible a expliquer au français moyen, a qui l’information doit etre adapté a son age théorique (8ans).
Cependant, cette succession de chiffre n’est pas expliquée, analysé, documentée. Je comprend que ce soit necessaire pour la compréhension de l’article. Mais, comme d’habitude, sans preuve des calculs et des explications, il y aura toujours matière a redire.
l’inculture économique des français est telle, qu’a chaque article de ce genre, il faudrait tout un cours d’economie qui l’accompagne.
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Je partage pas ton opignon,pourtant j’ ai 7 ans et 4 mois,c’ est normal à cet âge cette inculture,dis donc au fait,ça te gratte pas à l’ inculture ?
Rocla
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Un coût de 4 miyiards d’euro par an / revenu net moyen de 16000 euro environ par an = 250 000 chômeurs de plus.
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4 milliards de CA TTC c’est 3.6 milliards de CA HT. Ensuite on peut imaginer que les salaires pèsent 2 milliards au sein de ces 3.6 milliards (très dépendant des secteurs). 2 milliards de charges salariales c’est environ 1 milliards de salaires net. Si je suis plus ambitieux et veux un salaire moyen de 25.000 euros annuels alors j’arrive à 40.000 chômeurs.
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Je ne fais qu’appliquer la formule de Michel de Poncins
Vous avez oublié de compter le gaspillage associé à tout prélèvement obligatoire. C’est que pour redistribuer 1 euro il faut au minimum en prendre 2, voire en pratique plutôt 4. Et c’est bien un montant net, pas la peine de défalquer 800 millions d’euros, je me demande même si il ne faudrait pas l’ajouter au coût total au contraire. Tout ça fait une sacrée « vitre cassée » de 8 à 16 milliards d’euros qui ne seront productifs que pour 4 milliards. J’aimerais avoir votre nouveau calcul de nombre de chômeurs par votre méthode, mais sur ce montant (8 à 16) pour le comparer à celui de M. de Poncins si vous le voulez bien.
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Pour 8 milliards, j’arrive à 80.000 chômeurs et pour 16, à 160.000. Ceci dit, transformer 4 milliards en 16 par simple gaspillage est un « effort » dont je ne nous crois pas capable. Au delà des 2 (nets) ou 3 (bruts) milliards d’impacts négatifs chiffrés dans mon « post », on peut sans doute en ajouter 1 (net soit 2 bruts) de « gaspillage » (coût total de gestion par l’administration notamment) : 8 parait donc un grand maximum.
PS : la vitre cassée de Bastiat est intriguante mais un peu cryptique.
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Un morceau d’anthologie...
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J’aime bien le résonnement, par contre la démonstration même complétée me laisse perplexe, mais je vous fais confiance, car vous ne vous seriez pas risquer à proposer un article sans avoir fait et refait un minimum vos calculs.
En fait le PPE, a un effet immédiat, votre solution aurait un effet à beaucoup plus long terme, car si je dispose de 2000 € de plus par an, je partirais peut-être plus loin ou plus longtemps à l’étranger, et dans ce cas au revoir la TVA et autres taxes, par contre s’il l’on décidait de mettre des taux de TVA moins élevés sur les produits made in France on encouragerait la consommation.
Bon cela s’appelle du protectionnisme, et les états unis le pratique avec nos produits.
Et enfin pourquoi donner une prime pour l’emploi, après tout vous avez un salaire pour les travaux que vous effectuez, donc pourquoi une rémunération supplémentaire, d’autant plus que l’obtention de cette prime est soumise à un calcul à 3 conditions. La plus terrible est la proratisation, si vous n’avez pas travailler l’année complète, on calcul vos revenus de votre période travailler et on la ramène sur 12 mois, ce qui fait qu’au final on affecte un revenu fictif pour vous faire sortir des conditions d’attribution de cette prime.
Une chose plus simple et plus équitable serait de réduire les charges patronales et salariales, comme ça il y aurait un double effet, plus de pouvoir d’achat pour les salariés, et une possibilité accrue d’embaucher, d’investir ou de rémunérer les actionnaires (qui sont aussi des consommateurs ne l’oublions pas) pour les entreprises.
Cela n’aura pas d’effet immédiat, car dans l’état actuel de nos finances nous préférons quand c’est possible épargner au cas plutôt que de dépenser.
Et pendant ce temps là notre déficit augmentera.
Alors que faire, mis à part des promesse, du saupoudrage et du colmatage, pour contenter telle ou telle catégorie indécise au niveau de son bulletin de vote.
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Formidable article.
A trop vouloir aider les bas salaires et imposer les autres, on se retrouve à une situation où il vaut mieux être rmiste que smicard, il vaut mieux être non cadre que cadre, il vaut mieux être salarié que patron de PME.
Depuis 25 ans, la France subit une politique sociale désastreuse qui ne consiste qu’à donner de l’argent à ceux qui en ont le moins. Cela sans jamais évaluer les effets positifs ou négatifs pour l’ensemble de la société. Même les gouvernements de droite se sentent obligés de suivre le mouvement sous peine de soulever le mécontentement général.
Bien évidemment comme vous le démontrez bien, c’est un gouffre financier pour l’Etat et cela ne crée pas plus de richesse chez la population.
Et effectivement je suis convaincu comme vous qu’une population maintenue dans la pauvreté est bien plus profitable pour des politiciens dont, pour beaucoup, le seul intérêt est de se faire élire.
Mais je me pose des questions : Ont-ils encore le choix ? Comment faire marche en arrière ? La société est-elle prête à sacrifier tout ces acquis et se mettre deux fois plus au travail ?
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Merci à Vincent et Corwinhawk pour vos commentaires.
La réalité est que le changement de dynamique ne peut avoir lieu que par un passage par un déficit temporaire très significatif de nos budgets publics (via une baisse très forte des prélévements obligatoires) comparable à l’investissement qui est fait dans une jeune société pour lui permettre de croitre.
Ce déficit impressionnant permet une vraie relance de l’économie et est suivi tout naturellement d’une augmentation des recettes fiscales et sociales via un élargissement de l’assiette de ceux qui contribuent/cotisent sur des bases plus importantes ce qui recrée l’équilibre budgétaire.
Entre une situation de déficit endémique (ie qui ne s’arrête jamais et qui augmente chaque année) et une situation de déficit temporaire, la seconde est préférable mais il faut être bien plus « couillu » pour la mettre en oeuvre et il faut déroger au pacte de stabilité issu de la création de l’Euro (dont on notera l’aspect vicieux : plus facile, en effet, de ne pas avoir un déficit de plus de 3% si le budget concerné lui même augmente...).
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A vrai dire la demonstration est limpide, moins d’impots c’est ... plus d’impots.
Mais je ne crois pas que les chiffres soient justes.
1 - D’une part il n’existe pas 2 millions de Francais achetant un sac a 2000 euros pieces.
On peut le demontrer en partant du niveau de revenus necessaire pour acheter un sac a 2000 euros. Imaginer un menage ayant un revenu de 40.000 euros, l’achat du sac serait de 2000/40.000 = 5% de leur revenu. Visiblement c’est peu probable et on doit donc supposer que les menages concernes doivent etre plutot dans la gamme des 100.000 euros (sauf les maniaques de LV acceptant de renoncer aux etudes du petit pour s’offrir un sac)
Or il n’existe pas en France 2.000.000 de menages ayant un tel revenu ! QED
On egalement le demontrer d’une autre maniere en considerant que les personnes qui achetent un sac a 2000 euros ont un pouvoir d’achat tellement eleve qu’une ponction de 2000 euros ne modifie en rien leur train de vie.
Car ces couches sociales ont un revenu qui est affecte en deux grosses tranches : revenus et epargne. Et les 2000 euros preleves ne viennent pas reduire leur consommation courante ou exceptionnelle, mais uniquement le montant de leur epargne.
Bref avec ou sans prelevement ils auraient achete le sac.
Tel n’est pas le cas bien sur du salarie de base dont le revenu est affecte majoritairement a la consommation et pour lequel un prelevement diminue a la fois epargne et consommation.
2 - Le reste de la demonstration est egalement bien optimiste.
Passons sur la TVA produite par la vente des sacs a 2000 euros, soit 600 millions.
Mais pour les charges sociales je ne suis pas du tout sur que laproduction de tels sacs soit majoritairement faite en France.
Et meme si c’etait le cas je signale en passant que cette annee les entreprises ont beneficiees - au strict minimum - de plus de 20.000.000.000 d’euros d’exoneration de charges.
Exit donc le gain en charges sociales bien trop aleatoire pour qu’on puisse y croire serieusement.
Quand on approfondit il reste peu de choses de la demonstration selon laquelle « prendre sur les riches pour donner aux pauvres » nuit a l’economie !!
En revanche donner une ppe aux plus demunis qui sont forces de la consommer c’est injecter la meme somme dans l’economie ...
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« A trop vouloir aider les bas salaires et imposer les autres, on se retrouve à une situation où il vaut mieux être rmiste que smicard, il vaut mieux être non cadre que cadre, il vaut mieux être salarié que patron de PME. »
quand la ppe sera devenu permanente chaque petit salaire recevra une somme, disons une moyenne de 100 euros par mois.
Le gouvernement nous vend cela comme un coup de pouce aux bas salaires. Mais ca c’est la publicite pour vendre le produit.
Dans la realite ces 100 euros seront evidemment compenses par une baisse du salaire moyen (baisse avant embauche par exemple).
avant la ppe le salarie recevait 1000 euros par mois
apres la ppe il recevra 900 + 100 = 1000 euros
ce phenomene provient de ce que les emplois non qualifies n’ont pas les moyens d’imposer leur salaires, il doivent prendre ce qu’on leur donne
finalement la ppe s’analyse non comme un « don » au salarie mais bel et bien comme une subvention indirecte au patron !!
ce qui change radicalement l’analyse ’philosophique’ que l’on peut en faire.
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D’accord sur le fait qu’il n’y a pas 2 millions de francais qui veulent acheter des sac Vuitton. Mais vous pouvez remplacer ces sacs par n’importe produit ou service à forte valoutée dont la valeur ajoutée est « ajoutée » en France.
Je crois savoir qu’environ les 3 millions de foyers fiscaux les plus contributifs paient 80% de l’IRPP (soit 40 milliards d’euros) : mes 2 millions sont un sous-ensemble de ces 3 millions.
Je pense que l’essentiel des produits Vuitton est fabriqué en France (c’était le cas il y a peu de temps) notamment en Vendée.
Si vous connaissiez la marge brute de LV, vous ne douteriez du montant de la TVA !
Le salaire moyen chez LVMH est bien supérieur au seuil justifiant des exonérations de charge (c’est d’ailleurs l’un de mes arguments, si la relance de la consommation générée par la PPE créée des emplois eux-mêmes subventionnés par la PEE, on va pas bien...).
Désolé mais la démonstration tient toujours.
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C’est vrai que les bas salaires sont subventionnés par l’Etat mais c’est vrai aussi que ce principe de subvention augmente la part des bas salaires dans l’économie.
Nous disons la même chose avec des points d’observation très différents.
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avant la ppe le salarie recevait 1000 euros par mois
apres la ppe il recevra 900 + 100 = 1000 euros
En fait il recevra 700 + 100 = 800 euros, puisque 100 iront aux fonctionnaires chargés de faire tourner le bazar, et 100 autres seront gaspillés au passage.
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« On peut le demontrer en partant du niveau de revenus necessaire pour acheter un sac a 2000 euros. »
N’importe quoi. D’abord on sait tous trés bienq ue ce sont les plus pauvres qui claque le plus. Il y a plus d’Ipod à la cour neuve que dans le XVI.. Et puis si vous voulez prouver, il suffit tous simplement de rechercher les chiffres de ventes.
« Et les 2000 euros preleves ne viennent pas reduire leur consommation courante ou exceptionnelle, mais uniquement le montant de leur epargne. »
Gros délire. 2000 euros, c’est 2000€. Par ailleur l’épargne, c’est l’investissement, donc la croissance. C’est tout de même bien plus important que cette consomation parfaitement inutile en France de nos jours.
« En revanche donner une ppe aux plus demunis qui sont forces de la consommer c’est injecter la meme somme dans l’economie ... »
Oui, l’économie Japonaise, Chinoise, Taiwanaise, etc..
« Je crois savoir qu’environ les 3 millions de foyers fiscaux les plus contributifs paient 80% de l’IRPP (soit 40 milliards d’euros) : mes 2 millions sont un sous-ensemble de ces 3 millions. »
1% paye 33% 10% paye 68% et 50% ne paye rien.
Ce déséquilibre est une perversion du systéme de l’IRPP, et pousse évidement à la dépense. Par ailleur il est assez inéfficace, et rapporterait plus à l’Etat s’il était plus egalitairement répartie. D’ailleur ce qui ne payent pas d’impôts ne devrait pas être des citoyens actifs : tout le monde devrait payer des impôts dans une république.
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« D’ailleur ce qui ne payent pas d’impôts ne devrait pas être des citoyens actifs : tout le monde devrait payer des impôts dans une république. »
C’est bon : il y a la TVA.
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analyse très simpliste en effet, avec des bon vieux raccourcis démagogiques.l’analyse selon laquelle, plus il y aura de riches, plus il y aura de miettes pour les pauvres me fait toujours bien marrer !
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Attention vous êtes tout rouge ! Désolé, c’est ainsi : les gens ne sont vraiment égaux qu’une fois morts et digérés par les vers.
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Ce sont les riches qui font vivre tous les autres, je vous le rappel.
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J’ai aimé cet article. Il énonce des évidences, malheureusement trop peu connues. Dans le système économique, s’il n’y a pas de riches, tout le monde devient de plus en plus pauvre, puisqu’il y aura de moins en moins d’emplois proposés. Un équilibre « presque parfait » est difficile à trouver, et demanderait que les décisions soient prises par des spécialistes en économie, pas par des politiciens.
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quelle ramasie de foutaise
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Anecdotiquement :
« Un plus gros gâteau conduirait naturellement à un partage plus équitable... »
Une nouvelle statistique aurait-elle démontré que plus un pays est riche, mieux la richesse est partagée ?
Sur le fond de l’article :
Ca a l’air beaucoup, 4 milliards ? Un récent rapport de la Cour des Comptes vient de détailler les politiques pour l’emploi, et constaté que l’essentiel - 30 milliards - est constitué de réductions de charges sectorielles pour les entreprises. L’essentiel a été décidé sous les gouvernements Raffarin et Villepin.
Selon la Cour :
- il n’existe pas la moindre évidence que ces réductions aient amélioré l’emploi en quoi que ce soit,
- aucune procédure n’a été mise en oeuvre pour les évaluer.L’UMP a appliqué le credo libéral consistant à penser que l’on subissait une crise de l’offre et qu’une diminution du chômage pouvait être obtenue par une réduction du coût du travail. D’ailleurs, le pouvoir d’achat a baissé depuis quatre ans dans une proportion jusqu’ici inconnue. Mais cela a du satisfaire au passage quelques clientèlismes.
Nous ferons le bilan de tout cela l’an prochain.
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Forest
nous sommes d’accord (pour une fois).
Si tous les emplois créés sont des emplois au SMIC avec des exonérations de charges et une PPE, le système coule...
Pour que cela ne soit pas le cas, il faut baisser le niveau de prélévements obligatoires sur tous les niveaux de revenus. C’est la thèse de mon « post ».
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« nous sommes d’accord pour une fois »
C’est bien sûr tout à fait conjoncturel.
Mais je suis content de pouvoir controverser avec des libéraux, sinon chacun serait d’accord avec lui-même de son côté.
Fondamentalement, nous ne partageons pas le même diagnostic. Pour moi, une politique procyclique comme une réduction massive de la dépense publique ne résoudrait aucun problème, et surtout pas celui du chômage.
Ce que nous avons appris il y a quelques années a été détruit par la mondialisation : les profits des entreprises ne créent plus les emplois de demain, car elles les investissent ailleurs. Ceci ne vient pas d’un « déficit de compétitivité », mais d’une ouverture totale et irraisonnée des frontières.
Il existe une solution simple au chômage, mais elle ne va pas vous arranger : 1) le protectionnisme : rétablir des douanes, contrôler les circulations de capitaux et stopper tout échange avec les paradis fiscaux 2) augmenter les impôts sur les sociétés
Ce que vous proposez, réduction de la dépense publique et baisse du coût du travail, est une spirale sans fin vers le niveau de vie de la Mongolie.
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L’Estonie et l’Irlande l’ont fait, résultats ils ont retrouvé le plein emploi.
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L’Estonie, je ne connais pas. L’Irlande, oui. La croissance spectaculaire de ce petit pays est entièrement due à un dumping fiscal permis par l’UE.
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« Une nouvelle statistique aurait-elle démontré que plus un pays est riche, mieux la richesse est partagée ? »
Les inégalité sont les même partout, Loi de Pareto. Mais bien sur, un pauvres ouvriers polonais sous le socialisme n’est pas un pauvre ouvrier Français sous VGE.
« Ce que nous avons appris il y a quelques années a été détruit par la mondialisation : les profits des entreprises ne créent plus les emplois de demain, car elles les investissent ailleurs. Ceci ne vient pas d’un »déficit de compétitivité« , mais d’une ouverture totale et irraisonnée des frontières. »
Donc d’un déficite de compétitivité. Vouloir fermer les frontiéres, ca veut dire que notre pays est tellement pourri que seul la répression peut encore le faire tenir quelques années. Les gens ne sont pas si stupide.
« Il existe une solution simple au chômage, mais elle ne va pas vous arranger : 1) le protectionnisme : rétablir des douanes, contrôler les circulations de capitaux et stopper tout échange avec les paradis fiscaux 2) augmenter les impôts sur les sociétés »
Ah AH AH AH !! Donc les entreprises restantent partiront (liberté de circulation des droit de l’homme, et représails des autres pays, et marché français sans interet) et les français payeront beaucoups plus cher tout leur produits. Magnifique.
« Ce que vous proposez, réduction de la dépense publique et baisse du coût du travail, est une spirale sans fin vers le niveau de vie de la Mongolie. »
Mais le niveau de vie va finir par baisser, puisque les impôts sont délirants et confiscatoire. D’ailleur c’est déja la cas, le français tombe au 19éme rang pour le PIB/Hab. Seul les emprunts permettent pour l’instant de faire croire. Selon certain, si on soustrait de la croissance du PIB les emprunts, il n’y aurait pas la moindre croissance réel en France depuis 15 ans..
« L’Irlande, oui. La croissance spectaculaire de ce petit pays est entièrement due à un dumping fiscal permis par l’UE. »
Le dumping fiscal, ca n’a pas de sens. Le niveau de prélévement de l’Irland est comparable à celui des USA, ou à celui de la France de De Gaulle et Pompidou. Pourquoi voulez vous que les autres pays se suicident parce que la France se suicide ? D’ailleur dans les fait, frontiére ouverte ou pas, il y a toujours compétition entre les pays.
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« Les inégalités sont les mêmes partout. »
Mais il y en a qui sont plus les mêmes que d’autres.
« Ceci ne vient pas d’un »déficit de compétitivité« , mais d’une ouverture totale et irraisonnée des frontières. » « Donc d’un déficite de compétitivité. »
Oui si l’on considère que pour être compétitif, les salaires doivent tendre vers ceux de la Mongolie.
« les entreprises restantent partiront et les français payeront beaucoups plus cher tout leur produits. »
Les entreprises partent de toutes façons. Les français payeront plus cher, mais ils auront des salaires.
« Seul les emprunts permettent pour l’instant de faire croire. Selon certain, si on soustrait de la croissance du PIB les emprunts, il n’y aurait pas la moindre croissance réel en France depuis 15 ans.. »
Les US sont deux fois plus endettés par habitant que la France.
« La croissance spectaculaire de ce petit pays est entièrement due à un dumping fiscal permis par l’UE. » « Le dumping fiscal, ca n’a pas de sens. Le niveau de prélévement de l’Irlande est comparable à celui des USA. »
Ca fait longtemps que vous n’avez pas fait de business. Les fiscalités européennes sont en concurrence dans un espace sans frontières intérieures. C’est du simple délire. L’Irlande en avait sans doute besoin, mais il faut quand même savoir de quoi il s’agit. Comme pour le Luxembourg.
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« »Les inégalités sont les mêmes partout." Mais il y en a qui sont plus les mêmes que d’autres."
Non, quelque soit le pays et le systéme (Pareto à étudier l’URSS aussi), les inégalité sont les même. La lutte prétendu contre l’inégalité est une foutaise.
« Oui si l’on considère que pour être compétitif, les salaires doivent tendre vers ceux de la Mongolie. »
Bien. Alors quel sont vos solutions pour augmenter la productivité des français ? Et pourquoi est-ce que les Français devraient être plus payé que les mongol, qu’est-ce qui le justifie, ce sont une race supérieur ? Juste parce qu’ils sont né du bon coté de la barriére ?
« Les entreprises partent de toutes façons. Les français payeront plus cher, mais ils auront des salaires. »
Avec des stupidités comme cela, vous allez trés vite rejoindre le niveau de vie de l’ouvrier polonais des année 80, qui avait aussi un salaire, mais devait compter sur l’aide alimentaire que lui envoyaient les français pour survivre... Est-ce que votre méthode fonctionne pour la corse ?
« Les US sont deux fois plus endettés par habitant que la France. »
Faux. Les USA sont endettés à 66%, comme nous, sauf que nous n’avons pas intégré à ce chiffres plein de chose, et que notre dette est plutôt entre 90 et 120%.
« Les fiscalités européennes sont en concurrence dans un espace sans frontières intérieures. C’est du simple délire. »
Les fiscalités européennes sont en concurrence avec celles des USA, celles d’Asie aussi, votre propos n’a aucun sens.
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@IP:xxx.x7.59.170
Votre réponse suppose qu’il existe un marché international dont la France fait partie. Cela suppose que les pays n’existent pas. C’est effectivement une tendance très à la mode. Cela permet d’aligner un peu partout les revenus du travail vers le bas et ceux du capital vers le haut. Je pense que les habitants de Mongolie et nous nous porterions beaucoup mieux en ne commerçant pas mutuellement.
Je ne propose pas d’améliorer la productivité française, qui est déjà élevée. Je propose de fermer nos frontières aux produits venant de pays à faible coût de travail, ou tout au moins de taxer la différence.
C’est ce que tous les gens raisonnables ont fait au long des siècles, et il n’y a que l’Europe depuis 20 ans pour l’avoir oublié.
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Extrait de « La tribune » du 12/9/6, le journal de Bernard Arnault :
"Les entreprises privilégient les investissements financiers. Cette situation inquiète la Banque de France.
(...) Les profits des entreprises n’ont jamais été aussi florissants. En 2005, les entreprises du G7 (États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie) ont prêté 1.300 milliards de dollars au reste de l’économie. Une situation « sans précédent, [...] paradoxale et lourde de conséquences », s’inquiète la Banque de France dans son bulletin d’août.
Dans de nombreux pays, les profits des entreprises sont à « leur plus haut niveau depuis des décennies », indique la Banque de France. Ils dépassent 10 % du PIB aux États-Unis et s’en approchent en Allemagne et au Japon. Le chef économiste d’Ixis, Patrick Artus, y voit une évolution structurelle. « Il est probable que le fonctionnement du marché du travail a évolué dans un sens défavorable aux salariés, permettant une hausse des taux de marge des entreprises, malgré le caractère plus concurrentiel des marchés de biens. » Voilà plusieurs années que les salaires augmentent moins vite que la productivité dans de nombreux pays.
Malheureusement, le bon vieux théorème du chancellier allemand Helmut Schmidt, selon lequel les « profits d’aujourd’hui font les investissements de demain et les emplois d’après demain », a pris un sérieux coup de vieux. Les profits record n’alimentent plus l’investissement. « Le ratio investissement/PIB se situe à son plus bas niveau depuis des dizaines d’années dans l’ensemble des pays du G7 ! », souligne la Banque de France. Aux États-Unis, le taux d’investissement des entreprises atteint tout juste 14,1 %, soit son plus bas niveau depuis onze ans.
Alors que font les entreprises de leurs profits ? Elles accumulent des liquidités considérables. Les 100 premières sociétés mondiales sont assises, selon les statistiques de Thomson Financial, sur plus de 1.100 milliards de dollars de liquidité ! Un niveau sans précédent. Les actifs liquides représentent 9 % du total de leurs bilans. C’est plutôt inquiétant. C’est en effet le signe que, globalement, les entreprises ne savent pas quoi faire de leur argent et qu’elles privilégient les placements financiers sur les investissements physiques. Une tendance dont la pratique, de plus en plus répandue, de rachat d’actions serait l’illustration la plus caricaturale.
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les entreprises ne savent pas quoi faire de leur argent et qu’elles privilégient les placements financiers sur les investissements physiques.
Nous avons déjà débattu de ce sujet ensemble, il me semble. Je partage votre inquiétude sur le fait que l’investissement productif s’éteint au profit de la spéculation financière, mais je ne suis pas d’accord sur les causes de cette préférence : il ne faut pas prendre ces investisseurs pour des imbéciles, ils ne font que constater qu’investir « productif » dans un pays comme la France, qui ne fait que confisquer l’essentiel des bénéfices qu’ils en tireraient, c’est pire que jouer à la loterie spéculative.
Adolphos a raison sur un point essentiel : de quel droit paierait-on plus un français qu’un irlandais pour faire exactement le même boulot, si le premier ne peut pas être aussi efficace pour les mêmes conditions demandées ? Votre proposition de solution pour combattre le chômage est proprement ubuesque, et mènerait le pays bien vite au niveau du Bouthan, sauf qu’on aurait en plus des usines désaffectées, des routes non-entretenues, das ports vides, des gares rouillant dans l’inactivité totale.
Laissez-moi vous parler de l’Estonie : voilà un pays qui, confronté à un excès d’administration (ex-république soviétique socialiste), à une récession grave (rouble en chute libre) et à un taux de chômage alarmant, a passé les mesures que vous dénoncez furieusement : abolition du protectionnisme, privatisation de tout ce qui peut l’être, baisse des impôts et simplification des démarches administratives, libéralisation du marché interieur, etc... Résultat : loin de « rejoindre la Mongolie » ils ont créé Skype, retrouvé le plein emploi, oublié les déficits budgétaires et surfent sur une croissance soutenue.
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Si j’étais dans un pays ex-soviétique, j’aurais sans doute une répulsion atavique contre tout ce qui est étatique et ce serait justifié. Mais l’excès nuit en tout. Il faut toujours un compromis entre état et marché.
L’histoire de l’UE montre que les stratégies et les destins des petits pays diffèrent de ceux des grands. On ne peut pas extrapoler à l’Allemagne et à la France les stratégies de l’Irlande et du Luxembourg.
« Pourquoi payer plus cher un français qu’un chinois ? » Et pourquoi payer un chinois moins cher qu’un français ?
Le protectionnisme n’est pas le diable. C’est un moyen de gestion comme un autre. Le commerce n’est pas toujours profitable.
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Pourquoi n’allez vous pas bosser en chine la ou il y à du boulot ?
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Que croyez-vous que les dizaines de millers de jeunes qui s’exilent chaque année (le plus grand exode massif qu’a connu la France depuis la Révolution) font donc ?
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Exact. 2,200.000 d’expat officiel, bien plus en réalité.
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Comment expliquez-vous alors qu’aux Etats-unis les plus riches sont encore plus riches et les plus pauvres, toujours aussi pauvre : la dernière étude donne 13% de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté aux Etats-unis (je crois me souvenir que ca a très légèrement baissé cette année après de fortes hausse depuis plusieurs années) !
Je ne peux affirmer que « Prenons aux riches et tout le monde sera moins pauvre » est économiquement viable. Mais les chiffres semblent démontrer que « Pour qu’il y ait moins de pauvres, il faut qu’il y ait plus de riches » est faux, tout dépend en réalité de l’organisation sociale et politique des nations.
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Comment expliquez-vous alors qu’aux Etats-unis les plus riches sont encore plus riches et les plus pauvres, toujours aussi pauvre : la dernière étude donne 13% de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté aux Etats-unis
Le « seuil de pauvreté » c’est 60% du revenu moyen du pays en question. Les « pauvres » américains qui vivent en dessous de ce seuil, ce sont des jeunes qui démarrent dans la vie, pour la quasi-totalié. Et la plus grande majorité d’entre eux sont propriétaires de leur maison. Bref : avec ce genre d’indicateur on arrive à avoir proportionnellement plus de « pauvres » qui gagnent 16000$ par an aux US dans une maison individuelle et des perspectives d’avenir, que de vrais pauvres vivant sans eau potable avec moins de 800$ par an au Bouthan.
La longévité moyenne est encore un bien meilleur indicateur de développement, je trouve.
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@Jesrad
Il faudrait vous informer sur la sociologie économique des USA et comparer ce qui est comparable :la pauvreté est une notion à contextualiser et il ne faudrait pas la comparer avec la détresse extrème...
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Evidement, d’ailleur aux USA il n’y a pas vraiment de pauvre car tout le monde trouve un emploi, même les noirs.
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« Evidement, d’ailleur aux USA il n’y a pas vraiment de pauvre car tout le monde trouve un emploi, même les noirs »
Celle-là, je ne l’attendais pas...comme si avoir un emploi (ou plusieurs, comme cela devient fréquent aux USA par nécessité) garantissait contre la pauvreté...Il faudrait lire et voyager, cher ami.
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Vous écrivez :
« Sur le fond, le premier argument est incontestable : quelqu’un qui travaille mérite plus que celui qui vit d’allocations »
Donc la distribution de la valeur ajoutée entre salariés et actionnaires doit se faire très largement au profit des salariés. Pourtant ce n’est pas ce que la tendance fait ressortir !
Pour ce qui est des impôts négatifs les riches en profitent aussi largement : bien des mesures d’investissements que seuls peuvent mettre en oeuvre les plus aisés permettent de réduire le taux d’imposition, voir même de recevoir de l’argent de l’État ( crédit d’impôt).
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Concernant le partage actionnaires / salariés, vous noterez qu’une grosse part des bénéfices des grandes entreprises francaises est réalisée hors de France, d’où une certaine disproportion entre les bénéfices affichés et leur politique salariale.
Par ailleurs, dans un pays qui crée du chômage via sa politique de redistribution, la tension sur le marché de l’emploi est en faveur des employeurs. Dans les pays « libéraux », les hausses de salaires sont très largement supérieures dans les périodes porteuses économiquement...
Concernant les « crédits d’impots », il en existe beaucoup de sortes plus ou moins justifiés :
- exemples justifiés : la pension alimentaire que je paie à mon ex-épouse est déduite de mon revenu mais déclarée dans les revenus de mon ex ou les frais de garde d’enfants puisque la nounou va déclarer ses revenus également(aucune raison de taxer 2 fois),
- autre exemple justifié : les pertes issues de cessions d’actions sont reportables sur les années suivantes en déduction des gains éventuels que je ferai (on pourrait d’ailleurs bénéficier de l’impot négatif immédiatement),
- exemple plus difficilement justifiables : déduction du revenu ou réduction d’impot suite à des investissements particuliers (DOM/TOM, FCPI, immobilier locatif...)
Personnellement, je suis contre cette orientation « fiscale » des investissements (qui fausse le marché) et je serais tout a fait d’accord pour qu’on les supprime en même temps que l’on baisse l’ensemble des taux d’impositions...
Maintenant je comprends que les gros contribuables essaient d’optimiser vu leur niveau marginal d’imposition.
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Un article décomplexé , vrai , juste . Bravo !
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L’ennuyeux avec les polytechniciens, c’est qu’ils vous bluffent toujours avec leurs raisonnements comme font les joueurs de bonneteau devant la foule de badauds impuissants à déjouer leur bon tour. La seule façon de les contredire sérieusement est de s’attaquer au postulat ou à l’intuition de départ.
Que fait l’auteur ici ? Il évoque les uns en les qualifiant du double discriminant d’« assistés » et de « contribuables négatifs » et loue la vertu des riches possédants de l’oligarchie (au sens platonicien). Sa supériorité intellectuelle l’autorise à intervenir sur le plan moral en distribuant bons et mauvais points : « quelqu’un qui travaille mérite plus que celui qui vit d’allocations » (Fabius en instituant cette restitution fiscale a donné un bonus à ceux qui reprennent un emploi mais pas sur cette base morale) et « féliciter ceux qui, ayant vu augmenter leur niveau de revenus, n’y ont plus droit », l’Etat délinquant « dealer » !
Ce « capital-risqueur » comme il se définit lui-même n’a jamais eu à toucher un centime de l’Etat et en tire sa gloire (D’emblée sur le cv : « n’ayant jamais été fonctionnaire ni salarié du secteur public ») Eh bien tant mieux pour vous et félicitations, cher monsieur ! Mais sachez que beaucoup de gens ont un besoin vital de cette redistribution fiscale. Maintenant on peut discuter de l’usage électoraliste qui en est fait et des effets pervers à corriger...
Vous concluez sur l’idée d’un nouveau partage équitable, image tendancieuse d’un libéral à laquelle je ne crois pas au regard de vos idées dont celles de supprimer pour des raisons « égalitaires ! » tout impôt sur les grandes fortunes, et d’étendre le CNE à tous les salariés. (vu sur votre blog)
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C’est sur qu’en empéchant les riches d’exister (ou de pouvoir rester en France), c’est super bon pour les Français. Que tout ces salauds dégagent créer des google, ebay, Microsoft, Cisco et autre connerie de riches ailleur, mais nous, s’ils osent venir ici, on va tout le piquet, ils sont prévenue.
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@Taverneux
Bien, il fallait le dire ...
Mais c’est logique, son livre de chevet doit être Friedman ou von Mises. C’est le nouveau catéchisme à la mode...
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Elégante démonstration. Mais à mon sens une perte de temps à la lecture (les chiffres avancés n’ont aucune origine précisée et sont donc invérifiables) doublée d’arrières pensées vieilles comme le monde. Mais puisque l’auteur semble aimer les chiffres, je l’invite à nous proposer une analyse autrement plus intéressante, y compris pour nos portefeuilles :
Pourquoi pas une suppression de la TVA ? (hors considérations technocratiques bruxelloises s’entend).
C’est tout de même le prélèvement le plus injuste qui soit (le smicard taxé sur sa baguette autant que le milliardaire est peut être une image éculée mais réelle), et les économies (importantes) réalisées par les ménages (quel que soit leur niveau social) seraient, suivant le même raisonnement que celui de notre cher auteur, réinjectées dans la consommation ... créant donc des emplois ! ... enfin ça dépend ... c’est vrai qui Vuitton crée des emplois en France, d’autres délocalisent ou ne sont pas implantés, donc la répercussion de la consommation sur l’emploi ça n’est pas un phénomène « mécanique » comme notre cher auteur voudrait nous en persuader ... mais bon, comme dit le proverbe :
« la différence entre un énarque, ou un polytechnicien, et un train, c’est que le train s’arrête quand il déraille ».
Bien cordialement
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Puisqu’un riche consome plus qu’un pauvre, il paye plus, donc ce n’est pas un impôt injuste. Pour un pauvre, ca ne fait que quelques euros, de toute façon il n’en aurait pas l’usage, et puis lorsque l’Etat lui fait la charité, c’est prévu dans son obole, mais pour un riche ca fait beaucoup d’argent, qui lui appartient, qui ne vient pas de l’Etat, et qui pourrait vraiment servire à quelque chose.
De toute façon, en réalité, aucun riche ne paye pour le pauvre, mais la classe moyenne, et une partie de la classe inférieur, mais tout ces brave gens s’imaginent le plus sincérement du monde que ce sont les riches qui payent, alors que ca fait un bout de temps qu’ils ont quitté le pays.. Même Béhar, la madone su socialisme, à quité la France pour un paradis fiscal, c’est vous dire..
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Misère ! Revoilà Adolphos et ses gros sabots débilo-néo-hyperlibéraux...
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Débile, le libéralisme ? Tu trouve donc sans aucun doute trés intelligent le marasme actuel de la France où nous a conduit tes divagations social-démocrates ? Patience, lorsque tu vas recevoir la facture, tes yeux se décilleront..
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monsieur vous dite en preambule n avoir jamais ete fonctionnaire.est il si honteux d etre fonctionnaire
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Non il n’est pas honteux d’être fonctionnaire, mais le fait que je ne l’ai jamais été explique pourquoi je n’adhère pas à notre pensée unique franco-francaise.
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Raisonement simpliste... donc non valide... l’economie c’est plus complexe que faire 3 multiplications...
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Le raisonnement n’est pas simpliste. Il est simplifié à des fins pédagogiques. Vous ne pouvez pas nier que la consommation marginale des gens aisés est à une plus valeur ajoutée que celle des plus démunis donc créatrice de plus d’emplois et de revenus fiscaux. Vous ne pouvez nier non plus qu’il y a aujourd’hui un tassement des salaires vers le SMIC et que la classe moyenne s’effrite sous la pression des prélévements obligatoires : nous fabriquons des pauvres et faisons fuir les riches. La PPE n’est qu’un exemple de dépense collective qui semble politiquement correcte mais qui a des impacts économiques négatifs.
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« Raisonement simpliste... donc non valide... l’economie c’est plus complexe que faire 3 multiplications... »
Et c’est le meme genre de personne qui va se scandaliser le jour ou Danone sera racheté..
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Toute la démonstration repose sur la supposition qu’un riche qui dépense rapporte plus à la France qu’un pauvre qui dépense. Il y a probablement des études à ce sujet, et il aurait été bon ce les citer.
En l’absence de telles études, ma supposition est très différente. Je pense personnellement que ca se vaut : Un riche achete des voitures allemandes, des ecrans plasma venus d’orient, fait des investissements ou des placements à l’etranger, voyage beaucoup, etc. Les riches n’achetent pas *que* français.
Et le pauvre dans son supermarché discount, il fait vivre les emplois du magasin. Il achete aussi sur le marché, faisant vivre les petits producteurs français. Il va probablement dépenser tout ses sous au lieu de les placer. Il a aussi peu de chances d’aller dépenser son argent à l’etranger, et toute dépense faite en France rapporte plus aux français qu’une dépense faite à l’etranger : ca passe par les transporteurs locaux, les revendeurs locaux, l’état récolte la tva, etc.
La démonstration était volontairement simpliste, mais je crois moi qu’elle est simplement fausse car elle se base sur une conviction non vérifiée : pour la meme somme d’argent dépensée, un riche sera plus utile à la France qu’un pauvre. Je peux me tromper. Mais il faudrait que des études le montrent.
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Mike
d’abord bravo d’avoir bien compris la thèse qui sous-tend ce post. De nombreux commentaires montrent que je ne l’ai sans doute pas assez explicitée.
Vous avez raison, la demonstration ne s’appuie pas sur des études mais je liste cependant de nombreux exemples (au delà de LV) qui semblent aller dans le même sens. Vos contre-exemples sont bien évidemment réels mais peuvent aussi être challengés : la valeur ajoutée « domestique » en ratio d’une BMW achetée en France est sans doute supérieure à celle de l’équivalent en montant de vélos fabriqués en Chine et achetés chez Décathlon...
Il y a en fait une conséquence de tout cela qui est mal approchée : si toute relance de la consommation conduit uniquement à la création de jobs autour du SMIC (le vendeur de BM gagne plus, le vendeur/la caissière Décathlon doivent y être), le système s’auto-appauvrit puisqu’ensuite, on assiste ces jobs avec des PPE ou autres...
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Votre calcul, c’est qu’une diminution des impots, compensée par une baisse de dépense, va permettre de la création d’emploi. Tout comme l’un des calculs de la PPE était « cette cagnotte, redistribuée aux salariés les plus démunis, partira en consommation donc en croissance ».
Mais sur l’exemple Vuitton, la dépense aura lieu une année. Qu’en serait-il l’année suivante ?
Si l’on suppose que ce supplément d’argent par en consommation courante, vous devez retenir l’un des deux postulats :
- soit une bonne partie de cet argent partira hors de notre économie (les produits purement francais sont loin d’être la majorité). On regarde alors le côté « Où est-ce fabriqué ? »
- soit cet argent par dans les caisses des commerçants, lequels pourraient embaucher pour absorber la charge de travail.A l’origine, la PPE est censée aussi compenser la perte d’aides diverses aux chomeurs et rmistes. Donc les inciter à reprendre une activité. L’efficacité sur ce point n’a pas été mesurée. Sur le coup de pouce au budget des ménages, cet argent sert en grande partie en consommation (cela peut representer un mois de salaire et ces niveaux de salaires ne sont pas réputés pour leur fort taux d’épargne).
Vous dites donc qu’on subventionne les bas salaires ce qui est un tord. Je pense qu’en l’occurence le tord, c’est plutôt qu’à faire des allègements de charges ciblées sur les bas salaires, les entreprises préfèrent rester sur des bas salaires, lequels sont un peu coincés niveau budget vie.
L’Etat devrait plutôt s’intéresser à ces 30 milliards d’allègements de charges sur les bas salaires, et sur l’effet en terme de limitation des revenus. 30 milliards qui, comme pour l’IRPP, pourraient etre répartis sur toutes les tranches de salaires, de manière à ce que l’augmentation d’un bas salaire de 100 euros net + charges, ne devienne pas une augmentation de 100 euros net + charges sociales + part des allegements perdus. Ce qui limite l’augmentation des salaires et favorise le développement de la part des bas salaires. Ou sur l’efficacité des zones franches, qui ont plus servi à l’installation de sièges sociaux sans activité réelle dans la zone franche, plus qu’au développement des emplois de proximité.
Au niveau des « diminutions » d’impots, l’Etat pourrait permettre la déduction complète d’un salarié à domicile, au titre de la non taxation double. Cela pourrait favoriser le développement du marché de l’aide à la personne. L’optique actuelle c’est plutôt une réduction partielle d’impôts concernant ces salaires versés, et de l’autre côté des allègements de charges. Pourquoi faire simple.... L’Etat aurait aussi intérêt à supprimer ce magnifique impôt qu’est l’ISF qui ne rapporte pas grand chose (et rattrappe les « petits » propriétaires d’un logement parisien par exemple).
Par contre, il devrait annuler les allègements type Robien (« j’achète un logement que je dois louer pendant 9 ans, je le loue à mon fils, je déduis le déficit foncier généré, au passage je m’enrichis, j’enrichis les intermédiaires, le tout au frais de l’Etat »), ou les investissements DOM-TOM (qui peuvent déjà être très rentable sans déduction). Bref des systèmes de « phagocytage » des finances de l’Etat pour l’enrichissement des investisseurs dont peut bénéficier le vendeur de BM, mais pas le smicard, même avec sa PPE :)
Au passage, il est amusant de voir que le principal résultat visible des systèmes Robien et DomTom (en dehors du coût pour l’Etat), c’est l’augmentation des prix de vente des biens, soutenus par la demande en défiscalisation. Il est amusant de voir en région parisienne des logements « en défiscalisation » vendu un peu au dessus du prix du marché avec des prestations de location une peu au dessus du prix du marché, et des emprunts un peu plus cher qu’un emprunt bancaire direct, le tout parce que « de toute facon ca augmente le déficit foncier, donc la déduction fiscale ». Ca me rappelle un peu les logements étudiants « si t’es pas étudiant c’est 1900 F/mois, si t’es étudiant c’est 2500, t’as droit aux APL maximum, et ca te reviendra à la fin à 1400. »
Cela dit votre article a le mérite de rappeler que nous n’avons aucun suivi des mesures prises par l’Etat. Qu’une dépense absorbable à une certaine date (via une cagnotte), est suivi maintenant alors que nous n’avons plus les finances pour et qu’il faut donc soit arreter soit compenser cette dépense.
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Vous êtes, dites-vous, un « fan » de l’ ISF. Pourquoi ne traitez-vous pas de l ’ISF comme de la PPE (touts choses étant égales par ailleurs) : l’ ISF amput le pouvoir d’ achat des riches en France quand il ne les fait pas fuir, réduisant d’ autant 1) l’ argent dépensé sur notre territoire et 2) l’ investissement des mêmes riches qui pourrait être créateur d’ emplois, donc de revenus, etc ... ie alimentant le « cercle vertueux de la croissance » ?
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Le « dont je suis fan » était humoristique. cf ce post.
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Evidemment que la prime pour l’emploi est destructice d’emplois. Mais ils s’en fichent dès lors qu’elle est productrice de suffrages électoraux ! Sauf que, des fois, les français sont d’une ingratitude ...
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et si en plus les récipiendaires de la ppe achète une contrefaçon de la malette de M. Arnaud on va droit dans le marigot !!! N’est il pas vrai que l’achat de produit discount en Chine augmente le nombre de riche chinois et diminue mécaniquement le nombre de pauvre chinois ?
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moi jgratte la france, la caf(apl, alloc,parent isolé pour ma femme, allocation de rentré scolaire) la sécu (La cmu) la mairie avec le ccas(edf, eau, cheques alimentaires) assedic (mon chomage) j’ai pas travaillé longtemps ca vaut pas le coup. la prime pour l’emploi mdrr...c’est de l’arnaque ca vaut pas le coup de travailler sauf au black comme moi tu retape des maisons et tu les louent a des gens qui ont l apl comme ca t sur detre payer c’est un cercle vertueux alors qu’est ce ten pense monsieur l’économiste g pa math sup pour comprendre ca.
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je suis émerveillé par votre sens de la débrouillardise et j’espère, pour vous, que tout cela va durer !
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c’est pas de la débrouillardise c’est de la logique pur et dur comme 1 plus 1 égal 2 ca c’est a vie que ca dure en plus j’ai pas du tout envie de travailler pour 3 clopinettes alors pour l’instant elle est trés belle la vie et j’invite tous le monde a le faire toutes les aides et avantages sont légales ya ke le taff au black qui est interdit mais tout le monde en fait les profs qui donnent des cours à mes gamins,....
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