@ l’auteur :
Excellent article qui donne une bonne description de la situation.
Contrairement à ce que pensent nos politiciens du nord et du sud, qui se gargarisent de régionalisme à outrance, je ne vois aucun intérêt à une séparation, tant pour Bruxelles que pour les autres entités fédérées.
Brussels DC est une potentialité qui ne passera jamais au statut de réalité, selon moi : comment imaginer l’UE donner des leçons de « savoir vivre ensemble sans conflit » et avoir sa capitale dans un tout petit pays qui trouve encore le moyen d’éclater et de montrer l’exemple de la division ?
Car oui, politiquement, le signal est celui de la division, de la différence, de l’opposition. A force de revendiquer ses particularismes, on a oublié que, en fin de compte, en comparaison avec les 6.000.000.000 d’autres hommes, nous avons finalement beaucoup en commun sur nos 30.000 km2.
Bruxelles, ses 20 % de chômage, ses écoles ghettos, ses bourgmestres démagogiques et jaloux de leurs prérogatives, son absence de terre cultivable, son absence de centrale énergétique, d’aéroport (il est en Flandre), la faiblesse de ses potentialités industrielles, etc. Que fera-t-on d’un Etat où les gens seront soit fonctionnaires, soit chomeurs, soit caissier ou serveuse ?
Et les retraites ? Comment répartir les retraites selon les régions ? Une personne prenant sa retraite sera-t-elle payée par sa région d’habitation (où elle n’a p-ê pas cotisé), par sa région de travail (où elle a cotisé mais qui est p-ê devenu « l’étranger ») ? Comment financer les services publics et les voiries ?
Ne rêvons pas : une fois privée de son statut de capitale belge, européenne et OTANesque (cf ce qui précède pour l’exode des institutions), plus personne ne voudra y investir et nous deviendrons un chancre honteux.
En cas de séparation, les Flamands ne dé-franciseront pas Bruxelles, leur délire mono-ethnique ira aussi contre la variété de notre capitale. Les Wallons se moquent éperdument des « dikkeneks » de Bruxellois.
Nous seront l’agneau sacrifié sur l’autel de la haine, de l’orgueil et de la division, point barre.
L’union fait la force, Eendracht maakt macht, il serait temps que nos « hommes d’Etat » s’en souviennent, et se rappellent que sans la Belgique et sa capitale, le monde se moque totalement des politiciens Flamands et Wallons, en tant que chefaillons de petites régions grotesquement repliées sur elles-mêmes.