Au fait que les réactions dépendent individuellement des hommes il y a un autre phénomène, une sorte de halo qui couvre les réactions individuellement : la culture général d’un pays. L’Angleterre est une île de commerçants avec la double ambiguïté de l’habeas corpus et de l’individualisme. C’est une royauté où l’on voit des Rolls sans honte et des hommes en habit et haut de forme.
Par ailleurs si on regarde une statistique effarante sur la notion d’honnêteté globale on se rend compte qu’arrivent en tête les pays du nord, les USA et que la France arrive très loin dans le palmarès. On voulait savoir si tricher était une bonne chose. C’était non pour plus de 70 % dans les pays du nord, plus de 60 % aux USA et moins de 45 % en France. Dans ce contexte général où plus de 50 % d’une population trouve normal de tricher cela entraîne de vastes conséquences : acceptation passive de n’importe quoi, le fameux système D à la française (comment téléphoner sans payer, comment resquiller une place ici ou là etc.) a également des conséquences dans l’entreprise et la société (je te vole un peu ici, un peu là, je travaille le moins possible ou bien je vole l’URSSAF,je ne paye pasla TVA, je travaille au noir et je fais travailler au noir, je fais un peu de trafic, je ne paye pas mes impôts avec des arguments du genre l’Etat nous vole , je cherche un passe droit pour contourner la carte scolaire etc.). Ceal va mêmùe parfois jusqu’à l’envie, il y en qui dise bien joué mon pépère. Du moment que tu n’es pas pris. Je crois que lorsqu’un pays a plus de 50 % de personnes qui considèrent que tricher n’est pas mal, cela va mal. Cela se sent dans les raisonnements politiques, dans les arguments où la forme l’emporte sur le fond, la vindicte sur l’argument, le mépris sur la discussion et permet des compréhensions fort mal placées comme les vacances de Sarkozy.
Donc dans d’autres pays il y a une autre mentalité de fond.